Les Olympiens lâchent prise
Relancés par leur victoire à Guingamp (1-0) dimanche dernier, les Lyonnais s’étaient remis à croire dur comme fer au Top 3. Le plus croyant d’entre tous, Jean-Michel Aulas, allait même jusqu’à "prier tous les jours pour la Ligue des champions", conscient que le LOSC (3e) commençait à caler et que ses joueurs pouvaient revenir à hauteur de Saint-Étienne (4e) s’ils remportaient le derby. Seulement, les prières du président lyonnais n’ont visiblement pas été entendues ce week-end, à l’occasion d’une 31e journée préjudiciable pour les Gones.
"C'est fini pour le podium"
Battu par les Verts (2-1) dimanche, quelques heures après le succès de Lille qui n’arrangeait déjà pas ses affaires, Rémi Garde évoquait "beaucoup de déception", au milieu du torrent de critiques à l’égard de l’arbitrage de M. Buquet. Ce dernier a en effet oublié un penalty qui aurait pu changer l’issue du match (main décollée de Bayal dans la surface). "Nous avons un goût amer dans la bouche, trop, c’est trop" renchérissait Henri Bédimo, avant de concéder : "c’est fini pour le podium". Un constat sévère mais lucide, car les Stéphanois ont désormais six longueurs d’avance sur l’OL au classement, une différence de buts avantageuse (+15 contre +9) et une meilleure dynamique (4 succès lors des 6 derniers matches).
En revanche, Lyon n’a toujours pas perdu espoir de jouer l’Europe la saison prochaine. Le club est toujours bien placé pour accrocher l’Europa League : il validera son billet en cas de succès face au PSG en finale de la Coupe de la ligue, ou s’il conserve sa cinquième place en Championnat. Ce n’est pas le cas des Marseillais, qui auront eux besoin d’un petit miracle pour ne pas être rayé des tablettes européennes lors du prochain exercice.
L'OM va mal... mais ça aurait pu être pire
Samedi, l’OM est passé tout près d’une terrible déconvenue à Sochaux (19e), n’arrachant le nul (1-1) qu’à la toute dernière minute du temps réglementaire. Toujours sixième, l’OM accuse aujourd’hui 12 points de retard sur le podium, et neuf sur une quatrième place quasi-intouchable. De l’aveu de José Anigo, les Olympiens ne peuvent prendre des points plus que pour "rêver", pour "exister dans ce Championnat".
Avec le recul, ils peuvent même s’estimer heureux que ni Reims (1-1 contre Lorient), ni Toulouse (2-2 à Ajaccio), ni même Bordeaux (0-0 à Nantes) n’aient eu la bonne idée de s’imposer samedi, car s’il n’avait pas eu cette chance dans son malheur, le club phocéen aurait en effet pu entamer sa semaine à la neuvième place du classement. Il n'aurait alors devancé dans la première partie de tableau que… le SC Bastia, corrigé hier à Rennes (3-0). Une perspective ennuyante pour un club qui ambitionnait d’être, derrière Paris et Monaco, la troisième force du Championnat cette année.
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