PSG : autour de Kylian Mbappé, Luis Enrique cherche encore son attelage offensif

En équipe de France ou au PSG, il y a Kylian Mbappé et les autres. C'est bien simple, pour un sélectionneur ou entraîneur, il doit forcément être le premier nom couché sur la feuille de match. L'international était titulaire contre Strasbourg (3-0), au Parc des Princes samedi 21 octobre, lors de la 9e journée de Ligue 1, alors que Luis Enrique avait pourtant décidé de faire souffler une large majorité de son équipe type.

Buteur sur penalty (1-0, 10e) et passeur décisif pour Carlos Soler (2-0, 31e), "le kid de Bondy" a été le grand artisan du cinquième succès du club parisien en championnat, dont il reprend provisoirement la tête avant Nice-Marseille (samedi, 21 heures). Auteur de neuf buts cette saison avec Paris, il s'impose évidemment comme indispensable. Ce dont aucun de ses compères d'attaque ne peut se targuer.

Entrée manquée pour Kolo Muani et Dembélé

A quatre jours d'un déplacement très important à l'AC Milan en Ligue des champions, l'entraîneur espagnol avait largement remanié son onze de départ : Warren Zaïre-Emery, blessé, Achraf Hakimi, Milan Skriniar, Manuel Ugarte sur le banc comme Ousmane Dembélé et Randal Kolo Muani.

Pour les deux derniers nommés, il y avait certainement une volonté de les faire souffler après la trêve internationale, où ils ont peu brillé. Il y avait, peut-être aussi, l'ambition de relancer la concurrence sur le front de l'attaque tant les deux internationaux tricolores arrivés cet été ne convainquent pas. En dix matchs avec le PSG, Ousmane Dembélé n'a toujours pas marqué tandis que Randal Kolo Muani a planté à deux reprises en sept rencontres.

Samedi, dans un Parc des Princes arrosé par la pluie, ils sont entrés ensemble après l'heure de jeu (66e) et n'ont pas vraiment montré un meilleur visage que chez les Bleus. Randal Kolo Muani a été particulièrement discret. Sur son côté droit, Ousmane Dembélé a multiplié les mauvais choix (70e, 75e) ou les imprécisions techniques (71e, 84e). Dans la droite lignée de son début d'aventure dans la capitale. "Pour moi, il n'y a absolument aucun problème avec Dembélé", a tranché Luis Enrique en conférence de presse après le match, au sujet de l'ancien joueur du FC Barcelone, parlant de lui comme d'un "joueur unique".

Barcola marque des points

Les cartes pourraient néanmoins être rebattues car les titulaires du soir ont montré de bonnes choses. Bradley Barcola a été le plus entreprenant sur l'aile gauche malgré, parfois, un peu de déchet. Sa complicité avec Kylian Mbappé est déjà bien en place. Elle a été à l'origine du penalty provoqué par Gonçalo Ramos et transformé par le champion du monde 2018 (1-0, 10e). "C'est bien de découvrir l'association de joueurs qui n'ont pas encore pu jouer ensemble", s'est réjoui le technicien espagnol au sujet de ce duo.

Tout juste de retour après son sacre aux Jeux asiatiques avec la Corée du Sud, Kang-in Lee était aussi titulaire. Son apport a été plus discret que Bradely Barcola mais principalement car le jeu penchait à l'opposé, à gauche, où Kylian Mbappé a tendance à dézoner en priorité.

Son profil et son volume de jeu offrent surtout la possibilité à Luis Enrique d'aligner de nouveau un quatuor offensif. Mais cette fois-ci avec un attelage bien plus équilibré que celui qui avait pris l'eau à Newcastle (4-1), en Ligue des champions : Dembélé, Kolo Muani et Mbappé derrière Gonçalo Ramos. Une option peu envisageable à Milan, mercredi, sous peine de se voir dos au mur pour la qualification en huitièmes de finale de C1. Même si l'entraîneur a rappelé sa philosophie de jeu : "On peut jouer avec 4, 5, 6 ou 7 joueurs offensifs. Mon objectif est d'attaquer à 11, et défendre à 11."