Les Ultras veulent être entendus
Dans cette lettre, également adressée au secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard et dont l'AFP a eu copie, ces groupes regroupant les supporters les plus fanatiques soulignent "qu'au-delà de l'encadrement des supporters et des sanctions nécessaires à l'encontre des fauteurs de trouble, le dialogue doit être instauré entre les instances, les pouvoirs publics et les supporters". "Nous déplorons pourtant (...) le retard que la France a pris en la matière", ajoutent-ils. Selon eux, "aucune initiative" dans ce domaine n'est venue du ministère "depuis 2010 et le +livre vert du supporterisme+". Les groupes regrettent également que "les instances du football privilégient un travail avec le ministère de l'Intérieur axé principalement sur la répression". Selon eux, la Ligue de football professionnel et la Fédération française de football "refusent tout dialogue avec les représentants d'associations de supporters".
Animations bridées dans les tribunes
Enfin, ils demandent à la ministre et au secrétaire d'Etat de "bien vouloir recevoir une délégation représentant un grand panel de supporters français, afin de travailler pour l'avenir et de pouvoir, enfin, poser les bases d'une concertation (...) durable et fructueuse". Depuis plusieurs saisons, les arrêtés préfectoraux interdisant les déplacements de supporters lors de matches de Ligue 1 ou de Ligue 2 se sont multipliés et les "ultras" regrettent également l'encadrement de plus en plus strict de leurs animations en tribunes. La saison actuelle a été marquée par plusieurs incidents violents entre supporters, notamment lors du match Nice - Saint-Etienne du 24 novembre où huit personnes avaient été blessées. Parmi les associations signataires de ce courrier figurent la Brigade Loire, principal groupe de supporters de Nantes, les groupes parisiens Liberté pour les abonnés et Microbes Paris 2006, les Lorientais Merlus Ultras 1995 ou les Montpelliérains Armata Ultras 2002 et Butte Paillade 1991.
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