Ligue 1 - PSG - OM: Les 4 enseignements en vue du 8e de finale retour contre le Real Madrid
Sous pression, Paris tremble
C'est sans doute l'un des gros points noirs de la saison au PSG. Soumis à un pressing tout terrain, l'équipe est en souffrance. Cela avait été le cas au Parc des Princes contre Lyon (victoire 2-0), à l'aller au Vélodrome (2-2), mais aussi contre le Bayern Munich (victoire 3-0). Dans les premières minutes de chaque mi-temps, l'OM a imposé une pression sur tout le terrain, récupérant plusieurs ballons qui auraient pu s'avérer dangereux. C'est aussi pour cela que Rudi Garcia avait titularisé Ocampos dans le couloir gauche.
Et l'Argentin a parfois profité du placement très haut de Daniel Alves, voire de ses largesses au marquage, avant de rentrer dans le rang après sa semelle sur le Brésilien, et de son carton jaune (19e). Mais le manque de justesse marseillais, et les deux buts précoces (11e, 27e) ont desserré l'étreinte. Mais attention, le Real Madrid n'a pas le même niveau technique, et les espaces, les deux flancs (Mbappé - Daniel Alves à droite, Neymar - Kurzawa à gauche) mais aussi en milieu de terrain avec le trio Diarra-Lo Celso-Rabiot, peuvent se révéler mortels.
Un milieu qui laisse des espaces
C'était l'une des grandes questions avant ce match: quelle sentinelle à Paris, et quel milieu en l'absence de Verratti ? En plaçant Lassana Diarra devant la défense, Unai Emery a encore choisi de se passer de Thiago Motta. En bas du triangle, l'ancien Marseillais devait couper les offensives adverses. Lo Celso et Rabiot, placés de manière étagée devant, avaient à assurer les enchaînements vers l'avant, ce qu'ils font à merveille en créant des décalages. Offensivement, nul doute que ces deux là sont plus à l'aise qu'au poste de sentinelle. Mais avec leur grande liberté, les deux hommes ouvrent des espaces dans leur dos à la perte de ballon, que la sentinelle ne peut pas combler. Quand le PSG monopolise le ballon, cela passe. Sinon, ce système peut être un piège mortel.
Neymar le déclencheur, Mbappé la profondeur, Cavani tout en réalisme
L'ouverture du score, c'est sur une passe dans le dos de Daniel Alves pour un appel en profondeur de Mbappé. Avant cela, Neymar était à l'origine d'une accélération du joueur, à mi-terrain. Le deuxième, c'est Rabiot qui sert Neymar dont la reprise pour Mbappé est déviée dans son propre but par Rolando. A chaque fois, le N.10 parisien a été actif dans le développement du jeu. Plus globalement, chaque accélération du jeu parisien trouve sa source dans ses pieds. Les premières fautes commises sur lui sanctionnées par l'arbitre, il a pu être plus à l'aise pour orienter le jeu.
Et avec un Mbappé en jambes, très demandeur sur son côté droit après 5 matches sans inscrire de but, il a trouvé de bonnes possibilités. Mais lancien Monégasque n'a pas semblé apprécier sa sortie à l'heure de jeu. En revanche, comme à Bernabeu, Edinson Cavani n'a que rarement été trouvé. Au coeur d'une défense athlétique, l'Uruguayen a eu du mal à exister, jusqu'à la 55e minute, sur son 7e ballon du match et ce but en pivot sur un centre de Neymar. Sorti sur une civière à un peu plus de dix minutes de la fin du match après une torsion de la cheville, le Brésilien inquiète.
Thiago Motta, Di Maria et Draxler maintenus sous pression
Marquer deux buts de plus que le Real Madrid, cela sera le défi parisien le 6 mars prochain. Il faudra donc se montrer offensif, sans pour autant perdre ses bases défensivement. Pour apporter du sang frais dans ce registre, trois joueurs se détachent: Thiago Motta, Di Maria et Draxler. Ils sont tous trois rentrés, pour au moins 20 minutes, ce qui n'est pas dans les habitudes de coaching d'Emery. Mais la victoire était déjà acquise.
De retour de blessure, Thiago Motta a disputé ce soir la dernière demi-heure de jeu, comme la semaine précédente. Des sorties de balles propres, un calme rassurant, du travail habituel pour lui, avec un carton jaune en prime. Très performant depuis le début de l'année, Angel Di Maria, titulaire et buteur la semaine dernière contre Strasbourg, est entré en jeu en même temps de l'Italien. En jambes, mais pas décisif, l'Argentin a vu arriver l'Allemand Julian Draxler dix minutes après. Lui-aussi était titulaire la semaine dernière, après être entré en fin de match à Bernabeu. L'entraîneur espagnol les maintient donc sous pression, en leur donnant du rythme. Pour avoir des jokers en poche, ce qu'il n'avait pas eu à Bernabeu où il n'avait effectué que deux changements.
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