PSG : les absences de Cavani, Lavezzi et Motta font le bonheur de Lucas, Pastore et Cabaye
Fin 2014, il avait promis un management "plus dur, moins souple". La bonne résolution de Laurent Blanc n’en reste pas à des promesses sans lendemain : début 2015, elle se matérialise en actes. Cet après-midi (17h00), à Bastia, l’entraîneur parisien se passera volontairement des services d’Edinson Cavani et d’Ezequiel Lavezzi. Un choix fort, dicté par "comportement inacceptable" et "un manque de respect total envers le club".
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Les attaquants uruguayen et argentin n’avaient pas jugé utile de se présenter au stage de reprise, à Marrakech. Photos sur Twitter à l’appui, ils avaient préféré passer du bon temps en famille. Ils le paient aujourd’hui. Peut-être réintégreront-ils l’équipe après le déplacement en Corse, où Paris a l'occasion de passer devant le leader marseillais à la différence de buts. Peut-être… "La décision n'est pas encore prise. C'est moi qui la prendrai. On n'est pas pressé. Eux n'ont pas été pressés de revenir", a lâché un Laurent Blanc agacé vendredi, en conférence de presse.
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Lucas et Pastore sont enfin à la hauteur
Ces mises à l’écart font, évidemment, des heureux. En l’occurrence, elles devraient profiter à Lucas et Javier Pastore. Le Brésilien et l’Argentin étaient titulaires à Montpellier (0-3), en 32e de finale de la Coupe de France. Ils devraient logiquement l’être à Bastia. Les absences de Cavani et de Lavezzi n’expliquent pas tout : depuis le début de saison, Lucas et Pastore ont incontestablement franchi un cap. Le feu-follet auriverde fait des différences phénoménales balle au pied. Mieux, il a gagné en efficacité : du haut de ses six réalisations en Ligue 1, il est même l’attaquant le plus prolifique… derrière l’incontournable Zlatan Ibrahimovic (huit buts).
Le rendement de Pastore, lui, n’est pas aussi palpable dans les chiffres. Mais résumer l’apport technique d’El Flaco à ses modestes statistiques (un but, trois passes décisives) serait réducteur : dans le jeu, Pastore est enfin à la hauteur des 40 millions d’euros investis en 2011. Sa polyvalence est un autre atout de taille. Même si sa justesse et sa vision s’expriment plus aisément au milieu que sur un côté.
Motta libère une place à Cabaye
Mais dans l’entrejeu, les places sont chères. Même si, aux côtés de Marco Verratti et Blaise Matuidi, Thiago Motta n’est plus l’indéboulonnable sentinelle qu’il était. L’Italo-Brésilien est "un peu juste" pour être du voyage en Corse. En ce qui le concerne, la blessure semble aussi physique que morale : l’ancien régulateur de l’Inter et du Barça traverse cette saison comme une ombre. Si bien que de nombreuses rumeurs évoquent un transfert dès cet hier. Hypothèse balayée par Blanc vendredi : "Nous n’avons jamais évoqué un départ avec Thiago Motta."
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En attendant qu’il se refasse une santé, Yohan Cabaye a une carte à jouer. L’international français s’est montré à son aise contre l'Inter Milan, en amical, puis à Montpellier, en Coupe. Comme si la trêve l’avait requinqué. "Il a profité de la semaine de coupure, admet son entraîneur. Il est revenu avec un autre état d'esprit et il est en train d'en recueillir les bienfaits." Il serait temps : un an après son arrivée de Newcastle, Cabaye ne s’est toujours pas imposé. L’ex-Magpie n’a joué que treize matches de Ligue 1 depuis le mois d’août. Seulement sept comme titulaire. Cabaye ne l'avouera jamais publiquement. Pour lui, le blues de Thiago Motta est une aubaine.
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