Matches présumés truqués : Les sanctions vont tomber aujourd'hui
De rapports en auditions, la commission de discipline de la ligue nationale de football a accumulé un certain nombre d'éléments dans le dossier explosif des matches présumés arrangés en Ligue 2. Jusqu'à mardi midi, les dirigeants, entraîneurs, joueurs ou actionnaires actuels ou passés mentionnés dans l'instruction ont dû répondre aux questions de la commission. Une atmosphère irrespirable, particulièrement à Nîmes et Caen où les soupçons sont les plus forts. Les personnes convoquées, certaines présentes, beaucoup représentées par leurs avocats ont été entendues et ont plaidé. L'actionnaire principal du Nîmes Olympique, Serge Kasparian, le principal accusé dans l'affaire pénale, actuellement en détention préventive pour une autre affaire concernant le cercle de jeux Cadet, a fait parvenir un mémoire par écrit de son avocat.
Bataille d'expert sur Caen - Nîmes
Selon nos informations, alors que la commission se laissait jusqu'à lundi pour rendre publiques ses éventuelles sanctions, elle devrait accélérer le mouvement et les faire connaître dans la soirée après avoir délibérer. De nombreux avocats ont contesté l'équité des débats de cette commission alors que l'instruction judiciaire sur le même sujet est toujours en cours. Ils ont en particulier fortement remis en cause l'analyse vidéo du match Caen-Nimes réalisée par un expert. Ce match du 13 mai 2014 (match en retard de la 28e journée de L2) a tapé dans l'oeil des enquêteurs puisque son résultat (1-1) satisfaisait les deux équipes, Caen montant ensuite en L1 tandis que Nîmes assurait son maintien. La deuxième mi-temps a notamment davantage ressemblé à une passe à dix qu'à une rencontre de football.
Le début d'un feuilleton judiciaire
L'affaire est grave et l'échelle des sanctions est large. Les joueurs et dirigeants incriminés risquent jusqu'à la radiation. Idem pour les clubs qui peuvent aussi être rétrogradés. Les éventuelles sanctions ne manqueront sans doute pas d'être contestées devant les instances d'appel sportives et même le tribunal administratif. Enfin dans un deuxième temps, l'affaire judiciaire risque d'apporter un nouvel éclairage sur le dossier. La commission de discipline était cependant tenue d'agir dans un délai de trois mois après la connaissance des faits sous peine de ne plus pouvoir statuer.
Avec Thierry Vildary
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