Le PSG a frisé la correctionnelle
Toutes les statistiques allaient à l’encontre d’un exploit. Le PSG, intouchable cette saison lorsqu’il joue un samedi à 17h (huit victoires en autant de matches et 24 buts marqués pour 3 encaissés) affrontait en effet une formation en difficulté qui n’avait plus marqué depuis près de 400 minutes de Championnat. Mais malgré les chiffres et les apparences, les Bretons sont passés tout près d’un joli coup d’éclat.
Ultra-dominateurs dans la possession de balle (plus de 70% en première mi-temps), les Parisiens ont en effet longtemps brillé par leur incapacité à porter le danger devant la cage adverse. La faute à une relative maladresse des attaquants de la capitale, mais aussi et surtout à une défense bretonne bien regroupée, courageuse et jouant les contres à fond à chaque récupération de balle. Les joueurs guingampais s’offraient ainsi quelques occasions en début de rencontre, par l’intermédiaire de Mustapha Yatabaré, (9e), puis sur une superbe volée de Rachid Alioui (16e). Ce dernier, d’une jolie frappe flottante, obligeait même Salvatore Sirigu à détourner le ballon sur la barre transversale juste avant la pause (45e).
Le Roudourou y a cru
Agacés et de plus en plus nerveux, les leaders du Championnat revenaient des vestiaires avec de meilleures intentions. Au but refusé pour hors-jeu d’Edinson Cavani (51e) succédait une première occasion sérieuse de Zlatan Ibrahimovic (53e). Mais aucune de ces tentatives n’étaient concrétisées, et les visiteurs retombaient rapidement dans leurs travers, trop souvent imprécis dans le geste final pour prendre l’ascendant au score. Bien en place en défense, gênés dans la relance mais entreprenants, les Guingampais tenaient le coup… et se montraient même de nouveau menaçants, à l’image de Thibault Giresse (70e). Sur corner, Mustapha Yatabaré donnait même l’avantage aux siens (84e), faisant chavirer de bonheur les 18 000 supporters du Roudourou.
Une joie immense mais de courte durée : trois minutes plus tard, Alex se défaisait du marquage et profitait de la sortie hasardeuse de Guy-Roland Ndy Assembe pour remettre les choses au point (1-1, 87e) d'un coup de tête. Les ultimes offensives parisiennes, volontaires mais trop tardives, ne suffiront pas à atténuer la satisfaction des Guingampais, qui s’en sortent avec un point presque synonyme de victoire. Les leaders du Championnat bouclent eux dans la douleur une semaine tourmentée qu’il va rapidement falloir oublier, car l’AS Monaco, qui accueille Paris dans deux semaines, reprend déjà espoir.
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