Ligue 1 : sans ses stars, le PSG enregistre un premier revers pour sa rentrée face à Lens
Les joueurs comme les supporters lensois avaient coché sur leur calendrier ce premier gros choc de la saison face à l'ogre parisien, au champion de France en titre, au finaliste de la dernière Ligue des champions. Et ce jeudi dans une antre de Bollaert bouillante malgré la restriction des 5 000 spectateurs, les Sang et Or ont mis tous les ingrédients pour réaliser un véritable exploit. Grâce à Ignatius Ganago, seul buteur de la partie, le promu nordiste est venu signer son grand retour dans l'élite avec un succès de prestige face au PSG (1-0).
Voir sur Twitter
Le match : une erreur de relance qui coûte cher à Paris
Pour la première fois depuis le 21 mai 2011 face à Arles-Avignon, Lens faisait son retour dans l'élite du football français dans son stade Bollaert. Forcément un moment particulier pour les Sang et Or, et encore davantage quand le hasard du calendrier a mis le PSG sur leur route.
Privés de sept joueurs majeurs (Navas, Neymar, Di Maria, Marquinhos, Icardi, Paredes et Mbappé) au coup d'envoi de la rencontre, Paris ne s'avançait pas confiant pour sa rentrée. Mais avec des idées, à l'image de la première titularisation des deux jeunes Kays Ruiz et Arnaud Kalimuendo en attaque. Il ne faudra pas longtemps pour voir les hommes de Thomas Tuchel mettre le pied sur le ballon mais le manque d'automatisme se fait vite ressentir. Ignatius Ganago est le premier à se mettre en action avec une superbe frappe du droit sur le poteau de Bulka (16e, 0-0). Un premier avertissement sans frais, mais qui en disait long sur la volonté de faire bien plus que de la figuration côté lensois. Regroupés, disciplinés tactiquement, les joueurs de Franck Haise avaient pour plan de saisir la moindre opportunité en contre pour surprendre Paris. À l'inverse, sans ses diamants Mbappé et Neymar, le PSG a titubé mais s'en est remis à ses jeunes, notamment Kays Ruiz. Très à l'aise techniquement, il a fait parcourir un petit frisson sur l'échine des fans nordistes sur une frappe enveloppée du droit qui est venue flirter avec le cadre de Leca (22e, 0-0).
Au retour des vestiaires, le pressing lensois s'intensifie et les duels se multiplient. À la 57e minute, Ganago encore lui profite d'une erreur de relance de Bulka qui cherchait Verratti dans l'axe pour venir conclure en force et mettre les siens devant au score (57e, 1-0). Derrière, les Sang et Or auront d'autres occasions de faire le break mais ni Banza (62e), ni Sotoca (78e) n'y parviendront. Qu'importe, les locaux tiendront bon. 16 ans après la dernière victoire lensoise à domicile face au PSG (1-0 en 2004, but de Coridon), les Nordistes sont bel et bien de retour dans l'élite. Par la grande porte.
Le joueur : Ignatius Ganago
Il a été dans tous les bons coups jusqu'à sa sortie à la 70e minute. Le Camerounais Ignatius Ganago a été le Lensois le plus dangereux ce jeudi soir à Bollaert. Rapide, puissant, il est venu perturber l’arrière garde parisienne par sa présence physique et son pressing intense. C’est lui qui vient faire parcourir un premier frisson dans le dos des joueurs du PSG en trouvant le poteau au quart d’heure de jeu (16e) après un superbe numéro : deux feintes de frappe qui éteignent Kehrer et une frappe du droit limpide qui vient heurter le montant de Bulka. Il sera aussi à l’origine des quelques remontées de balles des Sang et Or dans le premier acte. Mais c’est surtout lui qui délivre les siens au retour des vestiaires en tirant profit de la grossière erreur du portier parisien à l’heure de jeu (62e, 1-0). Celui-ci manque sa passe vers Verratti dans l’axe de la surface de réparation et Ganago, plus puissant que l’Italien, récupère le cuir avant de terminer en puissance du droit.
Auteur de trois buts contre Paris en Ligue 1 depuis le début de sa carrière - sa proie favorite dans l’élite - Ganago a parfaitement illustré sa bonne forme en ce début de saison. Il sera l'un des éléments forts du collectif lensois pour accomplir l'objectif affiché du club : se maintenir en Ligue 1.
Voir sur Twitter
La stat' : 9 ans après, Paris rechute pour sa rentrée
Il faut remonter au 6 août 2011 pour voir le PSG tomber dès son premier match de la saison. À l'époque, QSI vient d'arriver, Javier Pastore est présenté en grande pompe devant le public du Parc des Princes. Au moment de recevoir Lorient, ce ne sont pas moins de cinq nouvelles recrues qui sont titulaires : Sirigu, Bisevac, Matuidi, Ménez et Gameiro. Pourtant, cela n'empêche pas les Merlus de prendre l'avantage à la 28e minute sur un coup-franc de Jouffre qui trouve Quercia (1-0). Un avantage définitif puisque Paris ne reviendra pas.
Neuf ans après, le contexte est différent en raison de l'épidémie de Covid-19 qui a décimé l'effectif du club de la capitale. Mais le résultat, lui, est tout de même lourd de sens : les triples champions de France s'inclinent dès leur rentrée. Pas si fréquent pour être souligné.
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.