La presse fustige les incidents de Bastia
Dans Corse-Matin, on revient sur ces tristes événements avec beaucoup d'accablement: "On pensait avoir tout vu, tout vécu, tout connu à Furiani. Des envahissements de pelouse pendant un match, des envahissements après un match. De joie ou de colère, pour fêter un titre ou poursuivre un arbitre. Peu importe. Mais un envahissement de terrain avant la rencontre, jamais. Pour des raisons encore inexpliquées et probablement inexplicables, une cinquantaine de supporters de la tribune Petrignani ont pénétré sur l'aire de jeu à la fin de l'échauffement pour s'en prendre aux joueurs lyonnais. Tout serait parti d'un ballon tiré sur un enfant. Ont suivi des provocations, des insultes. Avant de sombrer dans le grand n'importe quoi. Une sorte d'anarchie qui va coûter une fortune au Sporting. Pas seulement sur le plan financier. L'ncident de trop aura donc été la bousculade entre le gardien Anthony Lopes et le directeur des services généraux du club, Anthony Agostini. Le match s'est terminé à ce moment-là. Avec la saison du Sporting par la même occasion. Le président lyonnais, Jean-Michel Aulas a demandé à ce que le match se rejoue à huis clos. Mais il pourrait être perdu sur tapis vert. La Commission de discipline va avoir le destin du Sporting sur ses bureaux. Comme souvent."
VIDEO. Retour sur les incidents de Bastia - OL
Dans l'Equipe, la Une dit tout d'elle-même; "A pleurer" titre le quotidien sportif qui estime qu'"on a frôlé la catastrophe Furiani" où la rencontre entre Bastia et Lyon, définitivement arrêtée à la mi-temps, a donné lieu à des scènes de chaos. Le match "n'aurait pas dû commencer, après l'agression des Lyonnais par des supporters à la fin de l'échauffement", estime L'Equipe. "C'est évidemment l'atteinte physique aux joueurs qui laissera la trace la plus sombre", analyse Vincent Duluc dans son billet en page 2 du quotidien sportif: "Un championnat et une ligue qui ne sont pas capables d'assurer la sécurité de leurs joueurs sont en danger de tout perdre."
Le Parisien décerne un "carton rouge" aux supporters du club corse. "Bastia-Lyon, ou quand le foot s'invite, une nouvelle fois, dans la rubrique faits divers", écrit le correspondant du quotidien, Julien Argenti, au terme d'une semaine marquée par l'attentat contre l'équipe allemande de Dortmund et les incidents qui ont émaillé le match de Ligue Europe Lyon-Besiktas. "Le football a vécu une semaine noire", constate Baptiste Desprez dans Le Figaro, parlant d'un "triste et pathétique spectacle" dimanche à Bastia et de "scènes d'une rare violence". "Un sale dimanche pour le football corse", juge le site spécialisé Sofoot.com, dans lequel Thomas Andrei rappelle que "le Sporting (club de Bastia) jouait un match capital pour le maintien". D'où un titre sans ambiguïté: "A Furiani, suicide assisté".
VIDEO. Les Bastiais accablés
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