Ligue 1 : Bousculé, Lyon renverse Saint-Etienne et s'offre le 121e derby
D’un côté, Lyon, une équipe invaincue depuis 6 matches. De l’autre, l’AS Saint-Etienne qui restait sur 5 défaites consécutives en championnat. A l’heure du 121e derby, la logique s’annonçait donc implacable, et la victoire de l’OL prévisible, voire facile. D’autant que les Verts se présentaient sur la pelouse lyonnaise avec un onze très jeune, face à l’expérience et au talent de l’OL. Mais dans un derby plus que dans tout autre match, la logique est un concept bien relatif. Et au coup de sifflet final, si c’est bien Lyon qui s’est imposé 2 à 1, cela n'a pas été sans souffrir face à de jeunes stéphanois longtemps séduisants, avant d'accuser le coup en seconde période, et qui ont manqué un penalty dans les derniers instants du match.
Les Verts retrouvent des couleurs
Une semaine après le match nul courageux décroché à Lille, Rudi Garcia avait décidé d’ajuster un peu son onze pour affronter l’ASSE : Dembélé, Caqueret et Toko-Ekambi faisaient ainsi leur retour. En face, Claude Puel restait dans sa logique malgré la série noire traversée par ses hommes : aligner une équipe jeune dans le but de reconstruire un projet à long terme. Et le début de match venait confirmer les choix de l’entraîneur stéphanois, puisque ses jeunes troupes, disciplinées et pleines d’envie, bousculaient l’OL. Après une frappe timide de Depay (5e) et un but refusé pour hors jeu à Dembélé (10e), Denis Bouanga poussait Anthony Lopes à une parade de gardien de handball (12e).
Face à des Verts bien organisés et rapides en contre, Lyon se cassait les dents. Sur un coup franc bien frappé par Depay, Dembélé pensait ouvrir le score de la tête mais l’attaquant français était encore signalé hors jeu (30e). Quelques minutes plus tard, c’est le buteur stéphanois, Charles Abi, qui marquait un but invalidé à cause d’une poussette sur Denayer. Le coup d’envoi d’une fin de première période de folie totale. Profitant d’une erreur stéphanoise, Houssem Aouar filait d’abord seul au but mais voyait sa tentative repoussée par un Moulin impérial (39e). Sur le contre, Denis Bouanga était d’abord écœuré sur une tête repoussée par Lopes. Mais dans la continuité, l’ancien Lorientais s’amusait de la défense lyonnaise, avant de voir Lopes détourner son centre dans le but, pour le plus grand bonheur des Verts (0-1, 39e). Toko-Ekambi puis Aouar y allaient ensuite de leurs tentatives, mais les Lyonnais rentraient aux vestiaires logiquement menés.
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Denis Bouanga, héros déchu
Déçus par leur première période insignifiante, à l’image de la prestation de Memphis Depay, les hommes de Rudi Garcia affichaient un autre visage dès la reprise. Mais en face, l’AS Saint-Etienne maintenait aussi son rythme. Pourtant, en dehors de quelques tentatives sur coup de franc de part et d’autres, et une frappe lointaine de Bouanga (60e), les occasions franches étaient rares. Comme souvent dans ces cas-là, la lumière est venue d’un coup de pied arrêté. Peu après l’heure de jeu, Memphis Depay initiait ainsi une combinaison sur un coup franc pourtant idéalement placé. Décalé par le Néerlandais, Maxwell Cornet redressait vers les six mètres où Tino Kadewere, tout juste entré en jeu, reprenait d’une madjer pleine de classe (1-1, 64e). Lyon était de retour.
Et l’homme qui avait rêvé dans la semaine "marquer deux buts dans ce derby" allait rendre ce songe prémonitoire. Après un poteau de Toko-Ekambi (70e), Tino Kadewere décidait de prendre le destin de ce derby en main, et de lancer définitivement son aventure lyonnaise. Sur le côté gauche, le Zimbabwéen se jouait de Camara puis de Moukoudi avant de surprendre Jessy Moulin, qui anticipait trop le centre (2-1, 72e). Cruel pour les jeunes Verts. Alors les Stéphanois un peu plus mûrs allaient prendre le relais, et sur un centre de Khazri, Hamouma voyait sa reprise sortie par les pieds de Lopes (76e). Dix minutes plus tard, ils obtenaient même un penalty sur une main de Jean Lucas dans la surface. Mais Denis Bouanga, si déterminant depuis le coup d'envoi, manquait sa tentative, alors que Lopes était battu (88e). Capable de se ressaisir en seconde période, l'OL remporte ce 121e derby dans la douleur et en ayant souffert. Mais qu'importe, puisqu'un derby, ça se gagne, et le reste importe peu.
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