Ligue 1 : directeur général du FC Nantes, Franck Kita mis en examen avec deux personnes notamment pour "blanchiment et blanchiment de fraude fiscale"
Le directeur général délégué du FC Nantes, Franck Kita, ainsi que "deux personnes, dont un agent de joueurs", ont été mis en examen jeudi 29 juin, et placés sous contrôle judiciaire, a annoncé dans un communiqué le parquet de Rennes. La mise en examen porte sur des chefs de "blanchiment, blanchiment aggravé, blanchiment de fraude fiscale et exercice de l'activité d'agent sportif sans licence valable", selon le communiqué du procureur Philippe Astruc.
S'y ajoutent également "l'exercice illégal de l'activité d'agent sportif par un ressortissant d'un Etat membre ou partie à l'accord sur l'espace économique européen et complicité, exercice illégal de l'activité d'agent sportif par un ressortissant d'un Etat non membre de l'Union européen ou non partie à l'accord sur l'espace économique européen et complicité". Les faits reprochés portent notamment sur des transferts de joueurs au FC Nantes entre 2015 et 2018.
"Les investigations ont essentiellement porté sur l'analyse de contrats, de comptes bancaires et de flux financiers, avec exploitation des nombreux documents saisis en perquisition. Un blanchiment de fraude fiscale d'envergure aurait également été mis à jour à l'encontre de l'un des protagonistes", ajoute le procureur, qui rappelle que "l'un des mis en cause a déjà été condamné pour des faits de fraude fiscale, comprenant une interdiction de gérer".
Waldemar Kita est sorti de garde à vue
De son côté, le propriétaire du club et père de Franck, Waldemar Kita, a également été placé en garde à vue mercredi, comme les trois autres personnes, avant d'être remis en liberté. Il "sera reconvoqué ultérieurement", selon le communiqué. La Fédération française de football (FFF) s'est constituée partie civile, précise le magistrat.
Initialement lancée par le parquet fédéral belge qui l'a ensuite transmise aux autorités judiciaires françaises, l'enquête a notamment mis en évidence le fait que "les dirigeants du FC Nantes auraient eu recours de façon récurrente, tout au moins depuis l'année 2015, à l'emploi d'agents sportifs non autorisés en établissant des contrats d'agents sportifs et des contrats de travail de joueurs sous le couvert de prête-noms et ce, aussi bien dans le cadre de négociations de transferts de joueurs que dans le cadre de négociations des contrats de travail de joueurs", explique le communiqué. Dans le cadre de cette enquête, des perquisitions avaient été préalablement menées dès décembre 2020 au siège du club, au centre d'entraînement de la Jonelière.
Le 10 mai 2022, trois jours après le sacre nantais en Coupe de France, trois responsables du club avaient déjà été placés en garde à vue pendant plusieurs heures dans le cadre d'une enquête sur des transferts de joueurs.
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