Montpellier craque à Lorient
Le match du jour : Auxerre-Paris SG
Et si le titre de champion de France s'était joué à la 69e minute de cet Auxerre-PSG ? A ce moment-là, le PSG mène 1-0 et Nenê, déjà auteur du but parisien, file en contre sur la droite. Au centre, son coéquipier Kevin Gameiro est seul et attend l'offrande. Celle-ci n'arrivera jamais, le Brésilien ayant préféré s'enferrer dans un dribble inutile et frôlant la faute professionnelle. Les Parisiens pourront regretter longtemps cette action, et plus généralement, toutes les occasions qu'ils se sont créés sans les convertir. Parfois suffisants, les hommes d'Ancelotti avaient pourtant largement dominé cette rencontre face à la lanterne rouge de la Ligue 1 mais dominer n'est pas gagner.
Tout avait bien commencé pour Paris. Averti de la défaite montpelliéraine à Lorient, les joueurs de la capitale savaient qu'ils recolleraient aux Héraultais en cas de victoire face à une équipe quasiment reléguée en L2. Pour y parvenir, Ancelotti sacrifiait Pastore, pour la première fois sur le banc depuis deux mois. Hasard ou coïncidence, sans l'Argentin, le jeu parisien retrouvait une fluidité perdue ces dernières semaines. Après une première alerte signée Menez, qui trouvait le poteau bourguignon (12e), Nenê, d'une accélération soudaine, ouvrait la marque d'une frappe sans angle (0-1, 23e). Le PSG avait bien d'autres occasions de faire le break mais, par excès de facilité, il échouait dans le dernier geste. Comme c'est souvent le cas dans ces occasions, l'AJA en profitait pour reprendre espoir. Après un tir de Chafni sur le montant (53e) c'était finalement Le Tallec qui profitait d'un cafouillage coupable de Sirigu pour égaliser (87e) ! Ce match nul n'arrangeait personne au final : Auxerre reste à cinq points de Caen, premier non relégable, tandis que Paris rate l'occasion de revenir à hauteur de Montpellier. Ah, cette 69e minute...
Le fait marquant : Montpellier grille un joker
Montpellier serait-il allergique au synthétique ? Déjà battus sur la pelouse de Nancy (1-0), les Héraultais se sont inclinés sur le terrain non naturel de Lorient. Curieusement émoussés physiquement, les hommes de René Girard sont tombés sur une formation bretonne qui a joué crânement sa chance. Oubliant l'épée de Damoclès qui plane au dessus de leurs têtes, les Lorientais, plus que jamais menacés par la relégation, n'ont pourtant jamais renié leurs principes offensifs. Après une première période déjà dominée par les hommes de Gourcuff, c'était le malheureux montpelliérain Yanga-Mbiwa qui marquait contre son camp (1-0, 68e). Incapables de réagir, le leader encaissait même un second but, un bijou ciselé par Campbell qui enroulait parfaitement sa frappe après un superbe contrôle orienté. Giroud, dans la foulée, ramenait l'espoir dans le camp visiteur en inscrivant son 20e but de la saison. Celui-ci, pour une fois, ne sauvera pas le club de Louis Nicollin.
Ces trois points sont au contraire une bouffée d'air pour les Merlus, peut-être revigorés par l'arrivée cette semaine du préparateur physique Tiburce Darou, engagé pour leur redonner de la fraîcheur physique et mentale. Ils possèdent désormais deux longueurs d'avance sur la zone de relégation et ont préparé au mieux le copieux menu qui les attend, avec un déplacement à Lyon puis la réception de Marseille.
La bonne opération : Lille
La défaite des Lillois face à Brest la semaine dernière (3-1) risque de peser lourd dans le décompte final de ce championnat. Sans ce revers, le Losc serait toujours sur les talons des Montpelliérains et des Parisiens. Car les Nordistes terminent très fort cette fin de saison. Opposée à une formation d'Ajaccio qui n'avait connu la défaite qu'à deux reprises lors de ses quinze derniers matchs, Lille a déroulé. Après l'ouverture du score contre son camp par Poulard, pressé par Roux (17e), c'est Joe Cole qui se rappelait aux bons souvenirs de tous en expédiant une frappe limpide dans le petit filet ajaccien (2-0, 37e). En seconde période, c'était le jeune Bruno qui profitait d'une offrande d'Eden Hazard, qui disputait son 100e match dans l'élite, pour marquer son premier but en L1.Grâce à ce succès, les hommes de Garcia restent en embuscade derrière le duo de leaders et prennent, en tout cas provisoirement, leurs distances avec Lyon, 4e, désormais relégué à six points.
La perf' : Evian-Thonon
Où s'arrêtera Evian ? Le promu, au soir de cette 32e journée, pointe à une incroyable neuvième place. Dernier exploit en date pour les hommes de Corréa ? Une victoire claire et nette sur la pelouse de valenciennes (0-3). En à peine un quart d'heure, Evian a plié l'affaire face à des Nordistes médusés qui encaissaient trois buts entre la 29e et la 44e minute. La deuxième de ces réalisations, signée Berigaud, était d'ailleurs une merveille du genre, avec à l'origine un dribble génial entre deux défenseurs et une conclusion tranquille du plat du pied. Quand la confiance est là...
La stat : 4
Comme le nombre de succès consécutifs de Nancy, série qui sest arrêtée face à Bordeaux (2-2) Menés à la pause par un but de Gouffran (17e), les Lorrains ne se sont pas découragés et, sûrs de leur force, ils ont réussi à inverser la tendance grâce à Traoré (46e) et Puygrenier (72e). Cette nouvelle victoire qui se dessinait aurait pu permet aux hommes de Jean Fernandez de rejoindre leur adversaire du jour au classement, avec 42 points, soit la fameuse barre symbolique du maintien, mais un penalty de Tremoulinas, à la dernière minute, a offert le point du match nul aux Girondins.
Le joueur de jour : Modibo Maïga
Le FC Sochaux est toujours en opération survie. Donné bon pour la Ligue 2 il y a encore quelques semaines, le club doubiste est toujours premier relégable mais il est revenu à un petit point de sa victime du jour, Dijon. Les Lionceaux, emmenés par un Marvin Martin étincelant, ont également pu compter sur leur homme providentiel de cette fin de saison : Modibo Maïga. Jugé personna non grata par l'encadrement sochalien après avoir affiché ses volontés de transferts, le longiligne attaquant a renversé la vapeur en retrouvant toute son efficacité devant la cage. Face à Dijon, c'est encore lui qui a joué les sauveurs en marquant, en force, le seul but du match. Un but qui pourrait valoir très cher en fin de championnat...
La décla :
Alex Dupont, entraîneur du Stade Brestois : "Je suis déçu du résultat, pas de la manière. Mon équipe a du cran et de la volonté. La preuve, nous sommes revenus au score. Après, Saint-Etienne a un potentiel offensif qui leur a permis, après cette égalisation, de se créer de nouvelles occasions et de faire la différence. Il nous aurait fallu avoir plus de maîtrise dans la tenue du ballon, à ce moment-là mais c'était compliqué. Malgré cette défaite, mon équipe a bien résisté C'est avec cet état d'esprit-là que nous allons faire des exploits jusqu'à la fin de saison, exploits qui nous seront nécessaires pour le maintien".
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