Ligue 1 : Paris domine l'OGC Nice en ouverture de la 10e journée
Choc annoncé de cette 10e journée de Ligue 1, l’écart entre Nice et le PSG s’était réduit dans les coulisses avec l’arrivée du nouveau propriétaire de l’OGC Nice, Jim Ratcliffe, mais il faudra encore du temps pour combler la différence sur le terrain. Après un bain de foule devant les Utlras de la Brigade Sud niçoise, Ratcliffe a assisté à la noyade de son équipe submergée par les Parisiens (1-4). "On n'est pas encore le PSG" assumait légitimement le technicien de l'OGCN Patrick Vieira.
Le match : Paris à deux vitesses
Trois matches sans victoire, un but au moins encaissé lors des 9 dernières journées de championnat : l'entraîneur niçois espérait voir son équipe relever la tête malgré l’opposition du soir mais le retour de sa défense centrale titulaire (Dante-Hérelle) n’a pas suffi pour stabiliser sa formation. Ambitieux en voulant aller chercher haut les Parisiens, les Aiglons se sont perdus dans leur pressing et se sont faits surprendre dès la 15e minute par le duo argentin Icardi-Di Maria (1-0). Le premier a devancé Dante dos au but pour lancer en une touche son compatriote côté gauche qui a pu débouler devant Walter Benitez et enrouler tranquillement sa frappe.
Multipliant les combinaisons à deux ou à trois grâce à leurs perpétuels mouvements, le PSG et Di Maria se sont retrouvés une nouvelle fois devant le but niçois six minutes après l’ouverture du score. L’Argentin a fait briller son pied gauche d’un lob de l’extérieur formidablement touché dans un angle fermé (0-2, 21e). Un geste qui ne pouvait qu’être applaudi par Thomas Tuchel sur le banc parisien.
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Sans solution, submergé par les attaques parisienne, Nice a eu le mérite de se remettre à l'endroit grâce au changement tactique de Vieira. "Nice a joué avec un autre système, a pris plus de risques, et nous avons fait des erreurs faciles, comme juste avant le but." analysait Thomas Tuchel. Des meilleures intentions et un relâchement coupable des joueurs de la capitale en seconde période ont amené la réduction du score des Aiglons. La sortie de Thiago Silva après la pause pour Marquinhos , puis celle de Chupo-Moting pour Kurzawa à l'heure de jeu, donnaient une première indication sur l'état d'esprit parisien. A l'opposé du visage montré en première période, un PSG au ralenti s'est fait surprendre par Ganago qui n'a eu qu'à loger une frappe puissante dans le but de Keylor Navas (1-2, 67e).
Nice qui retrouvait des couleurs avec un Claude-Maurice virevoltant côté gauche, s'est tiré deux balles dans le pied à la 76e minute. Une contestation de Wylan Cyprien suivi d'une claque volontaire de Christophe Hérelle sur Sarabia ont amené Mr Letexier à exclure les deux joueurs niçois. Derrière, Kylian Mbappé qui signait son retour, a profité de la supériorité numérique pour mettre fin aux espoirs azuréens (88e 1-3). Puis Mauro Icardi, qui a disputé 90 minutes à la pointe de l'attaque parisienne, a ajouté un quatrième but sur un service du Français.
Le chiffre : 2 rouges
Difficile de renverser une rencontre déjà mal embarquée en étant réduit à neuf ! Alors qu'ils venaient de revenir au score, les Niçois ont perdu dans la même minute deux joueurs. Wylan Cyprien et Christophe Hérelle sont venus "gâcher", pour reprendre les mots de Patrick Vieira, la fin de match où Nice semblait parti pour un petit exploit. Mais le plus frustrant pour les Azuréens est que ces deux expulsions étaient plus qu'évitables. Bousculé par Paredes et furieux que Mr Letexier n'intervienne pas, Cyprien s'est montré trop virulent et l'arbitre du soir a dégainé sans broncher un deuxième jaune synonyme d'exclusion. Alors que les Niçois s'en allaient protester, Hérelle a tenté discrètement de mettre une petite gifle à Sarabia. Rattrapé par le VAR, le défenseur central niçois a regagné le vestiaire avec son compatriote.
Agacé, le technicien des Aiglons a jugé les décisions de Mr Letexier "incompréhensibles". Il fallait remonter à décembre 2016 pour que deux Niçois voient rouge, c'étaient Mario Balotelli et Younes Belhanda contre Bordeaux.
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Le joueur : Ave Di Maria
Omniprésent sur cette rencontre, Angel Di Maria devient indispensable à ce PSG, avec où sans le trio magique désigné Mbappé-Cavani-Neymar. En première période il a été de tous les bons coups parisiens. S'il n'était pas à la finition, l'Argentin se retrouvait à la dernière ou l'avant-dernière passe. Avec deux buts, ses 75e et 76e avec le PSG en 193 matches toutes compétitions confondues, El Fideo est désormais impliqué sur 6 des 13 derniers buts parisiens en Ligue 1. Avec un quatrième doublé en championnat, le pied gauche magique de Di Maria a une nouvelle fois fait des étincelles. "Son génie a parlé", louait Meunier après la rencontre.
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