Nicollin, l'âme du Montpellier Hérault
Nicollin, l'homme d'affaires
Avec 4.500 collaborateurs et plus de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires, il s'agit du troisième opérateur français du secteur de la collecte des ordures ménagères, des déchets industriels, du tri sélectif, de la propreté urbaine et du nettoyage industriel. "Je suis fier d'appartenir à ce monde de travailleurs des rues car ce sont des gens vrais, ce ne sont pas des gens qui se prennent pour quelqu'un d'autre", témoigne celui que tout le monde à Montpellier appelle "Loulou". Son franc-parler lui vaut régulièrement des critiques liées à l'activité de son groupe.
"L'instruction et l'intelligence, ce sont deux choses différentes", élude-t-il. "Je connais des instruits qui sont des 'caramels' finis. Je connais des gens qui n'ont aucune instruction mais qui sentent les coups." Et c'est son cas. A l'école, il s'est toujours plus intéressé à la récréation pour y jouer au ballon qu'aux études. "Ce que j'ai raté dans ma vie? Le bac. Tu penses que tes parents ont de l'argent, que rien ne pourra t'arriver. Et tu ne fais rien à l'école. Je le regrette", confie Nicollin sans détour. Arrivé à Montpellier en 1967 pour échapper à un mariage qui ne le tente finalement pas, il rejoint son père, Marcel, qui vient de décrocher le marché des poubelles. Il ne quittera plus la capitale languedocienne et prend la tête du groupe au décès de son géniteur.
"Loulou", l'homme généreux
Passionné de football et supporter de Lyon, où il a passé toute sa jeunesse, Louis Nicollin s'investit dans le club corporatif de l'entreprise avant de reprendre, en 1974, le club de la Paillade qui deviendra plus tard le Montpellier Hérault Sport Club. "Quand je suis en forme et que je rigole, je parle du foot comme de la fille que je n'ai jamais eue", concède Louis Nicollin, père de deux garçons, Olivier et Laurent, ce dernier étant actuellement président-délégué du club de football. "Mais il ne faut pas déconner, la Paillade, cela arrive après ma femme et mes gosses", assure-t-il.
Très attaché à son cercle familial qui se retrouve régulièrement au Mas Saint-Gabriel, un domaine de 300 hectares au coeur de la Petite Camargue dont il est le propriétaire, Louis Nicollin est surtout très fier de ses petits-enfants.
"A mon petit-fils, je lui dis de bien profiter de la vie parce qu'à mon avis, elle ne va pas être toute rose pour eux. Moi, je ne le verrai pas mais je pense que cela va être très dur. Je souhaite me tromper de tout mon coeur", explique-t-il. Car finalement, ce que disent tous ses proches, c'est que derrière la façade du truculent et médiatique président du club de football, il y a un homme généreux. "Je suis normalement constitué. J'éprouve de la tristesse quand je vois des gens malheureux. Si je m'écoutais, je leur donnerais des sous. J'aimerais que tout le monde soit heureux, mais malheureusement, ce n'est pas possible."
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