Ligue 1 : froid de réalisme, l'Olympique lyonnais en passe quatre à Monaco
Après un duel d’européens ennuyeux entre Nice et Lille, le choc des équipes habituellement qualifiées en Coupe d’Europe n’a lui pas déçu entre Lyon et Monaco. L’Olympique lyonnais, dépourvu d’Europe pour la première fois depuis la saison 1996-1997, a remis au goût du jour la recette qui lui avait si bien réussi pendant le Final 8 de la dernière Ligue des Champions pour mettre sous l’eau les Monégasques (4-1).
73% de possession mais 4 buts encaissés pour Monaco en première période
Si le système a été modifié par rapport au parcours jusqu’en demi-finales de la C1 au mois d’août, Rudi Garcia préférant aligner quatre défenseurs ce soir plutôt que cinq, les ingrédients n’ont pas changé d’un iota. Lyon n’a jamais été aussi à l’aise que quand il n’a pas le ballon. Aucune raison, donc, de s’appliquer à le conserver, laissant exagérément le ballon à l’AS Monaco pour mieux la punir en contre. Un secteur dans lequel les Lyonnais excellent, tellement froids de réalisme avec quatre buts sur ses quatre premiers tirs cadrés. Le match était déjà plié à la mi-temps malgré les 73% de possession de balle et plus du double de passes effectuées en faveur des Monégasques.
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Lyon, surtout, possède un joueur de grande classe. Après ses trois passes décisives la semaine passée contre Strasbourg, Memphis Depay a une nouvelle fois été de tous les bons coups. C’est lui qui a ouvert le score (12e), seul face à Benjamin Lecomte sur un service d’Houssem Aouar et à la conclusion d’une contre-attaque éclair. Youssouf Fofana, le milieu de l’ASM, avait en effet manqué de tromper Anthony Lopes sur l’action précédente (11e). C’est Depay, encore, qui a lancé dans la profondeur Tino Kadewere qui trouvait ensuite Karl Toko-Ekambi pour le 2-0 (33e). C’est Depay, toujours, qui d’une talonnade bien sentie poussait Djibril Sidibé à la faute sur Karl Toko-Ekambi. Un penalty transformé par Houssem Aouar (42e). Le Néerlandais aurait même pu aggraver la marque en deuxième période (62e) s'il avait mieux négocié une nouvelle phase de transition.
Une défense monégasque trop tendre
Les Lyonnais n’ont en revanche eu besoin d’aucune inspiration ou geste de classe de Depay pour inscrire leur quatrième but de la soirée. La naïveté et la défaillance de la défense azuréenne ont suffi. Florentino et Badiashile offraient sur un plateau le doublé pour Karl Toko-Ekambi, son deuxième de suite.
Plutôt conquérants dans le jeu à l’image de ces situations venues du couloir droit de Djibril Sidibé (3e, 11e), c’est paradoxalement sur penalty que Monaco a inscrit son unique but du soir grâce à Wissam Ben Yedder (47e). Après la pause, Monaco avait toujours le ballon mais pas la tête, déjà au fond du seau depuis un moment. Lyon a repris sa marche en avant avec une deuxième victoire de suite avant d’aller à Lille puis de recevoir Saint-Etienne pour l'un des matches les plus importants de sa saison. L’OL serait inspiré de confirmer son réalisme s’il veut redécouvrir le lustre de la Coupe d’Europe que Monaco, sans défense, ne pourra pas aspirer à retrouver.
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