Cet article date de plus de neuf ans.

OL, ASM, OM, Girondins, ASSE : en L1, la chasse à l’Europe est ouverte

A défaut de rivaliser avec l’intouchable PSG pour le titre, Lyon, Monaco, Marseille, Bordeaux et Saint-Etienne s’annoncent à nouveau comme de sérieux prétendants aux places européennes. Mais dans quel ordre ? En étalant les forces et faiblesses de ces rivaux, nous avons imaginé le dénouement de la saison 2015-2016. Avec un invité surprise…
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 12min
Anthony Martial (Monaco), Alexandre Lacazette (Lyon), Marcelo Bielsa (Marseille), Christophe Galtier (Saint-Etienne), Cheick Diabaté (Bordeaux) et Hatem Ben Arfa (Nice).

Lyon​, le dau​phin douteux

Son classement 2014-2015 : 2e, avec 75 points (moyenne : 1,97 point par match)

Sa force : un collectif huilé
De tous les prétendants à la Ligue des champions, l’OL présente une cohérence a priori sans équivalent. Le duo Fekir-Lacazette est un modèle de complémentarité. Les arrivées de Beauvue, Morel et Rafael, en attendant celle de Valbuena, offrent à l’effectif lyonnais une densité infiniment supérieure. Surtout, le 4-4-2 en losange installé par Hubert Fournier a fait ses preuves.

Sa faiblesse : les egos
La deuxième place accrochée l’an passé a visiblement chahuté le vestiaire lyonnais. Un malaise s’est même installé autour du cas Lacazette, meilleur buteur et meilleur joueur de Ligue 1 en 2014-2015. Jean-Michel Aulas et Hubert Fournier ont déjà tapé du poing sur la table pour lancer la chasse aux egos. Les jeunes pousses lyonnaises ont grandi à vitesse grand V. Presque une crise de croissance. Dont la gestion sera déterminante pour la saison rhodanienne.

Son calendrier jusqu’à la trêve internationale
9 août : réception de Lorient
15 août : déplacement à Guingamp
22 août : réception de Rennes
29 août : déplacement à Caen

Son équipe-type : A. Lopes – Jallet, Bisevac, Umtiti, Rafael – Grenier ou Ferri, Gonalons (cap.), Tolisso – Fekir – Lacazette, Beauvue

Notre prévision : Ligue des champions vitale
Début 2016, l’OL prendra possession de son tant attendu Stade des Lumières. Cela n’aura rien d’anecdotique. Au contraire : voir Lyon quitter Gerland marquera le début d’une nouvelle ère. Ne pas jouer la Ligue des champions 2016-2017 frôlerait l’accident industriel. On exagère ? A peine. Evoluer dans la cour des grands en 2016-2017 relève autant de l’impératif sportif qu’économique. Compte tenu des remous internes de l'intersaison, honnêtement, c'est pas gagné. 

A relire : notre zoom complet sur l’Olympique Lyonnais

Alexandre Lacazette, l'attaquant de l'Olympique Lyonnais.

Monaco, le rival naturel

Son classement 2014-2015 : 3e, avec 71 points (moyenne : 1,87 point par match)

Sa force : Leonardo Jardim
Le Portugais n’est pas reconnu à sa juste valeur. L’an passé, il s’est pourtant révélé comme un fin tacticien. Sa supposée frilosité lui a valu des critiques exagérées. Cette saison, place au beau jeu. Malgré les départs de Kondogbia, Berbatov, Ferreira-Carrasco et Germain, Jardim dispose encore de manieurs de ballons, comme Moutinho, Bernado Silva, et El Shaarawy. Et on attend beaucoup de Martial en pointe.

Sa faiblesse : sa jeunesse
C’est un peu le revers de son mercato estival. L’ASM a recruté une dizaine d’espoirs français et européens. Sur le papier, c’est prometteur. Mais ce pari de la jeunesse est aussi osé. Tiendra-t-elle la cadence ? On demande à voir. 

Son calendrier jusqu’à la trêve internationale
8 août : déplacement à Nice
14 août : réception de Lille
22 août : déplacement à Toulouse
30 août : réception du PSG

Son équipe-type : Subasic – Fabinho, Carvalho, Abdennour, Kurzawa – Toulalan (cap.), Moutinho – Dirar, B. Silva, Cavalero ou El-Shaarawy – Martial

Notre prévision : le podium plus que le titre
On n’ira pas jusqu’à dire que Monaco s’impose comme le plus sérieux rival du PSG. C'est évidemment possible. Mais pas certain. En revanche, on imagine aisément le club de la Principauté terminer sur le podium pour la troisième saison de suite. Si, en plus, on pouvait voir du beau jeu à Louis-II…

A relire : notre zoom complet sur l’AS Monaco

Anthony Martial, l'attaquant de l'AS Monaco.

