Les week-ends se suivent et se ressemblent en Ligue 1. Heurts entre supporters, agitation dans les tribunes, gestes violents allant jusqu'à l'agression d'un joueur adverse, l'attitude de certains supporters pourrit la saison. Nouvel épisode dimanche 21 novembre, au Groupama Stadium de Lyon, quand une bouteille d'eau lancée des tribunes a frappé Dimitri Payet au niveau de l'oreille gauche près du poteau de corner, dans les premières minutes de l'affiche de la 14e journée entre Lyon et Marseille. L'attaquant de l'OM attendait déjà depuis plusieurs minutes de pouvoir frapper son coup de pied arrêté, dans un climat d'extrême tension. Depuis le début de la saison, ce sont désormais huit rencontres de championnat qui ont été perturbées par des incidents, cinq concernent l'Olympique de Marseille. 8 août : Montpellier-Marseille La 1re journée du championnat avait donné le ton. Le retour des supporters dans les stades s'était accompagné de lancers de projectiles sur la pelouse par des supporters montpelliérains lors de la réception de Marseille, dimanche 8 août. Des jets qui avaient touché le Montpelliérain Florian Mollet au visage tandis qu'une bouteille lancée depuis les tribunes avait blessé le milieu de l'OM Valentin Rongier à la bouche. La rencontre avait été interrompue une dizaine de minutes avant de reprendre.22 août : Nice-Marseille Lors de la 3e journée de Ligue 1 qui opposait Nice à Marseille, l'Allianz Riviera avait été le théâtre d'une bien triste fin de match. Arrêté à la 75e minute à la suite de la décision des arbitres, le match avait été émaillé par des débordements entre supporters niçois et joueurs marseillais sur le terrain comme en tribunes. Des affrontements entre les joueurs de l'Olympique de Marseille et les supporters de l'OGC Nice lors du match opposant les deux équipes de Ligue 1 le 22 août 2021. (VALERY HACHE / AFP) Ciblé tout au long de la rencontre par des supporters des Aiglons, Dimitri Payet avait renvoyé, dans la tribune Populaire Sud, une bouteille d'eau qu'il avait précédemment reçue, provoquant l'envahissement de la pelouse par plusieurs dizaines de Niçois. L'un d'eux avait frappé Payet d'un coup de pied (geste pour lequel un an d'emprisonnement dont six mois avec sursis a été requis) tandis que Pablo Fernandez, le préparateur physique de Marseille a cogné un supporter à la tête (acte qui lui a valu une suspension jusqu'au 30 juin 2022).18 septembre : Lens-LilleLes derbies cristallisent souvent les tensions. Celui du Nord n'y a pas échappé avec de nouvelles scènes de violences. Un groupe d'ultras lensois avait envahi le terrain à la mi-temps pour se ruer sur les Lillois avant que les CRS n'interviennent. Les Lillois avaient, eux, jeté des sièges sur la tribune famille des Lensois située juste à côté. Six supporters avaient été légèrement blessés et deux spectateurs avaient été interpellés, dont un pour avoir lancé un siège sur les forces de l'ordre. Le match avait pu reprendre après une demi-heure d'interruption. Le staff medical s'occupant d'un supporter blessé lors du match de Ligue 1 Lens-Lille le 18 septembre 2021 au stade Bollaert-Delelis. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP) 22 septembre : Angers-Marseille et Montpellier-BordeauxLa 7e journée de Ligue 1 a connu son lot de violences. En marge du match de Ligue 1 opposant le MHSC aux Girondins de Bordeaux, un bus de supporters bordelais a été caillassé, mercredi 22 septembre, près de Montpellier, par des supporters héraultais "armés de barres de fer". Une bagarre générale a éclaté au bord de la route entre les deux camps avant que les forces de l'ordre n'interviennent. En tout, seize personnes ont été légèrement blessées et six ont fini à l'hôpital.Plus tard dans la soirée, des incidents ont également éclaté à Angers, au coup de sifflet final du match opposant le SCO à l'OM. Malgré l’intervention des stadiers et l'appel au calme du speaker du stade Raymond-Kopa, des coups ont été échangés entre les supporters des deux camps. Des faits similaires ont eu lieu à Metz, où des supporters ont tenté de descendre de leur tribune après le match électrique des Lorrains face au PSG, marqué par deux exclusions messines.22 octobre : Saint-Etienne-AngersVendredi 22 octobre, le coup d'envoi de la rencontre entre Saint-Etienne et Angers est donné avec une heure de retard au stade Geoffrey-Guichard. Au moment du protocole d'avant-match, plusieurs ultras stéphanois s'introduisent sur la pelouse, et lancent des fumigènes, qui brûlent le terrain et les filets des buts. Le coup d'envoi du match face au SCO d'Angers, le vendredi 22 octobre, avait été retardé à cause de débordements en tribunes. (PHILIPPE DESMAZES / AFP) 24 octobre : Marseille-PSGL’affiche de la 11e journée de Ligue 1 opposant Marseillais et Parisiens a été marquée par de nombreux incidents dans l’enceinte du Vélodrome. Les joueurs du PSG ont notamment subi des jets de projectiles au moment de tirer les corners. Neymar se prépare à tirer un corner, protégé par les forces de l'ordre, lors de la rencontre face à Marseille le 24 octobre 2021, au stade Vélodrome. (JEAN CATUFFE / AFP) La rencontre a été interrompue quelques minutes en milieu de première période, pour retrouver le calme, et afin que Benoît Bastien, l’arbitre, note les incidents. Un supporter s'est également introduit sur la pelouse, à un gros quart d’heure du coup de sifflet final, pour tenter d’obtenir une photo et une accolade avec Lionel Messi, annihilant ainsi une offensive parisienne. Enfin, les joueurs ont aussi été visés par des rayons de laser vert venus des tribunes.21 novembre : Lyon-MarseilleLa rencontre entre Lyon et Marseille, en clôture de la 14e journée de Ligue 1, n'a pu se jouer que quelques minutes, avant qu'elle ne soit émaillée à son tour de violences. Dimitri Payet, venu tirer un corner, a été touché à la tête par une bouteille d'eau lancée depuis les tribunes à la 3e minute. Dimitri Payet au sol, touché par une bouteille d'eau pleine lancée depuis les tribunes du Groupama Stadium de Lyon, lors de OL-OM le 21 novembre 2021. (PHILIPPE DESMAZES / AFP) L'incident a conduit l'arbitre à interrompre le match, alors qu'il avait déjà dû demander qu'on appelle au calme, face à l'avalanche d'objets lancés envers le n°10 marseillais sur ce corner. Mais le calme n'est revenu que de manière éphémère. Après 1h15 d'interruption, le speaker du stade a annoncé que le match allait reprendre, mais qu'au moindre nouvel incident, il serait définitivement arrêté.