Ligue 1, Angers arrache le match nul contre Marseille (1-1)
Marseille s'en voudra. Même si l'OM a pris son premier point de la saison à l'extérieur après son nul à Angers (1-1), ce dimanche pour la 8e journée de Ligue 1, il a concédé l'égalisation dans les arrêts de jeu. Avec 9 points, Marseille est 14e de Ligue 1 et n'a que deux points d'avance sur la zone rouge, alors que Angers est 12e avec 10 points. Si l'épilogue du match est amer pour les Phocéens, le résultat est bien plus conforme à la physionomie du match, tant ils ont peu montré offensivement. Ils ont eu une réussite maximale en menant 1-0, comme leur but le prouve. Florian Thauvin récupérait un ballon qui avait rebondi sur le dos d'un défenseur angevin, avant d'enchaîner un crochet et une frappe déviée par Romain Thomas qui lobait Denis Patric, légèrement avancé (0-1, 64e). Pour le milieu offensif, il s'agit du troisième but de la saison, tous inscrits loin du Vélodrome.
Mais après des défaites à Guingamp (1-2), Nice (2-3) et Rennes (2-3), ils ne feront certainement pas la fine bouche avec ce point ramené de Jean-Bouin. Organisés en 4-2-3-1, avec Bafetimbi Gomis seul en pointe, pour répondre au défi physique des Angevins mais aussi pour solidifier leur arrière garde, Marseille a livré un match sérieux mais sans grand éclat. Hormis une frappe de Bouna Sarr dès la 2e minute, repoussée par Petric, Marseille n'avait pas cadré une frappe avant son but, ni créé de réel danger dans la surface des Noir et Blanc. L'OM a cependant semblé en léger progrès défensivement, ne concédant lui aussi que peu de situations dangereuses à son adversaire. La charnière Rod Fanni-Doria semble trouver ses marques et donner plus de gages que Tomas Hubocan, resté sur le banc, ou Rolando, entré en toute fin de match.
Capelle avant le coup de sifflet final
Angers a longtemps été contraint à tenter sa chance de loin par Baptiste Santamaria (14e), Karl Toko Ekambi (17e, 29e), toutes au-dessus ou par Thomas Mangani, dont le tir à ras de terre a été facilement bloqué par Yohann Pelé. Juste avant la mi-temps, le portier a encore été présent pour repousser des poings une frappe de Toko Ekambi sur un contre, avant de voir Famara Diedhiou expédier une tête au-dessus. Signe que la réussite était définitivement marseillaise ce dimanche, Cheikh Ndoye trouvait le poteau sur une reprise en angle fermé, consécutive à une frappe de Vincent Manceau repoussée par Pelé (52e). Angers aurait encore pu égaliser sur une reprise de Ismaël Traoré au dessus (66e), un slalom de Pierrick Capelle (72e) ou un coup franc de Mangani (79e). Mais c'est finalement Capelle qui soulageait le SCO en reprenant de prêt un ballon que personne n'arrivait à dégager de la tête (1-1, 90+3). Marseille laisse passer une bonne occasion de se donner de la sérénité pour deux semaines, pendant la trêve internationale, et va devoir oublier sa pour préparer la réception de Metz, avant d'aller défier le Paris SG au Parc.
Rédactions
Franck Passi (entraîneur de Marseille) :
"(Je suis) énormément (déçu). A la 93e, je crois, on avait 11 points, on était à 3 points du quatrième, là on en a que 9. L'explication, c'est qu'on manque un peu de maturité, on a un ballon dans la surface adverse, il faut arriver à le conserver. On ne peut pas non plus omettre qu'Angers a eu des occasions de but, mais la plupart des occasions de but, que ce soit les situations en première (période) ou les occasions en seconde, ça a été sur des pertes de balle bêtes de notre part. On était arrivés à se mettre devant, ce qui était le plus difficile. On avait l'impression de contrôler et c'est au moment où on avait l'impression de contrôler peut-être le plus le match qu'on a pris le but. Angers n'a pas volé son point, au contraire".
Stéphane Moulin (entraîneur d'Angers) :
"Si on analyse le match, dans le scénario, on est très heureux d'avoir égalisé, parce que au moment où on l'a fait plus grand monde n'y croyait sauf nous. Maintenant, on peut considérer que le match nul, c'est le minimum, parce qu'on a eu énormément de possibilités. On a mis trop de temps à trouver la faille, mais on aurait aussi pu ne jamais la trouver. Donc, je suis très fier des joueurs. On a fait appel encore à cette fameuse dalle angevine, qui n'est pas simplement un mythe, qui est une réalité. On a été l'arracher avec les tripes, ça c'est satisfaisant. Là où j'ai des regrets, c'est qu'on a fait le match qu'il fallait défensivement, malgré ça on a cédé une fois, et on a fait le match qu'il fallait aussi offensivement pour se créer plein d'occasions et finalement on a pas été assez justes pour valider tout ça. C'est les fameuses victoires à un point. Ce soir, c'en est une".
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