Ligue 1 : à 10, l'OM accroche un nul à Lyon face à un OL en manque de réussite
Première femme à avoir arbitré un match du championnat de France, Stéphanie Frappart se souviendra longtemps de son premier grand choc de Ligue 1. D’abord parce que cet Olympico entre l’OL et l’OM, qui déchaîne habituellement les passions et les 60 000 spectateurs généralement présents au Groupama Stadium, s’est joué quasiment à huis clos devant 1 000 personnes disséminées en tribunes de presse, autour de la pelouse et dans les loges VIP. Mais surtout parce que le match a été marqué par plusieurs faits de jeu, durant lesquels Frappart a été au cœur des décisions.
Dès la 19e minute, l’arbitre s’est empressée sur le bord du terrain pour analyser le tacle de Payet sur Dubois, qui semblait anodin à vitesse réelle. Mais avec la VAR, ce genre de tacles ne pardonne plus et l’attaquant marseillais a écopé d’un carton rouge sur sa seule faute du match. Un coup dur pour l’OM, dont le plan de jeu avait jusque-là été respecté à merveille. Trois semaines après la victoire au Parc des Princes contre le Paris Saint-Germain (1-0), les Marseillais se sont contentés d’attendre et d’inscrire un but après avoir tiré deux fois dans ce match.
Dubois l'hyperactif
Deux minutes avant son expulsion, Payet avait en effet ouvert le score pour son équipe suite à une remontée de balle et un superbe service de Thauvin (16e). Un but qui a refroidi le peu de supporters lyonnais présents dans le stade alors que l’OL avait bien débuté le match. Mais comme lors de l'ensemble de la rencontre, les attaquants lyonnais se sont montrés trop maladroits, à l’image des tentatives de Dubois (2e), Kadewere (25e, 56e) et Aouar (45+6e, 84e). Et quand les joueurs de Garcia ne faisaient pas preuve de maladresse, malgré l'activité incessante de Dubois sur son côté droit, Mandanda (13e, 29e, 43e, 65e) veillait au grain, bien aidé par sa défense et un Sanson qui s'est mué en sauveur devant Caqueret, laissé seul aux six mètres (58e).
Et quand l’OL ne parvient pas à trouver l’ouverture cette saison, le club rhodanien peut s’en remettre à l’un de ses exercices favoris : les penaltys. Memphis en a inscrit trois depuis le début de la saison, et en son absence du 11 titulaire ce soir, c’est Aouar qui a transformé celui provoqué par Alvaro sur Bard quelques minutes après l’expulsion de Payet (28e). Une décision litigieuse de la part de Frappart, alors que la faute du défenseur espagnol semblait légère.
L’arbitre a une nouvelle fois pris une lourde décision quinze minutes plus tard, alors que Kadewere venait d’inscrire son premier but en Ligue 1. Volontaire mais malheureux dans le dernier geste, comme sur cette tête en début de seconde période (56e), l’attaquant zimbabwéen venait de pousser le ballon dans le but vide après une superbe intervention de Mandanda devant Toko-Ekambi (43e). Aidée par l’assistance vidéo à l’arbitrage, Frappart a annulé le but pour une position de hors-jeu de ce dernier.
Thiago Mendes tout proche de délivrer le Groupama Stadium
Alors que les complaintes descendaient de plus en plus des tribunes vides, l’OL a réussi à se faire peur sur l’une des seules sorties de balle de l’OM de la deuxième mi-temps, avant de croire à la délivrance quelques minutes plus tard. Thiago Mendes a ainsi failli marquer contre son camp mais a été sauvé par Bruno Guimarães qui passait devant la ligne de but de Lopes (72e), avant que Mendes, encore lui, rate l’immanquable. Suite à un déboulé côté gauche de Depay, le milieu brésilien, titularisé ce soir pour la première fois de la saison, a vu sa reprise seul face au but s’écraser sur le poteau (79e).
Si l'OM n'a toujours pas gagné à Lyon depuis novembre 2007 et qu'il enchaîne un quatrième match sans victoire, le club phocéen peut une nouvelle fois se féliciter d’avoir réalisé un nouveau braquage "en bande organisée", après sa victoire à Paris. L’OL, de son côté, n’a plus gagné depuis le 28 août dernier et son premier match face à Dijon. Les observateurs annonçaient que le perdant de ce soir serait en crise à l’issue du match. Ce dimanche soir, et malgré ce nul, c’est davantage l’OL qui semble plonger dans l’incertitude. Les sifflets au coup de sifflet final, en provenance d’un stade quasiment vide, ont confirmé cette terrible impression.
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