Ligue 1 : Morgan Sanson offre la victoire à une équipe de Marseille moribonde
Un éclair de génie au milieu du naufrage. C’est ainsi que l’on peut résumer la victoire de l'OM (1-0) en déplacement ce vendredi soir à Strasbourg, au stade de la Meinau. Cet éclair, il est venu de Morgan Sanson, pourtant remplaçant au début du match, d’une volée puissante et limpide qui s’est logée sous la barre de Bingourou Kamara (72e), offrant trois points précieux à l’OM. Les Marseillais prolongent ainsi leur série de six matches consécutifs sans défaite en Ligue 1 et remontent provisoirement à la quatrième place. Mieux, ils enchaînent un 13e déplacement consécutif sans défaite, sa meilleure série dans l’exercice depuis 2009.
Une frappe, un but
Le naufrage, c’est ce qu’ont montré les joueurs d’André Villas-Boas pendant 90 minutes, bien loin du caractère et du sentiment de révolte que les supporteurs olympiens pouvaient attendre de leurs ouailles. Comme au Stade du Dragon, l’OM a manqué d’un leader, d’un capitaine dans la tempête, indiquant le chemin de la rédemption. L’entraîneur portugais avait pourtant effectué cinq changements par rapport à Porto, renvoyant notamment Dimitri Payet et Dario Benedetto sur le banc au début du match. Vous avez dit sanction ? Certainement. Ces derniers ont peut-être compris le message puisqu’ils sont tous deux à l’origine du but vainqueur, l'Argentin étant même passeur décisif d'une astucieuse remise en appui.
Avant de voir les filets trembler sur la frappe de Morgan Sanson, la seule de son équipe ce soir, l’OM a continué de battre des records, tous aussi déprimants les uns que les autres. Pêle-mêle : avant son but sur son premier tir, Marseille n’avait pas cadré depuis près de 200 minutes - c’était lors de la première période du match de Ligue des Champions contre Manchester City (défaite 3-0) - et n’a pas tiré une seule fois au but pendant les quarante-cinq premières minutes pour la première fois depuis fin décembre 2018, contre Angers. Les seules situations - il serait présomptueux de les nommer "occasions" - des Olympiens résident en un coup-franc quelconque, même pas considéré comme une frappe, de Florian Thauvin capté par Bingourou Kamara (45+1) et d’un centre fort de Morgan Sanson que Valère Germain n’a pu reprendre (62e). Avant l’éclair, donc.
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Caci avait touché la barre pour le Racing
Le Racing peut même nourrir des regrets de cette rencontre, lui qui n’a plus battu l’OM depuis 2005. Ils ont été entreprenants ou au moins plus tranchants que leurs adversaires. Organisés en 4-2-3-1, les Strasbourgeois ont multiplié le jeu vertical, profitant des faiblesses du milieu en losange marseillais pour centrer, à droite par Kenny Lala - qui jouait son 100e match dans l’élite avec le RCSA - et à gauche par Anthony Caci. Strasbourg a même approché les buts de Steve Mandanda dans les minutes qui ont précédé l’ouverture du score olympienne. L’arrière gauche Caci a trouvé la barre transversale sur un enroulé du pied droit dévié par Yuto Nagatomo (58e). Adrien Thomasson d’une frappe trop molle (62e) et Habib Diallo (68e) ont également tiré, sans conséquence. Surtout, Strasbourg aurait pu bénéficier d'un penalty dans le temps additionnel (90+2) quand Kévin Zohi a été accroché dans la surface, à la limite du raisonnable, par Jordan Amavi. L'arbitre n'a pas bronché ni daigné faire appel à l'assistance vidéo.
La saison de galère continue pour le RCSA, qui compte déjà huit défaites en dix rencontres et se retrouve toujours bloqué en 19e position. Ce Marseille était pourtant prenable, peu en confiance mais c'est justement ce qu'il manque cruellement en Alsace sur ce début de championnat.
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