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PSG, à Caen la révolte?

Toujours sans la moindre victoire à l'extérieur cette saison et restant sur trois matches nuls consécutifs, le PSG se rend à Caen, pour le compte de la 7e journée de L1. A moins d'une semaine de recevoir le FC Barcelone dans un choc, les Parisiens, qui devront faire sans Ibrahimovic, sont attendus chez le promu ce soir, en plein milieu de leur série de cinq matches en 14 jours, dont trois déplacements. Et certaines individualités jouent peut-être plus gros que d'autres.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'attaquant du PSG Edinson Cavani

Sur les cinq matches nuls depuis le début de la saison, le PSG a mené quatre fois au score. Et en quatre déplacements, l'équipe est revenue à chaque fois avec un seul point, que ce soit à Reims, Evian, Rennes ou Amsterdam. Loin d'avancer sur un rythme de champion, elle commence à inquiéter. Chez le promu caennais, qui va disputer son premier match dans son stade Michel-d'Ornano après deux rencontres délocalisées au Mans (pour deux défaites), Laurent Blanc aimerait voir des changements. "On est un peu dans le dur, c'est une évidence", a admis le technicien à la veille du match. En même temps, on a l'impression que tout peut aller très vite, dans un sens ou l'autre. Soit dans le très dur ou, après quelques victoires, dans l'autre sens."

Le problème Ibrahimovic

Depuis l'an dernier, le cas Cavani pose questions. Placé sur le côté pour laisser plus de place et de lattitude à Zlatan Ibrahimovic, l'attaquant uruguayen n'a jamais caché sa préférence pour l'axe. Mais en ce début de saison, s'il ne joue toujours pas dans l'axe, il a endossé les habits de sauveur. A Amsterdam et contre Lyon, c'est lui qui a trouvé le chemin des filets. Dans les deux cas, il a profité du travail du Suédois (après un tir repoussé contre l'Ajax et après un décrochage d'Ibra contre Lyon). Mais la différence entre les deux hommes est flagrante. Pendant que l'ancien Napolitain court partout, vient même sauver les siens en défense en se repliant, Ibrahimovic râle et tente beaucoup et réussit peu. David Luiz a beau tenter de le persuader, le géant suédois continue à (mal) frapper les coups francs. Avec cinq buts au compteur, Zlatan n'est pas pour autant devenu un poids. Reste que son manque de réussite et d'investissement pourraient pousser, à un moment, Laurent Blanc à revoir son schéma tactique pour donner enfin satisfaction à Cavani. "En ce moment, lui aussi connaît quelques difficultés. A nous de le remettre dans de meilleures dispositions", a glissé l'entraîneur. Pour ce déplacement à Caen, Blanc n'aura pas à se soucier de son Suédois puisque ce dernier est forfait en raison d'une douleur à un pied.

Le milieu ne fait plus la loi

La saison passée, le trio Matuidi-Thiago Motta-Verratti faisait régner la terreur en milieu de terrain, et imposait un pressing et une solidité d'enfer aux adversaires. Mais la triplette a été désunie. Javier Pastore a été préféré à l'international français en début de saison. Contre Amsterdam puis Lyon, il a retrouvé sa place, mais contre l'OL, l'italo-brésilien a été sorti de l'équipe, au profit de Yohan Cabaye. Ces changements ne sont pas innocents, et sont la preuve que l'entraîneur ne juge pas les trois joueurs au même niveau que l'an dernier. Matuidi et Thiago Motta sont d'ailleurs fautifs de n'avoir pas dégagé leur camp sur l'égalisation d'Umtiti contre Lyon. A la veille du match, Laurent Blanc a lancé: "L'équipe faisait des choses l'année dernière que cette équipe ne fait pas encore cette saison".

L'interrogation physique

Les joueurs du PSG payent-ils une grosse préparation physique ? A Amsterdam, ils ont encaissé un but sur coup franc à l'entame du dernier quart-d'heure, et ont ensuite énormément subi. Au Parc des princes, contre Lyon, Umtiti a trouvé le chemin des filets après un cafouillage à la 84e. Hormis contre Saint-Etienne (5-0) et contre Bastia (2-0), le PSG n'a jamais survolé les débats de bout en bout. Problème physique ou manque de "gnac" lorsqu'il faut "tuer" le match ? Laurent Blanc a son idée: "Je ne veux pas toujours me retrancher derrière ça. Mais c'est ce que  je pense donc je le dis: affirmer qu'il y a un problème physique au PSG, ce  n'est pas n'importe quoi. Maintenant, savoir quand on sera fin prêt... Je pense que ça sera fin  septembre-début octobre".

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