Marseille, le troi​sième larron

Son classement 2014-2015 : 4e, avec 69 points (moyenne : 1,82 point par match)
 
Sa force : Marcelo Bielsa
A l’instar de Leonardo Jardim à Monaco, l’Argentin n’a pas mis longtemps à s’imposer comme une tête de gondole de notre Championnat. On peut contester les méthodes d’"El Loco". Ses excentricités tactiques. Et ses résultats. Il n’empêche : Bielsa jouit d’une popularité et d’une aura incontestables. Sans sa présence sur le banc marseillais, l’OM n’aurait certainement pas pu attirer autant de recrues. L’ancien coach de l’Atlético Madrid n’aura pas le droit à l’échec. Il sera attendu au tournant.

Sa faiblesse : un effectif inclassable
Pour l’heure, difficile de savoir ce que vaut réellement l’OM 2015-2016. Entre les coups de poker (Lassana Diarra, Abou Diaby), les revanchards (Thauvin, Alessandrini) et les départs (André Ayew, Gignac, Payet, Morel, Imbula), le potentiel olympien s’écrit avec un immense point d’interrogation.

Son calendrier jusqu’à la trêve internationale
8 août : réception de Caen
16 août : déplacement à Reims
23 août : réception de Troyes
28 août : déplacement à Guingamp

Son équipe-type : Mandanda (cap.) – Dja Djédjé (ou Manquillo), Nkoulou, Rekik, Mendy – L. Diarra, Diaby – Alessandrini, Barrada, Thauvin – Batshuayi

Notre prévision : une gueule de deuxième
On mise sur le fait que les départs des cadres vont insuffler une nouvelle dynamique à l’OM. Pour peu que le duo Diarra-Diaby tienne la route au milieu, Marseille a une bonne tête de dauphin. 

A relire : notre zoom complet sur l’Olympique de Marseille

Saint-Etienne, l’Eur​o-sceptique

Son classement 2014-2015 : 5e, avec 69 points (moyenne : 1,82 point par match)

Sa force : une base solide
Derrière, c’est du costaud. L’an passé, l’équipe de Christophe Galtier possédait la deuxième défense de Ligue 1, après celle de Monaco. Ruffier est une valeur sûre dans le but. La charnière Sall-Perrin est intransigeante. Et le départ de Tabanou a été comblé par l’arrivée d’Assou-Ekotto. Bref, la défense stéphanoise présente, a priori, des garanties pour contenir les attaquants de Ligue 1.  

Sa faiblesse : une attaque fatalement amoindrie
En cédant Max-Alain Gradel et, à un degré moindre, Mevlut Erding, l’ASSE a perdu ses deux meilleurs atouts offensifs. Nolan Roux est chargé de les faire oublier. Bon courage. Les Verts ne disposeront d’aucun buteur ayant déjà franchi la barre symbolique des dix réalisations lors d’une saison de L1.

Son calendrier jusqu’à la trêve internationale
9 août : déplacement à Toulouse
15 août : réception de Bordeaux
22 août : déplacement à Lorient
30 août : réception de Bastia

Son équipe-type : Ruffier – Théophile-Catherine, Sall (ou Bayal, ou F. Pogba), Perrin (cap.), Assou-Ekotto – Lemoine, Clément, Pajot – Hamouma, Roux, Mollo

Notre prévision : adieu l’Europe
Christophe Galtier songeait à partir. Il est resté. En soi, c’est une excellente nouvelle pour l’ASSE. Mais sa longévité sur le banc stéphanois, couplée aux obligations continentales du jeudi, nous font craindre une saison morose dans le Forez. Si morose qu’on s’attend à voir les Verts rater une troisième qualification européenne d’affilée.

A relire : notre zoom complet sur l’AS Saint-Etienne

Christophe Galtier, l'entraîneur de l'AS Saint-Etienne.

