Cet article date de plus de treize ans.

Lille et PSG : un grand pas ou un faux-pas ?

Lille peut prendre une option quasi-définitive sur le titre lors de la réception de Sochaux en match en retard de la 35e journée de L1. Après le match nul de l'OL à Brest lundi (1-1), le PSG a quant à lui l'occasion de passer devant Lyon au classement et de prendre une option sur la 3e place qualificative pour la Ligue des Champions. Problème, Paris a souvent joué "petit bras" cette année dans les moments cruciaux...
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Le compte à rebours est lancé. Si Lille parvient à battre Sochaux, les Nordistes compteront six points d'avance sur Marseille à deux journées de la fin. Le calcul sera alors des plus simples. Un match nul lors de ces deux ultimes rencontres suffirait à sacrer les Dogues. Et même deux défaites ne les condamneraient pas puisque tout se jouerait alors à la différence de buts, celle-ci étant pour le moment assez favorable au Losc (+30 contre +23 aux Marseillais). En route pour un fabuleux doublé après sa récente victoire en Coupe de France, les hommes de Rudi Garcia ont toutes les cartes en main. Sauf que l'adversaire Sochalien a lui aussi quelques atouts dans sa manche. Véritable "joker" du championnat, le club du Doubs a troublé le jeu à maintes reprises, par son allant offensif, et ne compte pas adouber Lille facilement. "On a toujours l'ambition de prendre des points, quel que soit l'adversaire", déclare Teddy Richert, le gardien du FCSM. Et ne cache pas ses ambitions : "L'objectif, c'est de finir le mieux placé possible. Si c'est 6e, c'est très bien. On ne va pas s'en empêcher. Mais franchement, si on n'est pas capable d'être au-dessus de nos adversaires sur nos deux matchs à venir, à Lille et contre Saint-Etienne samedi, on ne mérite pas d'être européen".

"Nous allons tout faire pour réaliser le doublé" Rudi Garcia

Et les Lillois ne paieront-ils pas leur débauche d'énergie contre le PSG samedi soir en Coupe de France ? Si la victoire, dit-on, fait oublier la fatigue, on peut également compter sur Rudi Garcia pour recadrer ses ouialles avant le sprint final du championnat : "Ce soir il n’y aura pas de nuit blanche, nous allons savourer, puis mettre un couvre-feu pour préparer au mieux l’échéance de mercredi", déclarait l'entraîneur des Nordistes juste après la finale. "Maintenant, nous allons tout faire pour réaliser le doublé. Nous avons un match très important contre Sochaux. Si on venait à l’emporter, nous ferions un nouveau pas vers le titre. Essayons de surfer sur cette dynamique".

Paris en capitale ou en minuscule ?

Une victoire sur les Girondins et Paris pourrait un trait sur la finale de la Coupe de France perdue face à Lille samedi dernier (1-0). Certes, le trait ne serait pas définitif mais il serait bien appuyé. Ce succès permettrait en effet aux Parisiens de doubler Lyon au classement, avec un point d'avance, et d'avoir leur destin en mains à deux journées de la fin pour souffler aux Rhodaniens la 3e place qualificative pour la Ligue des champions. On n'en est pas là, le PSG ayant eu la fâcheuse habitude, depuis le début de la saison, de rater un nombre incroyable d'opportunités au moment de franchir un pas. Les hommes de Kombouaré seront-ils se faire violence et chasser leurs démons à Bordeaux ? 

"On doit être costaud et prendre trois points là-bas. Cela va être un match compliqué car les Bordelais sont en difficulté et pas encore sauvés mathématiquement", rappelle Christophe Jallet sur le site du PSG. Et la défenseur de livrer les clés du match : "Il faudra être méfiants, solides défensivement et retrouver notre réalisme offensif pour l’emporter". Comme le rappelle Jallet, il est vrai que Bordeaux est une bête blessée. Et en danger. Les Girondins, fragilisés par la démission de Tigana et la récente défaite face à Lens (1-0), ne sont toujours pas tirés d'affaires dans la lutte pour le maintien puisqu'ils ne comptent que 4 points d'avance sur Monaco, le premier relégable. 

Pour Michaël Ciani, le jeu doit prendre le pas sur l'enjeu, même si celui-ci est considérable : "Il faut essayer de reprendre du plaisir, c’est la meilleure des choses à faire. Gagner le match sera encore un autre problème mais il faut absolument retrouver ce plaisir. Il ne faut pas se dire qu’on ne peut rien faire ou laisser tomber en se disant "on n’arrive pas à jouer", prévient le défenseur girondin. A charge pour les Parisiens de contrarier les Bordelais car, c'est bien connu, là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.