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OM-PSG : pourquoi le club marseillais risque de perdre un point après les incidents du Classique

Jets de projectiles, intrusion d’un supporter, lasers… De nouveaux incidents ont émaillé OM-PSG dimanche soir, que le club phocéen pourrait payer cher.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
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Protégé par des boucliers anti-émeutes, Neymar se dirige vers le poteau de corner lors d'OM-PSG, à l'occasion d'OM-PSG le dimanche 24 octobre au stade Vélodrome.  (JEAN CATUFFE / JEAN CATUFFE)

Déjà sous le coup d’un retrait de point avec sursis après les incidents survenus à Angers le 22 septembre, l’Olympique de Marseille est plus que jamais dans le viseur de la commission de discipline de la LFP. Au lendemain de nouveaux incidents survenus lors du Classique face au PSG, franceinfo: sport a appris que la commission de discipline de la LFP - réunie ce lundi pour évoquer le match Saint-Etienne-Angers - , se penchera mercredi 27 octobre sur les différentes défaillances de sécurité survenues dimanche au stade Vélodrome et décidera de la suite à donner, ou non. Retour sur les incidents qui ont émaillé OM-PSG, et sur les conséquences qui pourraient en découler.

Des corners parisiens sous tension

Redoutés par les dirigeants et joueurs phocéens - qui s’étaient exprimés publiquement à ce sujet avant la rencontre -, les jets de projectiles sur corner ont une nouvelle fois entaché le Classique au Vélodrome. Cela a commencé dès la 26e minute, lorsque Neymar s’est dirigé vers le poteau de corner. Au pied du virage nord, et malgré quatre filets de protection amovibles déplacés par des stadiers, le Brésilien n’a pas le temps d’arriver au poteau de corner qu’il reçoit déjà divers projectiles (boulettes de papiers, briquets, bouteilles, batteries...). Le numéro dix parisien fait alors immédiatement demi-tour.

Protégé par des boucliers anti-émeutes, Neymar s'apprête à tirer un corner lors d'OM-PSG, le dimanche 24 octobre au stade Vélodrome de Marseille. (JEAN CATUFFE / JEAN CATUFFE)

L'arbitre de la rencontre, Benoît Bastien, arrête le jeu et se dirige vers le délégué pour noter les incidents. Pendant ce temps, les Marseillais Payet et Guendouzi tentent de calmer leur tribune, tout comme le speaker du stade et les écrans géants : "Nous vous rappelons qu’il est strictement interdit de jeter des projectiles dans l’enceinte du stade". Le flottement dure trois longues minutes, avant que Neymar, protégé par quelques boucliers anti-émeutes, ne botte son coup de pied de coin. Lionel Messi connaîtra la même expérience, sans arrêt de jeu, dans le premier acte. En début de seconde période, la même scène se reproduit à l’opposé du terrain. Cette fois le match n’est stoppé qu’une minute, mais c’est déjà de trop pour l’OM. Payet et Rongier viennent faire le ménage sur la pelouse, mais le mal est fait.

Dimitri Payet évacue une bouteille d'eau envoyée sur la pelouse lors d'OM-PSG, le 24 octobre 2021. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Des lasers à répétition

Tout au long de la rencontre, on a également eu le droit aux rayons verts de lasers venus des tribunes, visant les joueurs parisiens, mais pas que. A la 55e minute, alors qu’il est interpellé par l’assistance vidéo à l’arbitrage, Benoît Bastien est entouré des deux capitaines Marquinhos et Dimitri Payet. L’homme en jaune et le défenseur parisien sont alors les cibles de ces lasers, tout comme Presnel Kimpembe. L’arbitre accorde finalement un coup franc aux Olympiens, et exclut le défenseur du PSG Achraf Hakimi. Mais le rayon laser continue son œuvre, ciblant cette fois le visage de Keylor Navas, le portier parisien, sur le coup franc botté par Payet. Un geste sans conséquence, mais qui ne va pas plaire aux instances.

Lionel Messi pointé par un laser vert lors d'OM-PSG, le dimanche 24 octobre, au stade Vélodrome de Marseille. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Un supporter s’introduit sur le terrain

En dehors des jets de projectiles et des lasers , l’intrusion d’un supporter sur le terrain a également émaillé le Classique OM-PSG. D’autant plus vu le timing choisi par l’individu en question pour s’inviter sur la pelouse, puisque cela s’est produit à la 73e, sur l’un des rares ballons offensifs exploitables pour Lionel Messi. Venu chercher un selfie et une accolade avec l’Argentin, le supporter en question a ainsi stoppé net une belle situation pour le PSG. Vite évacué par les stadiers, l’individu a provoqué un bref arrêt de la rencontre. Ballon arrêté, les Parisiens ont repris le jeu, mais les Marseillais étaient déjà replacés.

Un supporter s'invite sur le terrain pour prendre une photo avec Lionel Messi, lors d'OM-PSG le dimanche 24 octobre au satde Vélodrome de Marseille.  (NICOLAS TUCAT / AFP)

Que risque l’OM ?

Si ces incidents ne sont pas aussi graves que ceux constatés depuis le début de la saison à Nice, Lens, Angers ou Saint-Etienne récemment, leur caractère répétitif pourrait coûter cher à l’OM, déjà en sursis. Depuis l’affrontement entre ses supporters et ceux d’Angers le 22 septembre, Marseille avait déjà écopé d’un point de retrait avec sursis. Un point que l’OM craint de perdre, en témoigne les sorties des joueurs marseillais dimanche après le match, à l’image du capitaine Dimitri Payet.

"Merci au public qui a mis le feu et a été exemplaire, mais j'ai aussi vu des bouteilles, des chargeurs, des briquets, j'en ai déjà vu sur moi, je sais ce que c’est. Certains dérapent, on risque de perdre des points, on ne peut pas dire que ces gens-là aiment l'OM. Je suis désabusé, je ne comprends pas, on se sait observés, il faut des vraies sanctions, on ne peut plus attendre que quelqu'un soit blessé."

Dimitri Payet

en zone mixte

Concrètement, l’OM, déjà frustré par son match nul, risque de perdre un point au classement si la LFP lève le sursis. À moins que la commission de discipline de la LFP - qui n'aura pas apprécié le tifo "LFP Merda" déployé à l'entrée des joueurs, ainsi que les fumigènes - ne choisisse de taper encore plus fort en prononçant un éventuel huis clos, ou en infligeant une amende. Premiers éléments de réponse mercredi 27 octobre, même si la LFP pourrait d’abord prendre des mesures à titre conservatoire le temps d'approfondir l’enquête.

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