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Ligue 1: PSG-Nantes, ou le début du tunnel infernal

Le Paris SG lutte chaque saison contre un calendrier infernal, surchargé encore par le report à janvier de sa rencontre à Monaco initialement prévue dimanche dernier. L'affiche contre Nantes ce mercredi en Ligue 1 sonne comme le début d'un interminable tunnel de matches. Six matches en dix-sept jours d'ici à Noël, puis 9 en moins d'un mois en janvier, avant février fort d'un match tous les 3 jours dont les 8e de finale aller de la Ligue des champions. Un rythme de forçat.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

La seule donnée positive du report de Monaco-PSG en raison des intempéries ? Les Parisiens ont eu huit jours pour se remettre de leur performance mitigée à Madrid contre le Real (2-2) et revenir plus déterminés que jamais au Parc des Princes. Avant cette 16e journée de Ligue 1 en milieu de semaine, les joueurs de Thomas Tuchel ont donc bénéficié d'un répit inespéré et inhabituellement long: même s'ils auraient préféré s'éviter un aller-retour express en Principauté, ils n'avaient jamais disposé d'autant de temps sans match officiel depuis le début de saison, entre Championnat, Ligue des champions et trêves internationales régulièrement synonymes de longs déplacements pour de nombreux joueurs.

6 matches en décembre avant l'enfer de février

Mais, revers de la médaille, la reprogrammation de ce Monaco-PSG au 15 janvier prochain impose aux Parisiens un début d'année 2020 intenable, avec probablement neuf matches à disputer entre le 4 janvier et le 2 février, et encore près d'une dizaine lors du mois qui suivra, avant même l'échéance principale du club de la capitale, la phase finale de Ligue des champions.

"On va devoir jouer contre Monaco lors de la seule semaine de janvier où l'on pouvait espérer ne pas jouer trois fois. Or là, on va enchaîner 18 ou 19 matches tous les trois jours, j'ai un peu peur", s'est lamenté l'entraîneur Thomas Tuchel mardi en conférence de presse. Et ce, après un mois de décembre tout aussi insurmontable, avec six rencontres prévues d'ici au 21 décembre, date du début de la trêve hivernale qui durera deux semaines, et où le technicien allemand espère pouvoir offrir quelques jours de repos à ses troupes... tout en restant conscient de la nécessité de ne pas perdre le rythme avant la grande spirale de début 2020.

La crainte des blessures

"On sait que c'est nécessaire pour les joueurs d'avoir des vacances, la possibilité de récupérer, mais on sait aussi qu'il y a besoin de se préparer. Mais (réunir cela) est impossible. J'ai peur de ne pas avoir assez de temps pour qu'ils soient prêts physiquement pour autant de matches tous les trois jours, avec des vols, des matches internationaux sur des fuseaux horaires différents", a fait valoir Tuchel, redoutant "de ne pas pouvoir faire d'entraînement mais enchaîner récupération, vol, match, récupération...".

Avec, en plus, le spectre qui accompagne le PSG depuis de nombreuses années, celui des blessures. L'infirmerie vient en effet de se vider: seuls Marco Verratti et Ander Herrera manquent à l'appel pour mercredi, tous deux pour des blessures bénignes, alors que le début de saison avait été émaillé par les absences de Neymar, Kylian Mbappé et Edinson Cavani.

Mais la période à venir inquiète le staff. "J'ai peur que des blessures arrivent", a concédé Tuchel, déjà privé de Neymar lors des deux derniers printemps de Ligue des champions. Cette saison toutefois, l'entraîneur dispose d'un effectif plus étoffé et peut avoir l'occasion de faire tourner, là où en 2018-2019, il s'attelait avant tout "à trouver quatorze joueurs disponibles".

Avec l'attaque de feu dont il dispose - Neymar, Mbappé, Mauro Icardi, Cavani, Angel Di Maria -, Tuchel a assez de solutions pour donner du temps de jeu à tout le monde et soulager les égos. Mais le PSG s'apprête à entrer mercredi dans un tunnel dont il peine à voir la sortie...

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