Paris chute face à Nancy
Antoine Kombouaré se serait bien passé de cette agitation médiatique autour de son avenir sur le banc parisien. Pour lui comme pour son équipe. S'il a dû apprécier son nom scandé par le public du Parc des Princes, le technicien parisien n'avait d'yeux que pour le bloc nancéien. L'an passé, Jean Fernandez était venu s'imposer au Parc avec Auxerre. Beaucoup moins ambitieux avec l'ASNL, il espérait surtout ne pas perdre une sixième fois en déplacement. D'où cette ligne défensive à cinq joueurs et son premier rideau de quatre milieux. Un double rempart d'une efficacité assez redoutable si l'adversaire manque de mouvement. Face à un PSG peu inspiré, cela suffisait au cours d'une première mi-temps insipide. Sans Menez suspendu et avec un Pastore transparent, le collectif parisien ne faisait qu'approcher le but lorrain. Encore un drôle de match pour le meneur argentin ne sachant pas vraiment se situer sur le terrain. Souvent buteur providentiel, l'ancien palermitain n'avait plus le geste juste : frappe enroulée sans danger (27e) ou tir puissant non cadré (42e). La meilleure occasion parisienne était l'uvre du Nancéien Lemaître, pressé par Jallet et tout près de tromper son propre gardien N'Dy Assembe (11e). Lemaître, on le retrouvait aussi en attaque sur un des rares contres lorrains. Sa frappe trouvait les poings fermes de Sirigu (6e).
Hold-up pour Nancy
Que fallait-il pour secouer Paris ? Un superbe but signé Calvé sur un service de Karaboué. Placé quasiment dans l'angle droit de la surface de réparation, le Nancéien trouvait le petit filet opposé de Sirigu (0-1, 50e). Quelle surprise et quel coup de froid sur le Parc. Le PSG réagissait en mettant plus de rythme dans son jeu. Mais dans un certain désordre et pour un maigre butin : une reprise de Jallet sans danger (62e) et une tête de Sakho (65e). Au contraire, Nancy manquait de doubler la mise. Sur un coup-franc, André Luiz plaçait un énorme coup de tête. Il fallait une incroyable parade de Sirigu pour dévier le ballon sur la barre (67e). La barre, elle sauvait aussi Nancy sur un corner qui finissait sur Gameiro. A l'affût, l'ancien lorientais donnait un petit coup de patte mais trop haut (79e). Paris se déchaînait devant la cage de N'Dy Assembe. Le portier lorrain était décisif sur les deux frappes de Nenê et Bodmer (82e). Au plus fort de la domination parisienne, ce nouvel échec scellait définitivement le sort de la rencontre et peut-être celui d'Antoine Kombouaré. A une semaine du Clasico au Vélodrome, le moment n'est surement pas idéal. Mais Leornardo saura-t-il se montrer indulgent et patient, lui qui a quitté la tribune avant la fin du match ?
Déclarations
Leonardo (Directeur sportif du PSG): "La situation est la même. Elle n'a jamais changé. Antoine Kombouaré a la pleine confiance du club. Depuis le début du projet, on a eu beaucoup de matches, on a fait beaucoup de choses. Il n'y a aucun souci. Nous ne ne sommes qu'à la 14e journée, il reste tellement de matches, beaucoup de travail à faire".
Jean Fernandez (entraîneur de Nancy): "Ca fait plaisir et ça va faire du bien au niveau comptable et à la confiance. On fait un début de saison très très moyen, mais mon équipe est jeune. On avait imaginé jouer un gros match au niveau défensif. On a eu un maximum de concentration et de détermination dans les duels. Après notre but, on a aussi eu beaucoup de réussite. Il en fallait. C'est tout bonus pour la suite.
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