Le fils d'Anigo abattu à Marseille
Alors qu'il était au volant d'une Twingo noire de location dans le XIIIe arrondissement de Marseille, Adrien Anigo, le fils de José Anigo, a été la cible d'un règlement de compte qui lui a coûté la vie. Selon les premiers éléments de l'enquête, les malfaiteurs auraient utilisé deux pistolets automatiques de calibre 9mm.
La victime se trouvait à bord de sa voiture quand elle a été prise pour cible aux alentours de 15h45 par deux individus circulant sur un deux roues. Ils lui ont tiré dessus à bout portant, le touchant à la tête et à la carotide. Ce crime porte à quinze le nombre de morts dans des règlements de comptes dans la région depuis le début de l'année.
L'OM a tenu "à manifester son soutien et toute sa sympathie à José et à sa famille", après "le drame" qui vient de les frapper, a indiqué le club dans un communiqué diffusé sur son site internet. "L'OM et l'ensemble de ses salariés s'associent à leur douleur et sont à leurs côtés alors qu'ils traversent cette terrible épreuve", a ajouté le club.
Antécédents judiciaires
Adrien Anigo, âgé de près de 30 ans, avait été écroué en mars 2007 pour sa participation présumée à plusieurs vols à main armée de bijouteries. Il était soupçonné d'être impliqué dans douze vols à main armée commis en 2006 et 2007 notamment dans les Bouches-du-Rhône et à Nîmes (Gard), pour un préjudice global estimé à 1,5 million d'euros. Il avait été remis en liberté début 2010 à la faveur d'une erreur de procédure et devait être renvoyé prochainement devant les assises. Un de ses complices, Alexandre Distanti, avait été tué par la police espagnole à l'âge de 30 ans à Alicante, en Espagne en octobre 2011.
Le père de la victime, José Anigo, 52 ans, a lui-même une réputation sulfureuse. On le dit proche de certains membres du milieu marseillais. Il serait en particulier lié à Richard Deruda, un Marseillais fiché au grand banditisme qu'il a fréquenté à l'école, et dont le fils a été professionnel à l'OM.
"La rue a aspiré mon fils, mais ça ne concerne que la justice", confiait-il au Journal du Dimanche fin 2011, soulignant que son autre fils est employé dans la police municipale. Adrien, père de deux enfants, avait tenu par le passé un magasin de sport. Un de ses proches, interrogé par l'AFP, l'a décrit comme "sympathique et proche de sa famille". "Il avait eu des histoires de justice, mais il était rangé de tout ça", a-t-il ajouté.
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