Ligue 1 : Un PSG - OL sous tension dans les tribunes
Ce sont des images qu'on avait un peu oubliées autour de la Porte d'Auteuil. Depuis le plan Leproux qui avait apaisé (et étouffé) l'ambiance surchauffé du Parc, on n'avait plus vu un tel déferlement de violences. Mercredi soir, à l'issue de la rencontre de Ligue des champions entre le PSG et le club serbe de l'Etoile rouge de Belgrade (6-1), des incidents ont éclaté aux abords du stade. Entre 300 et 400 individus cagoulés équipés de fumigènes ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, qui avaient répliqué avec des gaz lacrymogènes.
Selon la police, ce sont les Parisiens qui ont "chargé" et laissé un supporter serbe dans un sale état devant Les Trois Obus, pub bien connu des fidèles du Parc. Son état n'est pas préoccupant mais il ravive les images de deux drames survenus en 2006 et en 2010 quasiment au même endroit. Interdit de déplacement, les Ultras de l'Etoile Rouge avait pris place dans ce secteur alors que certains avaient réussi à se procurer des billets individuellement. Cette présence dans les tribunes est d'ailleurs à l'origine de l'allumage de fumigènes.
Des Ultras au passif lourd
Dans ce contexte, le préfet de police Michel Delpuech a décidé de renforcer le dispositif de sécurité pour la réception de Lyon dimanche. Outre les traditionnelles mesures de circulation et d'interdiction de vente et de consommation d'alcool sur la voie publique, des unités de police de la préfecture et des forces mobiles assureront la sécurisation générale du stade et de ses abords "mais aussi des possibles lieux de rassemblement afin d'éviter tout trouble à l'ordre public et tout débordement de supporters violents". Aussi étonnant que cela puisse paraître, alors que certains déplacements de supporters sont interdits pour des motifs farfelus (Les Lensois n'ont pu se rendre à Metz car l'entraîneur adjoint du FCM Vincent Hognon Lorrain était un ancien du club rival Nancy...), les Lyonnais sont les bienvenus dans la Capitale (700 places dans le parcage).
Des Gones au comportement qui pose lui aussi question depuis déjà bien longtemps. En 2017, de graves incidents s'étaient produits au Groupama Stadium lors de la réception de Besiktas. Dernièrement, certains membres du virage nord ont été épinglés le bras tendu ou écrivant un tract aux relents nauséabonds (Marseille était qualifiée notamment de "ville où règne le sida"). Le second degré, argument utilisé par les Bad Gones pour se défendre, ne pouvant être une excuse. Dimanche, le Collectif Ultras Paris aurait l'intention d'allumer des fumigènes. Attention au craquage...
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