Montpellier ralentit Monaco
Certes, Montpellier n'a pas mis fin à sa série de matchs sans victoire, qui s'établit désormais à onze. Mais ce match nul décroché face au dauphin du PSG saura satisfaire les hommes du président Nicollin. Ces derniers restent 17e au classement, en attendant les matchs du week-end, mais ils ont surtout retrouvé certaines vertus collectives qui leur manquaient ces derniers temps. A l 'opposé, Monaco pourra nourrir de nombreux regrets. Dominateurs, les partenaires de Falcao, pour la première titulaire depuis la 14e journée, n'ont pas su "tuer" le match quand ils le pouvaient. Ils pourraient le regretter au moment du décompte final...
La vista Rodriguez
Après une entame timide de la part des deux formations, ce sont les visiteurs qui allaient déclencher les hostilités avec cette frappe flottante de Moutinho qui contraignait Jourdren à l'exploit (15e). Chaude alerte sur Montpellier qui n'avait pas besoin de ça pour la confiance. Clairement empruntés, les hommes de Courbis ne proposaient pas grand-chose mais ils bénéficiaient d'une certaine "clémence" de Monaco, pas très inspiré non plus. Si la domination territoriale et la possession était incontestablement rouges et blanches, les occasions se faisaient cruellement attendre. Avec un peu plus de réactivité, les Héraultais auraient même pu réaliser le coup parfait juste avant la pause mais Cabella, se croyant sans doute hors-jeu, tergiversait seul devant le but (43e).
A la reprise, les Montpelliérains desserraient enfin le frein à main et affichaient quelques intentions offensives mais, au plus fort de cette réaction d'orgueil, Monaco éteignait le feu. Au coup-franc, le génial James Rodriguez distribuait un caviar pour le coup de tête, d'épaule plus tôt, de Kurzawa (0-1, 50e). Huitième passe décisive pour le Colombien, plus que jamais en tête de ce classement en Ligue 1. Le coup était dur pour la Mosson et Courbis, sans réaction.
Niang a du cran
Les joueurs locaux subissaient la même apathie mais un éclair de Cabella, qui réalisait un double-contact aux dépens d'Abidal dans la surface, obtenait un penalty aussi justifié qu'inespéré au vu de la faible prestation montpelliéraine. M'baye Niang, le nouveau venu en provenance de l'AC Milan, prenait ses responsabilités et transformait, en deux temps, la sentence (1-1, 68e). D'un coup, le vent venait de tourner. Montpellier terminait bien plus fort que des Monégasques au jeu trop stéréotypé. Sans que le score ne bouge finalement. Mais, à la voir les visages soulagés des locaux, contrastant avec les mines basses monégasques, ce partage des points ne satisfaisait pas tout le monde équitablement.
Déclarations :
Claudio Ranieri (entraîneur de Monaco) : "Nous avons perdu cinq points lors des deux derniers matches. C'est le football. Nous avons maîtrisé le match, eu de bonnes occasions pour marquer des buts, mais c'est le football. L'important est de penser aux prochains matches. Nous avons bien joué, bien maîtrisé le ballon. Montpellier lutte pour ne pas descendre. Comme ils luttent pour le maintien, ils ont livré un match intense. Ils ont obtenu un point qui est bon pour eux, mais pas pour nous. En première période, nous avons été un peu timides. D'ailleurs, je l'ai dit aux joueurs à la mi-temps. Il est difficile pour trois attaquants de contrarier cinq défenseurs même si nous avons essayé de bouger, de changer de côté et de faire quelque chose de bien. J'attendais un peu plus de l'équipe. Mais après les fêtes, c'est normal de ne pas trouver le rythme tout de suite. Toutefois, après avoir ouvert le score, j'espérais gagner le match. Cela n'a pas été possible car Montpellier a bien réagi jusqu'à obtenir le penalty. Falcao va mieux au point d'avoir eu une bonne occasion de but."
Rolland Courbis (entraîneur de Montpellier) :"Quand un match se termine par un 1-1, l'équipe qui égalise a l'impression d'être plus gagnante que celle qui est égalisée. Sans être tatillon et mauvais perdant, l'ouverture du score d'un match est un moment important au point que l'on puisse ne pas être content si l'ouverture n'est pas valable. A moins que je ne connaisse pas le règlement, il y a au moins deux hors-jeu sur le but. Peut-être que pour le refuser il en fallait un 3e. Je ne peux pas être au courant du scénario du match sans l'ouverture du score pour Monaco. Pour avoir moins de regrets, j'aurais préféré que le but soit valable. Je ne suis pas là pour critiquer les arbitres.
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