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La Ligue 1 a livré un premier verdict

La première moitié du championnat vient d’être bouclée et les premiers enseignements peuvent déjà être tirés. Les satisfactions ne manquent pas (Ibra-Cavani, les promus, Lille, Reims) mais les déceptions viennent rappeler que tout peut aller très vite dans le foot. Et que le limogeage des entraîneurs n’est pas forcément la panacée.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Edison Cavani, Radamel Falcao et Edison Cavani, les stars du championnat de France (JEAN MARIE HERVIO / DPPI MEDIA)

Le duo Ibrahimovic-Cavani n’a pas d’équivalent

Respectivement auteurs de 15 et 12 buts, Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani ont enflammé les pelouses du championnat lors de cette première moitié de saison. Le Suédois compte même 7 passes décisives, preuve de sa totale implication collective. Le tandem rivalise avec les meilleurs duos du continent, Suarez-Sturridge (Liverpool), Ronaldo-Benzema (Real) ou encore Rooney-Van Persie (Manchester United). Il a permis au PSG de battre son record de points sur une phase aller (44).

Landreau vieillit bien

Mickaël Landreau a battu début décembre contre l’AC Ajaccio le record du nombre de matches disputés dans l’élite jusque-là détenu par l’ancien gardien monégasque Jean-Luc Ettori (602). Le portier bastiais en est à 606 matches pour ce qui pourrait bien constituer l’ultime saison de sa carrière. Ce serait dommage tant il continue de se montrer décisif, comme lors du dernier match face à Montpellier.

Les changements d’entraîneurs sont inefficaces

Cinq entraîneurs ont perdu leur poste lors de cette demi-saison : Fabizio Ravanelli (Ajaccio), Eric Hély (Sochaux), Daniel Sanchez (Valenciennes), Jean Fernandez (Montpellier) et Elie Baup (Marseille). Leurs remplaçants n’ont pour le moment pas fait mieux tant en terme de points qu’au niveau du classement. Ni Christian Bracconi, ni Hervé Renard, ni Ariel Jacobs, ni Rolland Courbis, ni José Anigo (ces deux derniers venant de prendre leur fonction).

Lyon ne sait plus conserver un résultat

Malgré une indéniable amélioration de son jeu offensif (grâce notamment aux retours en forme de Gomis et Gourcuff qui se sont mis au diapason de Grenier et Lacazette), l’OL reste englué en milieu de tableau. La faute à une défense assez friable qui ne parvient pas souvent à préserver un score favorable. Rien que sur les deux derniers matches, les Gones ont ainsi perdu quatre points (et un rang à hauteur de l’OM et Nantes) en concédant un avantage de deux buts à chaque fois (contre Marseille et à Lorient).

Les promus assurent comme jamais

Dans l’histoire de la Ligue 1, trois clubs ont réussi à devenir champions de France immédiatement après un sacre en Ligue 2 : Bordeaux en 1950, Saint-Etienne en 1964 et Monaco en 1978. Les Monégasques peuvent refaire le coup cette saison (même si ça sera difficile) mais c’est surtout le tir groupé ASM (2e) – FC Nantes (7e) – En Avant Guingamp (12e) qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire.

Enyeama booste la défense lilloise

Même si le portier nigérian a échoué dans sa tentative de battre la série d’invincibilité détenue par l’ancien Bordelais Gaëtan Huard (1062 minutes contre 1176), il a grandement contribué au superbe parcours des Dogues qui restent en course pour le titre à mi-saison. Vincent Enyeama n’a encaissé aucun but lors de 14 des 19 rencontres de championnat disputées. Et le LOSC possède bien entendu la meilleure défense (8 buts encaissés seulement).

Reims confirme

On dit souvent que la deuxième saison est la plus dure quand un club vient de monter. Le Stade de Reims a fait fi de l’adage en confirmant cette saison les bons résultats de l’année précédente. Les Champenois du placide Hubert Fournier, 14e au printemps (avec un maintien acquis assez tranquillement), pointent cette fois au 8e rang (avec 10 points de plus qu’en décembre 2012), à égalité avec Marseille et Nantes (29 points). Ils ont fait le plus dur et peuvent déjà commencer à regarder vers le haut.

Bordeaux et les Verts jouent l’Europe

Les Stéphanois restent à l'affût

Eliminés tous deux sans gloire en Ligue Europa (Saint-Etienne dès le tour préliminaire, le FCGB lors d’une phase de groupes peu reluisante), Stéphanois et Girondins se sont bien repris lors d’un automne beaucoup plus prolifique que la fin d’été. Les Bordelais (4e, 31 points) devancent les Foréziens (5e, 30 pts) dans la lutte pour les places européennes. Le podium semble cependant déjà loin pour ces deux outsiders.

Montanier impuissant dans le contexte rennais

Après une superbe saison à la Real Sociedad qu’il a emmenée jusqu’en Ligue des champions, Philippe Montanier était considéré comme le coach pouvant enfin porter le Stade Rennais dans le top 5. Las, le jeune technicien n’a pas trouvé les clefs pour relancer des Bretons qui soufflent toujours le chaud (parfois) et le froid (souvent) comme en témoigne leur 15e place, indigne du budget du club.

Le public apprécie le spectacle

Les stars recrutées par les cadors (Cavani, Falcao, James Rodriguez) ou les éléments prometteurs (Thauvin, Lacazette, Grenier, Hamouma…etc) ont contribué à augmenter les affluences de Ligue 1 au même titre que le retour de places fortes du football français (Monaco qui attire du monde partout et Nantes qui fait régulièrement plus de 25 000 spectateurs à La Beaujoire).

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