Ligue 1 : le coup d'envoi de Saint-Etienne - Angers retardé, nouvel incident d'une saison agitée
Le coup d'envoi retardé d'une heure vendredi s'est ajouté à une longue liste d'incidents survenus cette saison dans les stades de Ligue 1.
Dans les tribunes de Ligue 1, l'agitation et le désordre règnent depuis le début de la saison. De nombreux incidents ont déjà donné lieu à des fermetures de tribunes, des interdictions de déplacements et d'autres sanctions.
8 août : projectiles à Montpellier
Première journée, premiers incidents. Le derby entre Montpellier et Marseille dégénère dans les tribunes en fin de match. Le joueur de l'OM Valentin Rongier est touché à la tête par une bouteille, alors qu'il célébrait avec son équipe le but qui a permis à son équipe de reprendre l'avantage (3-2).
Puis le match est interrompu sur de nouveaux jets de projectiles. Après 12 minutes de confusion, la rencontre reprend, puis se finit sur une victoire de Marseille. Le 25 août, la commission de discipline de la LFP décide de fermer pour trois rencontres les deux tribunes incriminées du stade de Montpellier.
22 août : affrontements en Bretagne, pelouse envahie et rixe lors de Nice-OM
Après le derby breton entre Rennes et Nantes (1-0), des supporters des deux équipes essayent d'en découdre. Les images relayées par les réseaux sociaux montrent des barrières pliées, mais aucun affrontement direct entre supporters. Deux hommes seront jugés en mars 2022 pour des violences exercées sur un agent de sécurité.
Un nouveau seuil critique est atteint lors du derby méditerranéen entre Nice et Marseille, affiche de la 3e journée de Ligue 1. Alors que le "Gym" menait 1 à 0, des échauffourées éclatent à la 75e minute, au moment où le Marseillais Dimitri Payet s'apprête à tirer un corner. Touché au dos par une bouteille d'eau en plastique, le joueur renvoie le projectile vers la tribune d'ultras niçois dont certains, en réaction, envahissent la pelouse.
Des coups sont échangés entre supporters, joueurs et membres de l'encadrement, contraignant l'arbitre, Benoit Bastien, à rappeler les acteurs aux vestiaires. Après plus d'une heure et demie d'interruption, la rencontre est définitivement arrêtée quand l'arbitre constate, au moment de redémarrer le jeu, l'absence des Marseillais, qui refusent de reprendre.
Le 9 septembre, la commission de discipline inflige à l'OGC Nice un retrait de deux points (dont un avec sursis), ainsi que le huis clos total de son stade pour trois matches. Pablo Fernandez, un adjoint de l'entraîneur marseillais Jorge Sampaoli, est suspendu jusqu'à la fin de la saison pour avoir donné un coup de poing à un supporter niçois entré sur la pelouse. L'affiche devra aussi être rejouée, sur terrain neutre à Troyes, le 27 octobre.
18 septembre : échauffourées lors de Lens-Lille
A la mi-temps du derby du Nord entre Lens et Lille, des dizaines de supporters lensois envahissent le terrain pour aller en découdre avec le parcage de Lillois, d'où ont été jetés plusieurs sièges. Les échauffourées, limitées par l'intervention des CRS, font six blessés légers.
Le coup d'envoi de la seconde période est retardé d'une trentaine de minutes. Les Sang et Or finiront par s'imposer, 1 à 0. Le 20 septembre, la commission de discipline sanctionne le club de Lens d'un huis clos total de son stade à titre conservatoire, et ferme le parcage de supporters lillois à l'extérieur.
22 septembre : "guet-apens" à Montpellier et heurts après Angers-OM
Avant la rencontre entre Montpellier et Bordeaux, un car de supporters bordelais tombe dans un "guet-apens" organisé par certains de leurs homologues montpelliérains. La rixe générale qui s'ensuit fait 16 blessés légers, selon un premier bilan.
A Angers, après le match contre Marseille (0-0), plusieurs dizaines de supporters marseillais sortent du parcage visiteurs et détruisent du matériel avant que les stadiers ne rétablissent l'ordre.
"Il y a eu une provocation de la part de la tribune angevine, avec des doigts d'honneur et des pétards qui ont été envoyés du côté angevin vers les Marseillais. Les Marseillais ont répondu, c'est un schéma classique et stupide, d'un côté et de l'autre", déplore devant la presse Jacques Cardoze, responsable de la communication de l'OM.
22 octobre : incidents avant Saint-Etienne - Angers
Vendredi, le match entre Saint-Etienne et Angers, a débuté avec une heure de retard au Stade Geoffroy-Guichard. Des incidents ont éclaté au moment du protocole d'avant-match, plusieurs ultras stéphanois étant entrés sur la pelouse, envoyant fusées et autres fumigènes et détéroriant les filets des buts, qui ont dû être reprisés à la hâte.
Pendant le premier échauffement, les kops avaient déployé des banderoles stigmatisant l'entraîneur Claude Puel, les dirigeants et les joueurs, coupables selon eux du chaos dans lequel se trouve leur équipe, dernière du classement.
L'ASSE risque une sanction sévère après ces nouveaux incidents. La commission de discipline a infligé mercredi une fermeture de deux matches avec sursis de la tribune sud du stade après des incidents constatées au cours du derby contre Lyon, le 3 octobre.
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