Ligue 1 : Marseille, se relever et confirmer
La pilule a été dure à avaler à Marseille. En trois jours, les Phocéens ont perdu tout rêve européen : d’abord celui d’être sacré sur le continent, 25 ans après la bande à Didier Deschamps. Le 16 mai, Dimitri Payet et ses coéquipiers passent au travers d’une finale de Ligue Europa contre l’Atlético Madrid (3-0) qui va même priver le milieu de terrain et capitaine olympien de Coupe du monde, sorti sur blessure. Trois jours plus tard, l’OM a encore un espoir de remonter sur une 3e place à laquelle le club s’était accroché pendant près d’un tiers du championnat. L’Olympique Lyonnais en décidera autrement (victoire 3-2 contre Nice). Le succès contre Amiens (2-1) ne parvient pas à réchauffer un Vélodrome climatisé par ce tragique épilogue. Marseille revient de loin après tant d’années d’inconstance, mais n’est pas encore invité à la table des grands.
34 ans que l'OM n'avait pas marqué autant
Cette saison, c’est pourtant l’objectif clairement annoncé par Jacques-Henri Eyraud. Pour rentrer dans les clous des ambitions de leur président, les Marseillais devront surtout répondre présent dans les grands rendez-vous. Car c’est clairement lors des confrontations directes avec Monaco et Lyon que l’OM a vendangé sa saison. Avec 1 seul petit point de pris sur 12 possibles face à ses concurrents (2-2 contre Monaco au Vélodrome, 23e journée), Marseille ne pouvait prétendre au podium. Les Phocéens avaient sombré dès la 4e journée à Louis-II (6-1), puis fait preuve d’impuissance au Parc OL (2-0, 18e journée), avant d’être incapable de tenir le nul au Vélodrome (2-3, 30e journée). Le partage des points (2-2) contre le PSG et la défaite au Parc (3-0) semblent anodines…
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Il faut dire que pour les affiches du dimanche soir – et même les autres - Rudi Garcia devait composer sans son « grantatakan » tant attendu et espéré du côté de la Cannebière. Mais dont on ne voit même pas l’ombre aujourd’hui, même si celle de Mario Balotelli pourrait s’éclairer. C’est en tout cas la piste la plus crédible : il a déjà rencontré les dirigeants olympiens et Olivier Giroud ne souhaite pas revenir en France. Mais l'affaire est loin d'être bouclée...
Ce dossier de l’avant-centre buteur est épineux et traîne depuis de nombreux mois dans les couloirs de la Commanderie. L’été dernier, beaucoup d’espoirs avaient été mis sur les épaules de Valère Germain et Kostas Mitroglou. Mais malgré un chèque de 23 millions d’euros pour les deux joueurs, le buteur providentiel n’a pas forcément été celui attendu. C’est Florian Thauvin qui s’est mué en véritable goaleador tout au long de la saison (26 buts en 54 matches), devant l’ancien monégasque (18 en 55 matches) et le Grec (17 en 30 matches).
Malgré l’attente interminable de ce finisseur, l’OM a tout de même inscrit 80 buts en championnat. Un nombre qui n’avait pas été atteint depuis…1983-1984 ! L’OM terminait alors 1er de deuxième division (groupe A).
Une préparation inquiétante ?
Bien que ces statistiques restent très élevées, le coach olympien et la direction phocéenne s’activent pour atteindre le deuxième objectif du mercato, après celui d’un défenseur central, rempli avec la signature de Duje Caleta-Car. D’ailleurs, le défenseur croate ne sera pas de trop dans une défense qui a pris l’eau durant la préparation estivale. Sans Steve Mandanda, Adil Rami (ni Thauvin pour le secteur offensif) et donc le finaliste de la dernière Coupe du monde, les Marseillais ont vécu des matches amicaux pour le moins compliqués : 7 rencontres, 1 victoire, 4 défaites, 2 nuls, 9 buts marqués, 14 buts encaissés.
S’il n’est pas nécessaire de tirer des conclusions hâtives alors que le mois d’août a à peine débuté, ces résultats interpellent. Notamment le dernier contre Bournemouth où les joueurs de Rudi Garcia ont encaissé un cinglant 5-2 avec un Thomas Hubocan apparu en difficulté dans l’axe de la défense.
Un été délicat qui contraste avec l’intersaison précédente où l’OM n’avait perdu aucun de ses sept matches. Sur le Vieux-Port, on espère juste que cela ne présage rien de mauvais pour la saison à venir. La chute ne serait que plus lourde après une année où l’Olympique de Marseille a tutoyé les sommets.
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