Ligue 1 : deux tirs cadrés, Mbappé effacé, Dembélé décevant... Offensivement, le PSG se cherche encore

À Lille, le PSG a concédé le nul en toute fin de match (1-1). La victoire lui a échappé à la suite d’une erreur défensive, mais c’est bien l’attaque qui a inquiété, avec peu de certitudes dans l'animation.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Ousmane Dembélé lors du match de Ligue 1 entre le Losc et le PSG au stade Pierre-Mauroy, le 17 décembre 2023. (MAXPPP)

Le Paris Saint-Germain est champion d’automne, possède cinq points d’avance en tête de la Ligue 1 et disputera les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais la frustration est grande pour le club de la capitale, dimanche 17 décembre, après avoir laissé échapper la victoire contre le Losc dans les derniers instants du match (1-1). À la suite d’une erreur de relance proche de leur surface, les Parisiens ont concédé un but de Jonathan David dans le temps additionnel.

Cette mésaventure, le PSG ne l’aurait pas connue en possédant un avantage au score de plus d’un but dans cette fin de match. Mais au stade Pierre-Mauroy, Paris n’a pas été dangereux, avec seulement deux frappes cadrées. La première est venue de Vitinha et a été repoussée par Lucas Chevalier (36e). La seconde est celle du pénalty converti par Kylian Mbappé (63e), à la suite duquel l’attaquant parisien n’a pas célébré son 16e but de la saison en Ligue 1.

Comme à Dortmund, où il n’avait pas apprécié la gestion de la fin de match par son équipe, le meilleur buteur du championnat est apparu frustré dimanche soir. On le comprend : lui et ses coéquipiers n’ont pas été brillants. En Ligue des champions, comme face à Newcastle (1-1) et le Borussia (1-1) lors des deux derniers matchs de la phase de groupes, le PSG se procure énormément d’occasions, mais ne concrétise pas. En Ligue 1, il joue parfois petit bras.

"Kylian joue où il veut"

Ce fut déjà le cas contre Nantes (2-1), le 9 décembre, et le PSG s’en était sorti grâce à un exploit de Bradley Barcola et un but de renard des surfaces de Randal Kolo Muani sur une phase arrêtée. Ce qui a davantage marqué les esprits à Lille, dimanche soir, c’est que Paris a une nouvelle fois démontré son absence de plan B. Ousmane Dembélé est l’arme offensive la plus dangereuse côté parisien, mais l’ailier n’a pas réalisé un grand match face au Losc.

L’ailier droit n’a pas pu compter sur sa relation technique privilégiée avec Achraf Hakimi, laissé sur le banc au coup d’envoi, et n’a pas autant pesé qu’à l’accoutumée. Sa seule frappe du match a terminé à côté des buts (21e). Dembélé hors du coup, Barcola n’a pas réussi à compenser et l’ancien Lyonnais, qui vient d’enchaîner trois titularisations de suite, n’a pas marqué de points ce soir.

Mais il profite lors des derniers matchs du repositionnement de Kylian Mbappé dans l’axe de l’attaque. L’influence du Français dans cette équipe continue d’interroger et ce qu’attend Luis Enrique de lui n’est pas évident. "Kylian joue où il veut. Il a une liberté totale pour jouer sur le côté, à l’intérieur. Nous, on équilibre", a tenté d’expliquer l’entraîneur parisien au micro de Prime Video après la rencontre.

Kolo Muani relégué au statut de remplaçant

À Lille, Mbappé a bien inscrit un nouveau but, mais son apport dans le jeu à ce poste d’attaquant de pointe est plus que limité. Surtout, la gestion de Luis Enrique sur les solutions offensives à ce poste interroge. Gonçalo Ramos absent, c’est Randal Kolo Muani qui aurait pu prétendre à une place de titulaire. Mais l’international français n’est entré qu’en seconde période et n’a pas pesé.

L’ex-Nantais, qui a débuté le match contre Dortmund au poste d’ailier droit cette semaine, n’apparaît plus comme une solution privilégiée au poste de buteur dans l’esprit de Luis Enrique. Marco Asensio, autre option, a perdu des points en se rendant coupable de la relance ratée qui a amené le but lillois en fin de match. Paris compte cinq points d’avance en tête de la Ligue 1 ce dimanche, mais ses dernières sorties entretiennent un doute.

Le club de la capitale est toujours capable de réaliser un festival offensif, comme face à l’AS Monaco le 24 novembre au Parc des Princes (5-2). Mais c’est la clarté de l’animation offensive parisienne qui ne saute pas aux yeux aujourd’hui, après cinq mois de compétition. Le PSG aura l’occasion mercredi contre Metz à domicile, pour son dernier match de l’année 2023, d’apporter des réponses.

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