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Ligue 1 : pourquoi autant de cartons rouges ont été distribués en ce début de saison ?

Depuis la reprise des championnats, en Ligue 1 et Ligue 2, une question trotte dans la tête des joueurs et des entraîneurs : l'avalanche de cartons rouges va-t-elle se poursuivre ?

Article rédigé par franceinfo - Yohann Le Coz
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'arbitre français Johan Hamel (C) montre un carton jaune au défenseur de Nantes Jean-Charles Castelletto lors du match de football français de Ligue 1 entre Brest et Nantes au stade Francis Le-Blé de Brest, le 10 avril 2022. (FRED TANNEAU / AFP)

Onze cartons rouges ont été distribués en une seule journée de championnat. Cela s'est passé le week-end dernier. La Ligue 1 a battu un triste record de 11 cartons rouges sortis et neuf ont été distribués en Ligue 2.

Cette situation a agacé quelques entraîneurs, notamment le coach auxerrois Jean-Marc Furlan après les quatres exclusions lors du match Montpellier-Auxerre.
"Il y a eu 4 rouges, c'est assez lourd dans un match où il n'y pas de violences extrêmes", a-t-il déclaré. Alors certes, les coachs sont rarement d'accord avec les arbitres mais la situation interroge.

Les arbitres ont-ils reçu des consignes ?

Selon Bruno Derrien, ancien arbitre international, "les arbitres ont dû probablement recevoir des consignes de la part de la direction de l'arbitrage. Donc je pense que c'est lié aux consignes qui ont été données au début de saison où les arbitres veulent donner un peu le la".

Mais cette hypothèse a immédiatement été réfutée par Stéphane Lannoy, membre de la direction technique arbitrale : "Il n'y a pas plus de sévérité. La même exigeance au regard de la protection du foot". Et puisqu'après revisionnage, la direction technique n'a jugé aucun carton rouge trop sévère, Stéphane Lannoy préfère évoquer la responsabilité des joueurs.


Mais des consignes ont bel et bien été données aux arbitres, notamment concernant la contestation de leur décision par les joueurs et les entraîneurs. Dorénavant, ils devront les sanctionner plus durement. Contre Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), par exemple, le Niçois Jean-Clair Todibo, après une faute qu'il jugeait injuste avait frappé le ballon de la main de frustration. Une punition immédiate et une incompréhension du côté du joueur : "L'arbitre a manqué de pédagogie sur ce deuxième carton jaune. Bien sûr que je suis en tort d'avoir eu un geste d'humeur."

"Maintenant malheureusement le problème c'est qu'on n'a plus le droit d'avoir d'émotions sur le terrain".

Jean-Clair Todibo, défenseur à l'OGC Nice

à franceinfo

Une chose est sûre pour l'ancien arbitre Bruno Derrien, le souci réside dans le manque de communication : "Il n'y a pas une communication qui était faite par la direction de l'arbitrage, la direction des acteurs, des joueurs, des clubs mais aussi du grand public et des médias pour dire 'voilà, cette saison, nous avons demandé aux arbitres de veiller vraiment à la protection des joueurs et de sanctionner sévèrement les excès d'engagement'". La fédération française de football a essayé cet été de réunir les clubs pour parler arbitrage, mais faute de participants, la réunion a été annulée.

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