Le PSG enfin lancé ?
"C'est notre match référence", avait reconnu, quelque peu soulagé et fier Laurent Blanc à l'issue du réveil en Eurovision de son équipe face à la bande à Messi, mercredi. Avec ce succès retentissant, les Parisiens ont l'espèrent-ils, l'assurent-ils, levé les doutes qui ont accompagné leur mois de septembre (2 victoires, 4 nuls), même s'ils n'ont au fond pas encore connu le goût amer de la défaite en 11 rencontres toutes compétitions confondues. "Contre Monaco, on retrouvera le même PSG", avait ainsi promis un Matuidi, enfin retrouvé, pimpant et buteur, comme un gage des bonnes intentions retrouvées par le champion de France auquel a été fait le reproche de choisir ses matches pour assumer son statut.
"Aller chercher ces valeurs là"
Un reproche dont a convenu Blanc mardi: "(...) avec l'odeur de la Ligue des champions et Barcelone chez soi, inconsciemment on est plus motivés, déterminés. Dans notre situation, il nous fallait un tel match dans cette compétition pour aller chercher ces valeurs-là". Et qu'il a encore reconnu, avec une pointe d'agacement cette fois, devant la presse samedi: "Vous dites "Paris choisit ses matches". Vous avez raison, mais l'ambiance n'est pas la même avant un match de Ligue des champions, la préparation n'est pas la même. Ca ne veut pas dire qu'on laisse tomber le championnat". Et comme un message envoyé à ses joueurs, Blanc de poursuivre: "Oublions la performance contre Barcelone, car ça reste un match de poule et demain jouons ce match très important de L1."
"Important" ce match l'est à plus d'un titre, ne serait-ce que pour ne pas laisser Marseille s'échapper trop loin en tête. Et il se trouve, hasard du calendrier, que l'adversaire est Monaco. Pas de problème de motivation en perspective donc, même si l'ASM, 12e de L1, a perdu en clinquant et en ambition en l'espace de quelques mois. Après un début de saison difficile, Monaco semble avoir enfin recouvré sa solidité, même s'il s'est fait surprendre le week-end dernier à domicile par Nice. Un match qui précédait l'encourageant nul ramené en C1 de Saint-Pétersbourg (0-0).
Et de voir surgir sur le Rocher aussi ce problème de motivation qui ne touche donc pas que Paris. "Pour chaque match, on doit naturellement avoir le même état d'esprit qu'en Ligue des champions, une compétition dans laquelle on fait peut-être preuve d'un peu plus de rigueur et de concentration", a rappelé le milieu Kondogbia. Ce PSG-Monaco n'a pas tout à fait le même éclat que ceux de l'an passé (1-1 à chaque fois), alors baptisés "cashico" en référence aux budgets pharaoniques et aux dépenses onéreuses des deux clubs rivaux.
50 millions d'euros d'achat
Car cet été, le fair-play financier est venu bousculer les plans des deux ambitieux. Sanctionné du fait qu'il a dépensé plus d'argent qu'il n'en a gagné, Paris a entre autres été limité à une enveloppe de 50 millions d'euros d'achat, somme qui a quasiment servi à enrôler le seul David Luiz. Monaco, qui fait actuellement l'objet d'une enquête de la part de l'UEFA, n'a pas hésité à vendre James Rodriguez au Real Madrid (80 M EUR) et prêter (avec une option d'achat) Falcao à Manchester United. Ces deux départs ont singulièrement affaibli l'équipe du Rocher, qui devra contre Paris faire sans sa star bulgare Berbatov (cheville), ni son taulier du milieu de terrain, Toulalan, suspendu.
"Nous perdons deux joueurs importants. Mais j'ai confiance en ceux qui vont jouer", a dit Leonardo Jardim avant d'affirmer que "le favori, c'est celui qui joue à domicile. Paris est une bonne équipe avec des joueurs de qualité. Elle est la même que la saison dernière avec David Luis en plus. Elle est donc plus forte que la saison dernière." Sauf que le PSG ne se présentera pas non plus avec son onze-type, Ibrahimovic (talon) et Marquinhos (cuisse) sont forfait, alors que Thiago Silva (cuisse) et Lavezzi (cuisse) sont encore en rééducation.
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