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Ligue 1: PSG, Paris latino

Si le Paris-Saint-Germain séduit aujourd’hui les foules, il le doit à son style offensif et technique. Un jeu très latin, chatoyant, élaboré par Laurent Blanc pour magnifier les qualités de la plupart de ses joueurs, tous très doués, qui adhèrent totalement au discours de leur entraîneur. Explications d’une réussite.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Forte influence latine au sein du PSG (JEAN MARIE HERVIO / DPPI MEDIA)

Hubert Fournier, le coach du Stade de Reims, n’y est pas allé avec le dos de la cuiller lorsqu’il s’est agi de définir le Paris-Saint-Germain version 2013-14. « C’est un peu notre Barça » à nous », a-t-il confié après la défaite de ses ouailles samedi (0-3). La formule, un tantinet exagérée, résume bien le sentiment général des acteurs de la Ligue 1 au sujet de l’ogre parisien.

Efficace et beau

Après 14 journées, Paris possède 34 points (10 victoires, 4 matches nuls, 0 défaite). Le PSG a marqué 30 buts (dont 9 pour Zlatan Ibrahimovic et 8 pour Edinson Cavani), n’en encaissant que 8. Le club de la capitale possède 4 points d’avance sur Lille et 5 sur Monaco, les derniers à s’accrocher. Et déjà 10 longueurs sur l’OM, le rival honni, condamné à regarder de (très) loin les prouesses accomplies par une armada sans précédent dans le championnat de France.

Mais si le PSG flambe au niveau des résultats, c’est parce qu’il possède un style offensif qui allie la beauté à l’efficacité. Le Paris de Blanc développe un football très technique grâce à des joueurs de talent aux caractéristiques communes. Le grand mérite du coach parisien est d’avoir insuffler cette touche latine à un ensemble qui commence à vraiment bien se connaître après deux ans de vie commune.

Les Sud-Américains en nombre

Il faut dire que c’est plus facile quand on dispose de l’effectif parisien. Entre les Sud-Américains (Marquinhos, Thiago Silva, Alex, Maxwell, Pastore, Lucas, Cavani et Lavezzi), les Italiens (Sirigu, Thiago Motta) et les Français (Digne, Jallet, Matuidi, Ménez, Rabiot), il y a de quoi s’amuser et faire tourner.

Quant aux deux autres titulaires, Gregory Van Der Wiel et Ibrahimovic, ils sont quasi latins dans leur façon de jouer. Les deux sont passés par l’Ajax Amsterdam, un creuset du beau jeu (le Batave y a même en partie été formé), et Zlatan le Suédois possède dans ses gènes le tempérament yougoslave qui se rapproche souvent du sang chaud latino).

Ils ont la grinta

C’est d’ailleurs l’autre caractéristique de ce PSG à la sauce Blanc. En plus de régaler les foules, il ne lâche rien. Contrairement à la saison passée où Paris pouvait parfois manquer de gnaque sur certains matches (comme en témoigne la célèbre phrase de Leonardo, lâchée après une défaite à Reims le 2 mars: « On a une équipe plus faite pour l’Europe que la Ligue 1 »), la mentalité du groupe est admirable cette saison.

Les Parisiens ne lâchent rien. Quand ils peuvent mettre trois ou quatre buts à une équipe plus faible, ils le font (4-0 contre Bastia et Lorient, 3-0 à Reims). Et quand il s’agit de se dépouiller pour arracher la victoire ou éviter in extremis la défaite, ils y parviennent toujours (1-1 contre Ajaccio avec une égalisation de Cavani à la 86e, 2-0 face à Guingamp avec deux buts dans les arrêts de jeu signés Ibrahimovic et Rabiot).

Tradition parisienne

Cette grinta, associée à un style de jeu fait de passes courtes et de possession de balle, donne une identité toute latine à ce Paris qui conforte ainsi sa tradition. Dans son histoire, le PSG a bénéficié de l’apport d’éléments étrangers comme Bianchi, Ricardo, Valdo, Rai, Simone, Heinze, Pochettino, Pauleta, Ronaldinho. Ce type de joueur semble être fait pour le club désormais leader du football français qui commence à susciter de l’intérêt par delà les frontières de l’hexagone. Paris latino, ça devrait durer.

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