B​ordeaux, label endormi

Son classement 2014-2015 : 6e, avec 63 points (moyenne : 1,66 point par match)

Sa force : le calme plat
C’est peu dire que les Girondins sont restés très sages cet été. Une seule recrue : Milan Gajic, un latéral serbe de 19 ans. Et pourtant, Bordeaux a toutes les cartes en mains pour s’inviter parmi les cinq premiers. Le retour de Cheick Diabaté, après sept mois d’absence, est une aubaine pour Willy Sagnol. Pour sa deuxième saison sur le banc bordelais, l’entraîneur de 37 ans aura le choix de ses armes offensives. A l’échelle de la Ligue 1, ça peut faire des étincelles. Surtout avec un milieu créatif, composé du quatuor Plasil-Sertic-Chantôme-Khazri. Avouez que ça donne envie…

Sa faiblesse : le calme plat
N’y voyez pas une contradiction de notre part. L’immobilisme estival des dirigeants bordelais est autant une force qu’une faiblesse. Il s’explique : les Girondins possèdent un effectif pléthorique. Tellement fourni que Willy Sagnol aura sous ses ordres pas moins de vingt-sept joueurs. C’est nécessaire pour jouer sur tous les fronts. Cela peut aussi devenir une épine dans le pied de l’entraîneur bordelais, en cas d’éliminations prématurées en Coupes, qu’elles soient nationales ou européennes.

Son calendrier jusqu’à la trêve internationale
9 août : réception de Reims
15 août : déplacement à Saint-Etienne
23 août : déplacement à Lille
28 août : réception de Nantes

Son équipe-type : Carrasso – Gajic, Pallois, L. Sané (cap.), Contento – Plasil, Sertic, Chantôme – Khazri – C. Diabaté (ou Kiese Thelin), Rolan (ou T. Touré)

Notre prévision : un Top 4, voire mieux
N’y allons par quatre chemins : ce Bordeaux-là, on l’espère galvanisé par son nouveau stade, inauguré en mai. Pour tout dire, ce Bordeaux-là, on a hâte de le voir à l’œuvre. Pour peu que la mayonnaise prenne, les Girondins ont de quoi viser le Top 4. Voire de titiller Marseille et Monaco pour la troisième place.

A relire : notre zoom complet sur les Girondins de Bordeaux

Cheick Diabaté, l'attaquant des Girondins de Bordeaux.

Nice, le coup de poker

Sa saison 2014-2015 : 11e, avec 48 points (moyenne : 1,26 point par match)

Sa force : le trio de devant
L’association s’apparente à une attraction. Mine de rien, l’attaque du Gym s’annonce comme l’une des plus séduisantes de notre Championnat : l’insaisissable (quand il aura retrouvé sa condition physique !) Hatem Ben Arfa en soutien du virevoltant Alassane Pléa et du revanchard Valère Germain, transfuge de Monaco, avouez que ça en jette. Rien que voir ce trio à l’œuvre, le 4-4-2 niçois vaudra le coup d’œil.

Sa faiblesse : l’hostilité des supporters
Entre Claude Puel et le public de l’Allianz-Arena, c’est un peu "je t’aime, moi non plus". En principe, l’hostilité qui entoure l’entraîneur azuréen devrait s’estomper : la vindicte populaire a scellé l’avenir de Grégoire, son fils. Le cas stigmatisait trop de tensions pour que Jean-Pierre Rivère ne tranche pas. Le président des Aiglons promet du beau jeu. Un message séduisant, aux allures d’ultimatum : intronisé en 2012 pour incarner un projet ambitieux, Claude Puel n’a plus de joker. Les supporters ont perdu patience. 

Son calendrier jusqu’à la trêve internationale
8 août : réception de Monaco
15 août : déplacement à Troyes
22 août : réception de Caen
29 août : déplacement à Angers

Son équipe-type : Hassen – Genevois, Bodmer (cap.), Le Marchand, Boscagli – Seri, N. Mendy, Eysseric – Ben Arfa – Pléa, Germain

Notre prévision : devant l’OL et les Verts
On ne poussera pas l’idée jusqu’à lui prédire un destin à la Montpellier 2011-2012. Mais voir l’OGC Nice se mêler à la lutte pour l’Europe ne nous paraît pas incongru. On voit même les Aiglons finir devant Lyon et Saint-Etienne.

A relire : notre zoom complet sur l’OGC Nice

Notre classement 2015-2016 pour le haut de tableau :

1. PSG
2. Marseille
3. Monaco
4. Bordeaux
5. Nice
6. Lyon
7. Saint-Etienne

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.