Ligue 1 : Kevin Volland, symbole du réveil et du renouveau monégasque
Tout joueur qui vit un dépaysement et un important changement de direction dans sa carrière pourra le dire : un temps d'adaptation est forcément nécessaire. Arrivé du championnat allemand et du Bayer Leverkusen l'été dernier, Kevin Volland a peut-être achevé cette période d'acclimatation. Déjà auteur d'un doublé en début de mois face aux Girondins de Bordeaux (4-0), l'attaquant allemand a remis ça ce vendredi soir face au Paris Saint-Germain, à l'occasion de la belle victoire de l'AS Monaco dans le Stade Louis-II (3-2).
Surtout, Volland a symbolisé le réveil monégasque au retour des vestiaires après 45 premières minutes plutôt discrètes où il avait été trop peu trouvé dans la surface par ses coéquipiers. Le changement de système et les entrées conjuguées de Caio Henrique et Cesc Fabregas après la pause ont tout changé. Et Volland s'est retrouvé au bon endroit au bon moment à deux reprises, suite à des actions menées par Gelson Martins (52e) et Fabregas (65e).
Un nouveau doublé pour l'attaquant allemand qui porte son total de buts à quatre depuis le début de la saison. Ce soir, Volland devait prendre le relai de Wissam Ben Yedder, le capitaine monégasque absent car positif à la Covid-19. "J'attends qu'il montre les mêmes qualités qu'en Allemagne. Il peut le faire, je n'ai aucune crainte", assurait Niko Kovac en conférence de presse d'avant-match. "Kevin a de grosses qualités techniques et de finition. On a confiance en lui. À lui de nous mettre des buts", déclarait de son côté le vice-capitaine Axel Disasi.
Volland plus à l'aise dans l'axe
Volland s'est donc exécuté et a permis à son équipe de totalement changer le cours de la rencontre. Un renversement de situation qui a plu à l'attaquant allemand, qui s'est confié au micro de Téléfoot à l'issue de la rencontre : "À la mi-temps, on s'est dit "on a peur ?". Il fallait jouer avec plus de passion, c'était la clé pour la seconde période. On a changé le match, on a conservé le ballon, c'était important. On a une très bonne mentalité et un très bon état d'esprit."
En fin de match, Volland a également montré une forme d'opportunisme en profitant d'une grossière erreur d'Abdou Diallo pour pousser le défenseur parisien à la faute dans sa surface de réparation. Excellent après son entrée en jeu, et autre symbole de ce réveil monégasque, Fabregas a transformé le penalty pour offrir la victoire aux siens (84e). Positionné dans l'axe de l'attaque, comme depuis deux matches et le passage de l'ASM au 4-4-2, après avoir été utilisé en début de saison sur le côté droit, Volland a semblé à son aise en renard des surfaces face au PSG.
Un duo prometteur avec Ben Yedder
"Peut-être que je me sens plus confortable dans l'axe. Quand un joueur arrive dans un nouveau championnat, il faut un peu de temps. Le championnat est différent du championnat allemand, il faut un peu de temps. Mais c'est bien en ce moment", a confirmé le premier intéressé. Ce qu'a confirmé son entraîneur au micro de Téléfoot après la rencontre : "Je connais ses qualités et quand on change de pays et de culture, il faut s'adapter et ça prend du temps. Ce soir, il a montré ses qualités, et c'est le Kevin dont on a besoin".
Auteur de 38 buts ces trois dernières en Bundesliga, Volland semble donc retrouver son niveau aperçu avec Leverkusen qui lui avait permis de jouer pour la sélection allemande (10 sélections, 1 but). L'ASM, qui souhaite retrouver un compère d'attaque à Ben Yedder à l'instar d'Islam Slimani la saison dernière, pourrait en bénéficier. Ce qui n'a pas échappé à un Kovac dorénavant très ambitieux, qui sait que les remontées au score comme ce soir n'auront pas lieu toutes les semaines : "Si on a Wissam et Kevin à un très bon niveau, on a un très bon duo qui peut nous permettre d'être très fort cette saison."
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