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Les ingrédients de l'exploit de l'OL contre le PSG

L’OL est donc devenue la première équipe française à dompter le PSG cette saison. L’OL tient son "match référence" d’après son entraîneur, Bruno Génésio car si le PSG a flanché dans les grandes largeurs, c’est parce que Lyon a été très bon et a appliqué une recette victorieuse.
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La joie des joueurs de l'OL après l'ouverture du score de Maxwell Cornet

Un état d’esprit irréprochable

On a écrit beaucoup de choses sur cet OL là en début de saison. Celui d’Hubert Fournier qui pointait à la neuvième place à la fin de la phase aller. Ces jeunes joueurs qui avaient explosé l’an dernier, et qui avaient récolté le fruit de leur labeur en voyant s’aligner les zéros sur leur feuille de paye, s’étaient "embourgeoisés". Les recrues n’avaient pas été bien accueillies, l’envie n’était plus la même que la saison dernière lorsque l’OL était à la lutte avec Paris pour le titre. Tout ça a été effacé d’un revers de la main dimanche soir. "Tout le monde a fait les efforts, notamment dans le repli défensif", a assuré Jordan Ferri après la rencontre. Quand Paris a poussé en seconde période, l’OL a su faire le dos rond, plier sans rompre. "Pour livrer de grands matches, il faut être solidaire et être prêts à se battre tous ensemble", a rappelé Lacazette.

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Des valeurs que l’OL avait oublié ces derniers mois quand tout allait mal et que l’équipe enchaînait les déconvenues. Bruno Génésio a lui aussi tenu à saluer "l'état d'esprit des joueurs, l'abnégation avec une équipe jeune". "Maintenant il faut rester les pieds sur terre, de la même manière qu'on ne s'est pas affolé quand on était moins bien", a prévenu l’entraîneur. Il a également eu une pensée aux nombreux absents car cerise sur le gâteau, cet exploit a été réalisé malgré des absences, et pas des moindres. Valbuena, Fekir, Grenier, Tolisso, Umtiti… ont raté ça. "Ceux qui n'étaient pas là ont sûrement des regrets mais ce qui est important c'est que ça montre que tout le monde est concerné par le projet et les objectifs du club, et c'est bénéfique pour ceux qui ont un peu moins joué dernièrement", a conclu Génésio.

Un gros pressing

Face au PSG, il faut faire face au même problème qui semblait insoluble jusqu’ici, comment empêcher cette équipe d’imposer son rythme et sa maîtrise technique sur une rencontre ? L’OL a montré la voie aux futurs adversaires du PSG en apportant une réponse efficace : un pressing dès la première relance. "Le plan tactique a été respecté, s’est félicité Génésio, notamment la volonté de les presser très haut". Gêner les relances soyeuses de Thiago Silva et les sorties de balle tout en contrôle de Thiago Motta, voilà ce qu’on fait les attaquants lyonnais.

Maxwell Cornet, Rachid Ghezzal et Alexandre Lacazette en tête, bien soutenu par le milieu rhôdanien. "Nous n'avons pas reculé. Nous ne les avons pas laissé jouer. Nous les avons harcelé pour les inciter à commettre des erreurs techniques, ne pas les laisser développer leur jeu", a insisté Ferri. Thiago Silva, ce monstre de sérénité et de confiance habituellement, a souffert le martyr et n’a pu que constater les dégâts. "Nous avons souffert beaucoup en première période et nous l'avons payé. Nous avons fait des mauvais choix", a soufflé le Brésilien. Des mauvais choix car ils n’ont pas eu le temps de faire les bons.

Le Parc OL, ce porte-bonheur

Le 9 janvier pour la reprise de la Ligue 1, l’OL se jouait de Troyes (4-1). C’était le premier match de l’OL dans sa nouvelle enceinte, le Parc OL. Depuis l’OL n’y a toujours pas perdu : un nul (contre l’OM 1-1) et trois victoires (contre Bordeaux 3-0, Caen 4-1 et donc Paris). "On se sent très bien ici, on a un soutien extraordinaire dans les moments difficiles, ce soir pour les 15 dernières minutes ça nous a donné une énergie supplémentaire pour garder ce résultat", a confié Bruno Génésio. Les Lyonnais avaient laissé Gerland sur une défaite amer en championnat contre Angers (0-2), mais se sont très vite adaptés à leur nouvel écrin. "Le Parc OL nous porte chance. Nous n'y avons pas encore perdu. Cette ambiance est vraiment exceptionnelle", a souri Alexandre Lacazette, lui le premier buteur de ce stade.

Sergi Darder, le renouveau

Si on ne devait en retenir qu’un, ça serait sûrement lui, Sergi Darder. Ce milieu de terrain acheté 12 millions d’euros à Malaga cet été. Celui-là même qu’on critiquait pour son prix et pour ses prestations timides, voire médiocres. Dimanche soir, Sergi Darder a fait taire tout ses détracteurs et même un peu plus. Effacer le "meilleur défenseur du monde", dixit Christophe Dugarry, d’un subtil coup du sombrero, il faut bien avoir un petit peu de talent. Depuis le début de la saison, il ne l’avait montré que par intermittence (2 buts et 4 passes décisives en 26 rencontres). Mais dimanche soir, il a réalisé une prestation de patron.

Il avait déjà donné les clés en conférence de presse vendredi : "La bonne solution est de presser pendant 90 minutes même si c’est très difficile. Il faut savoir alterner le pressing haut et celui un peu plus bas". S’il a encore eu du mal physiquement – le défaut qu’il doit encore gommer – ce fin technicien a prouvé qu’il savait quoi faire dès qu’il avait le ballon dans les pieds. En bon coéquipier, il n’a pas tiré la couverture à lui après la rencontre. "Nous avons été solidaires. C'est un match gagné par tout le monde. C'est une très bonne soirée pour nous. Pour gagner cet adversaire, il faut presser durant toute la rencontre. Nous y sommes parvenus". Sobre, au contraire de son but plein de classe.

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