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Paris face à l'"Ibra-dépendance"

Auteur de son quatrième doublé de la saison lors du déplacement à Marseille, Zlatan Ibrahimovic a été encore une fois le héros du PSG. Avec neuf buts marqués sur les quatorze de son équipe en seulement 7 journées, le Suédois est l'homme qui fait la différence à Paris. Son omniprésence, devant le but comme dans l'entre-jeu, font de lui l'homme de base du collectif. Une qualité qui peut poser des problèmes.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Zlatan Ibrahimovic devant, ses coéquipiers derrière

Deux éclairs. Zlatan Ibrahimovic n'est pas homme à rater les grandes occasions. A Marseille, sa volée de l'extérieur du pied droit et son coup franc supersonique ont offert à Paris le match nul (2-2). Presque tout seul. Car dans le jeu, le PSG n'a pas brillé au Vélodrome. Dans pareil cas, le Suédois se replie beaucoup, vient toucher le ballon, organiser le jeu, imposer sa technique, sa vision et son physique, comme autant de preuves des manques de ses coéquipiers.

Dans ce Clasico, Pastore a été transparent, ratant quasiment tout ce qu'il tentait, même des contrôles simples. Jérémy Ménez a passé une première période très quelconque, devenant plus dangereux en deuxième lorsqu'il a pu s'appuyer sur la profondeur donnée par l'entrée en jeu de Kevin Gameiro. Avec Chantôme, Verrati et Matuidi cantonnés à des tâches très défensives, le jeu offensif du PSG a été pauvre. Quatre jours après avoir connu sa première défaite de la saison à Porto en manquant de réalisme (notamment Ibrahimovic), Carlo Ancelotti cherche encore la bonne animation. Pour le moment, la grande forme du géant suédois masque ces imperfections.

Ibrahimovic: 9 buts sur les 14 du PSG

Depuis le début de la saison de L1, le PSG a marqué 14 buts. L'ancien Milanais en est l'auteur de 9. Un doublé contre Lorient (2-2), un autre à Lille (2-1), un à Bastia (4-0) et encore un à Marseille (2-2), sans oublier un but contre Toulouse (2-0), "Ibra" est Monsieur Plus de l'équipe. Son entraîneur le reconnaît: "'Ibra' est bien utilisé dans notre jeu. Il marque, c'est bien pour nous. Je le connais très bien, c'est un grand buteur et un joueur complet. Il a beaucoup de qualités de jeu mais aussi un caractère très utile à l'équipe", a admis Carlo Ancelotti après le nul dans le Clasico.

Lors des deux précédentes sorties de l'équipe, la baisse de régime du Suédois avait été soulignée, même si Gameiro l'avait suppléé contre Sochaux (2-0). le joueur lui-même l'avait reconnue. A Porto, il avait raté une grosse occasion, et son équipe avait concédé sa première défaite en fin de match (1-0). Paris dépendant d'Ibrahimovic, l'entraîneur italien l'espérait en début de saison: "J'espère que cette équipe sera dépendante de lui. C'est naturel, ça voudra dire qu'il a marqué beaucoup de buts". Pour l'instant, les faits lui donnent raison, comme la deuxième place de l'équipe en L1.

Si l'association Ibrahimovic-Ménez fonctionne, que Verrati peut être une belle rampe de lancement lorsqu'il n'est pas condamné à ne faire que défendre, que Gameiro peut également offrir une option intéressante avec le Suédois, il manque un élément pour fluidifier le jeu. Pastore, toujours aussi inconstant, et Nenê, plus souvent sur le banc que sur le terrain, n'ont pas encore convaincu, que ce soit en position de N.10 ou sur un côté. Et en cas de baisse de régime de Zlatan Ibrahimovic, ou pire de blessure, le PSG pourrait se trouver sans solution à la hauteur de ses ambitions. En attendant que Lavezzi en finisse avec ses problèmes physiques et que Lucas Moura n'arrive en janvier de Sao Paulo.

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