Ligue 1 : Un PSG peu convaincant s'impose à Brest
Il y avait comme une odeur de passation de pouvoir sur la pelouse de Brest. Rentré à la place d'un Edinson Cavani transparent, Mauro Icardi a offert la victoire au Paris Saint-Germain en toute fin de rencontre, marquant symboliquement la fin de règne de l'avant-centre uruguayen qui n'avait plus été titularisé depuis le 25 août dernier. Sorti la tête basse, le meilleur buteur de l'histoire du PSG (195 réalisations) n'a été impliqué sur aucune des 17 dernières réalisations des champions de France et commence à se faire une raison quant à son nouveau rôle au sein du club dont il a marqué l'histoire depuis sept longues saisons. Il faut dire que ce samedi, à Francis-Le-Blé, tout a été compliqué pour Cavani et la formation parisienne qui n'ont pas arrêté d'être bousculés (2-1).
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Pourtant, on pouvait logiquement penser les Parisiens partis pour infliger une correction à Brest, une semaine après avoir été ridiculisés sur la pelouse de Dijon. Mais leur début de match a été plus que laborieux. La faute à un effectif remanié ? Au froid brestois ? Sûrement un petit peu des deux. Le PSG a connu ses premiers pépins dès l’échauffement, en perdant Keylor Navas pour une blessure aux adducteurs, offrant le poste de gardien titulaire à Sergio Rico, le premier portier espagnol titulaire en Ligue 1 depuis plus de cinquante ans. Cumulé aux absences de Mbappé, Neymar, Meunier et Kehrer, tous blessés, il y avait de quoi donner des motifs d’espoir aux Bretons.
Et ils ne s'y sont pas trompés en frappant les premiers. Servi à l’entrée de la surface, Mathias Autret a lancé les hostilités d’une frappe du droit obligeant Sergio Rico a effectuer le premier arrêt de sa jeune carrière en Ligue 1 (15e). N’hésitant pas à créer le surnombre dans la surface parisienne étant donné la domination stérile de leurs adversaires, Yohan Court aurait pu ouvrir le score à la suite d’une grossière erreur de Rico (23e) s’il avait cadré son lob en direction du but vide du gardien espagnol. Mais contre Paris, il faut savoir saisir les opportunités, sinon…
Di Maria et Icardi sauvent Paris
Parfaitement lancé en profondeur par Julian Draxler, Angel Di Maria a remis les Brestois à leur place d‘une merveille de ballon piqué dont il a le secret (39e). Décidément dans tous les bons coups du PSG depuis le début de la saison, le maître à jouer argentin a inscrit son cinquième but depuis la reprise du championnat, en plus de six passes décisives. le voilà donc impliqué sur onze réalisations en seulement neuf titularisations. Mais ce nouvel exploit individuel de l'ancien Madrilène n'a pas masqué toutes les fabilesses du leader.
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Car ce qui devait arriver arriva. Sur une énième contre-attaque, le promu a enfin été récompensés à la suite d’un très bon mouvement collectif. Lancé à pleine vitesse, Court a parfaitement fixé Abdou Diallo pour décaler Samuel Grandsir à l'entrée de la surface. L’ancien Monégasque n’avait plus qu’à ajuster Rico pour égaliser, offrir une 7e passe décisive à son coéquipier et redonner un coup de fouet à tout l'effectif breton pour tenter de devenir le quatrième club à faire chuter l'ogre parisien cette saison (72e).
Mais cette recherche de l'exploit a obligé Brest à se découvrir, alors même que Mauro Icardi venait de faire son entrée à la place d'un Edinson Cavani qui a joué à l'envers pour son retour en pointe de l'attaque parisienne (80e). Et l'attaquant argentin n'a mis que cinq petites minutes pour faire se lever Thomas Tuchel de son banc. A la retombée d'un centre de Choupo-Moting, Icardi s'est empressé de tromper Larsonneur du bout du pied droit (85e) pour faire s'enfoncer dans son siège celui dont il prend peu à peu la place. Même sans convaincre, Paris compte désormais dix points d'avance en tête du championnat de France. Il devra toutefois surveiller son infirmerie, garnie par Navas mais aussi par Marco Verratti, sorti pour une blessure au genou.
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