Ligue 1: l'OM domine Valenciennes
Le premier quart d’heure était marseillais devant la faible assistance (10 000 spectateurs environ). Idéalement servi sur le côté droit de la surface par une merveilleuse ouverture de Payet, Thauvin enlevait trop sa frappe, seul devant Penneteau (9e). Puis Valbuena percutait sur le côté gauche, rentrait dans l’axe et s’appuyait sur Gignac en une-deux avant d’enrouler un tir du droit des 20 mètres qui ne trouvait pas le cadre (16e). Quatre minutes plus tard, Penneteau se couchait bien sur un tir un peu écrasé de Gignac. A la 25e minute, Payet déboulait dans la surface adverse mais sa tentative passait au dessus.
Masuaku répond à Gignac
André-Pierre Gignac ouvrait logiquement la marque juste après la demi-heure. L’attaquant international flairait le bon coup sur une passe en retrait trop risquée signée Enza Yamissi : il interceptait le ballon, crochetait Penneteau et trouvait les filets pour l’ouverture du score (1-0, 31e). Le 10e but en 9 matches pour l’ancien Toulousain qui donnait l’exemple aux siens devant la banderole déployée dans le virage sud (« après les paroles, les actes » !).
Arthur Masuaku douchait toutefois le stade Vélodrome quelques instants plus tard en éliminant Fanni et en égalisant du gauche d’un centre tir à mi-hauteur à la trajectoire improbable (le ballon tournant au dernier moment pour tromper Mandanda -surpris et pas impérial- qui offrait à V.A. un but inespéré (1-1, 37e). Mis en confiance par cette réussite, les Nordistes manquaient de prendre l’avantage dans la foulée par Dossevi, qui voyait sa reprise sur un centre du remuant Masuaku passer de peu à côté. Les deux équipes regagnaient les vestiaires sur ce score de parité.
Thauvin de nouveau décisif
Le premier quart d’heure du second acte s’avérait proprement insipide entre une formation phocéenne incapable d’appuyer sur l’accélérateur, et une équipe de Valenciennes très prudente et misant sur le contre. Le premier éclair était décisif : sur une splendide ouverture en profondeur de Valbuena, Florian Thauvin s’emmenait le cuir sur le côté gauche de la surface, semait son défenseur par sa belle conduite de balle avant d’adresser un tir puissant du gauche entre le poteau et la main d’un Penneteau coupable d’avoir très mal protégé son premier poteau (2-1, 63e). Son 16e but en 50 matches de Ligue 1. A noter que l’ancien Bastiais, qui compte désormais 6 buts et 3 passes décisives cette saison, est impliqué dans 9 des 18 derniers buts de Marseille en L1.
Sans se montrer irrésistibles, les Phocéens assuraient l’essentiel. La fin de match était plutôt bien gérée par les locaux qui concédaient toutefois une occasion de Pujol dont le tir passait assez nettement à droite de la cage gardée par Mandanda (87e) puis une autre en toute fin de rencontre sur une tête de Waris bien stoppée par le gardien de l'OM. L’arbitre refusait même un penalty à Gignac, déséquilibré dans la surface dans les arrêts de jeu. Qu’importe pour les Olympiens, l’important avait été réalisé avant.
Réactions
José Anigo (entraîneur de l'OM): "J'ai été intéressé par l'état d'esprit que les joueurs ont mis pour gagner ce match. J'ai aimé la réponse sur le terrain. Personne ne s'est caché et même si tout n'est pas encore au mieux, j'ai retrouvé un axe défensif qui s'est bien repris et Rod Fanni revient bien. Je ne dis pas que nous allons y arriver. Mais je constate qu'en un mois, nous avons repris 5 points à Lille. Nous avons 35 points et une position plus acceptable pour le club. Mais il ne faut pas claironner, nous verrons après Toulouse et Bastia. L'essentiel à présent est d'enchaîner les victoires pour retrouver la confiance".
Ariël Jacobs (entraîneur de Valenciennes): "Quand vous perdez un match, il reste toujours des regrets. Nous perdons trois points alors que nous avions en tête d'en prendre au moins un. J'ai ressenti une certaine fébrilité chez cette équipe de Marseille et notre but nous a d'ailleurs ouvert des perspectives que nous n'avons pas été en mesure d'exploiter. Je ne sais pas si on peut parler de défaite encourageante, il faut juste l'accepter. Elle sera encourageante si derrière, nous mettons le même état d'esprit".
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