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Monaco-PSG, choc du présent et du futur

La saison 2013-2014 de Ligue 1 va vivre un tournant dimanche avec l'affiche Monaco – Paris. Le dauphin monégasque reçoit l'ogre parisien avec cinq points de retard. En cas de défaite de l'ASM à Louis-II, le PSG filera en toute tranquillité vers son 4e sacre national. Ce duel pourrait toutefois animer la Ligue 1 pendant plusieurs années.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Monaco-PSG, c'est le choc du futur en Ligue 1. Monaco ne s'en cache pas, il veut jouer sur les plates-bandes du PSG et s'en donnera les moyens grâce à son président milliardaire. Au présent de la 24e journée, c'est peut-être le dernier choc de la saison au sommet du championnat. Estimons-nous heureux d'en avoir encore un, même s'il sera amputé de Cavani côté parisien et Falcao côté azuréen. Avec une marge confortable au coup d'envoi, Paris est en position de force. "On attaque la rencontre avec 5 points d'avance. Je crois qu'on est dans une meilleure situation que Monaco", avoue Laurent Blanc, l'entraîneur parisien. Fin tacticien et psychologue Claudio Ranieri a donc beau jeu de laisser la pression sur les Parisiens, déjà champions à ses yeux. "Le Paris SG, ce sont des extra-terrestres. Seuls eux peuvent perdre le titre, assure l'entraîneur italien. Et il leur faudrait beaucoup d'erreurs pour le perdre. Parce que, même avec sa deuxième équipe, le PSG gagnerait le titre." Et Blanc de lui répondre en écho : "S'il veut, on ne joue pas le match. J'ai eu la chance de connaître très bien M. Ranieri comme entraîneur, il est très malin mais c'est une très bonne personne."

Berbatov première ?

On verra donc dimanche qui bluffe et qui a les meilleures cartes en main. Monaco compte bien se battre les armes à la main. Pour titiller le PSG jusqu'au bout et donner de l'expérience à un effectif encore jeune. "C'est un grand match. Cela nous permettra de voir la différence qu'il y a entre nous et le grand PSG, indique Ranieri. J'ai dit à mes joueurs que ce match n'est pas un problème. Le résultat ne changera rien. Les rencontres contre Nice (mercredi en Coupe, ndlr) et Bastia (25e journée de L1, ndlr) seront plus importantes. En revanche, pour nous, l'expérience, notre personnalité et notre attitude seront importantes. Donc, c'est comme un match amical (rires) ! En revanche, je veux gagner." Privé de Falcao, Monaco pourra compter sur sa nouvelle recrue Berbatov. Il reste à savoir s'il débutera la rencontre. Côté PSG, privé de Cavani,  Ibrahimovic a une nouvelle fois montré en Coupe de la Ligue qu'on pouvait  compter sur lui avec un doublé décisif. Les Parisiens n'ont pas été souverains  face à Nantes mais la qualification a relancé une dynamique positive après la victoire de la semaine dernière contre Bordeaux en L1.

Avantage Paris

Le match aller très ouvert s'était soldé par un nul 1-1. Ranieri se contenterait bien d'une victoire 1-0. "A l'aller, on a bien joué mais on a laissé beaucoup d'occasions. Je souhaite voir l'équipe donner moins d'occasions et faire un bon match." L'engagement pourrait faire la différence en faveur de Monaco. A condition de ne pas compter ses efforts. "Pour faire un grand championnat, on doit jouer les matches à 120%. Le PSG peut être à 80% et gagner quand même. C'est impossible pour nous. Mais si on est à 120%, alors Paris devra faire beaucoup d'effort pour nous battre." Dans le futur, Ranieri espère bien que la balance s'équilibrera entre les deux clubs. Pour tenir la distance, Monaco devra étoffer son effectif, surtout avec la Ligue des champions qui pompe énormément d'énergie. "Monaco a un propriétaire qui a de grands moyens économiques, ils ont un avantage fiscal, ça risque donc d'être un grand club français dans les années à venir, estime Blanc. C'est une bonne chose car la réalité des clubs français est difficile économiquement." Avec deux locomotives de classe mondiale, la L1 aurait une autre allure. Et ses chocs une autre saveur.

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