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Nantes - Monaco : Ranieri sans rancune

"Quand j'arrive dans un club, je pense y rester toute ma vie". On ne savait pas Claudio Ranieri aussi romantique, mais mercredi, c'est sans rancune que l'entraîneur de Nantes a rendez-vous avec son "ex", Monaco, lors de la 15e journée de Ligue 1.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Claudio Ranieri, l'entraîneur de Nantes

De 2012 à 2014, le technicien italien avait pris en main le club de la Principauté en Ligue 2, pour le faire remonter dans l'élite dès sa première année. La saison suivante il l'avait emmené à la place 2e place de L1, derrière le Paris SG, avec un record de points (80) pour un dauphin. Ce choix de prendre les rênes d'un club en L2 avait surpris pour un entraîneur qui avait dirigé la Juve, l'Inter Milan, Chelsea ou Valence... "J'aime travailler, peu importe que ça soit en L1 ou en L2. Le projet, l'envie, tout cela allume quelque chose en moi, me donne de la motivation", a-t-il justifié. Il a vécu aux premières loges l'essor de l'AS Monaco version Rybolovlev, avec les arrivées de Falcao, Moutinho, James Rodriguez, Ricardo Carvalho et Eric Abidal à l'été 2013. Moutinho et Falcao sont d'ailleurs encore chez les rouges et blancs, de même que le défenseur Raggi, le milieu Fabinho ou le gardien Subasic.

Jardim aime Ranieri

"Quand il est parti et que je suis arrivé, on a échangé une ou deux fois ensemble. Il partait pour la sélection nationale grecque, un pays que je connaissais bien", a raconté Leonardo Jardim qui a succédé à Ranieri sur le banc monégasque. "J'aime beaucoup Ranieri. Il a beaucoup d'expérience et remporté une grande victoire en Angleterre avec le titre de Leicester", a poursuivi le coach portugais, qui assure cependant ne pas lui avoir "demandé de conseil" lors de leur passage de témoin. "Je garde un souvenir fantastique" de mon passage à Monaco, assure l'Italien, pas rancunier malgré la fin un peu précipitée et inattendue de son aventure. "C'est comme ça, le football (...) J'ai gardé de bonnes relations avec Monaco", a-t-il balayé. "Avant l'arrivée de Rybolovlev, Monaco était très très bas. Il faut lui tirer un coup de chapeau quand on voit maintenant quel club solide il est devenu", a-t-il souligné. Et si aujourd'hui Monaco fait un peu figure d'"équipe à reconstruire après la vente de beaucoup de joueurs, je suis convaincu qu'ils vont lutter pour la deuxième place avec Lyon et Marseille". Monaco marque un peu le pas lors de ce mois de novembre qui l'a vu sortir sans gloire de la Ligue des Champions et de toute compétition européenne et perdre pas mal de terrain sur le Paris SG, venu gagner 2 à 1, dimanche, à Louis-II.

Relâchement coupable

Serait-ce "le bon moment pour jouer Monaco ? Je vous le dirai après le match", a plaisanté Ranieri. "Je ne crois pas au +bon moment+, mais je crois en la force de mes joueurs, leur capacité à lutter et la volonté de bien faire les choses.", a-t-il ajouté. Nantes, qui a aussi subi la loi des Parisiens (4-1) il y a une dizaine de jours, avant de perdre le derby contre Rennes dans les dernières minutes et à 10 (2-1) samedi, n'est pas non plus sur une pente très favorable. Bien que les Canaris soient toujours accrochés à leur surprenante 5e place, cela fait 7 matches, toutes compétitions confondues, qu'ils n'ont plus maintenu leur cage inviolée. Ils ont même encaissé 10 buts sur les 6 dernières journées de championnat, deux fois plus que sur les huit premières. "On s'est un peu relâchés et l'équipe s'est un peu ouverte", a concédé le coach. "On a un peu perdu la concentration sur le replacement", a-t-il diagnostiqué. Un mal qu'il faudra guérir dès mercredi sous peine de voir Monaco infligé une nouvelle peine de coeur

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