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La cohésion de groupe victime des gestes barrières pendant la préparation ?

La préparation est souvent une période importante pour créer et favoriser une bonne cohésion de groupe au sein d'un effectif. Mais dans cette avant-saison particulière marquée par le retour au jeu après la crise sanitaire, les conditions ne sont pas toujours réunies pour intégrer au mieux les recrues ou les jeunes joueurs dans l'effectif.
Article rédigé par Vincent Daheron
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Photo d'illustration. Les remplaçants du Real Madrid respectant les mesures barrières lors du match de Liga contre Bilbao. (ANDER GILLENEA / AFP)

La préparation, c'est la période des exercices physiques à haute intensité, des matches amicaux avec onze changements autorisés et des joueurs à l'essai. Mais c'est aussi et surtout le moment le plus propice pour créer une bonne cohésion de groupe au sein de l'effectif, un critère non négligeable pour aborder une compétition. Les joueurs du PSG en sont le parfait exemple pendant ce "Final 8" de la Ligue des champions.

Cependant, avant ce retour au jeu des plus inhabituels en Ligue 1 et en Ligue 2, les conditions ne sont pas forcément très favorables pour développer l'esprit d'équipe si cher à de nombreux entraîneurs. La cause ? Les gestes barrières qui obligent certains clubs à s'adapter dans leur organisation.

Un temps plus restreint au centre d'entraînement

L'une des premières conséquences à la reprise de l'entraînement concerne "le temps passé au centre d'entraînement", nous raconte Luka Elsner, l'entraîneur d'Amiens. Pour limiter au maximum les contacts entre les joueurs, ces derniers passent moins de temps qu'à l'accoutumée au centre d'entraînement. Au PSG par exemple, l'entraînement avait repris par petits groupes pour éviter de rassembler trop de monde d'un coup. Une mesure essentielle mais aux inconvénients facilement imaginables en terme de cohésion de groupe.

Une fois les entraînements en petits groupes révolus - parce qu'il faut bien travailler collectivement, les problèmes ne sont pas tous réglés pour autant. À Amiens, trois vestiaires sont destinés au groupe professionnel au lieu d'un seul en temps normal. "La séparation du vestiaire a un impact sur cette cohésion, avoue Luka Elsner. Il y a moins de lien au quotidien entre les joueurs." Le vestiaire est pourtant l'un des refuges du groupe professionnel à l'écart du staff technique, où les relations se tissent et se tendent, parfois.

Des activités extra-sportives avec les gestes barrières

Pour stimuler cet état d'esprit positif au sein d'un groupe, les clubs professionnel prévoient très souvent des stages mais aussi des activités extra-sportives. Impossible avec le coronavirus ? "On a essayé pendant la préparation d'organiser un raid, un barbecue, pour travailler l'esprit d'équipe tout en maintenant les consignes sanitaires", corrige Luka Elsner. Ce que confirme Matthieu Huard, latéral gauche de l'AC Ajaccio depuis la saison dernière : "On a fait le stage à Anglet et le GR 20 comme tous les ans, c'est juste les mesures barrières qu'on a intégrées à ces activités."

À l'écouter, les mesures barrières ont changé le quotidien des Ajacciens mais pas l'esprit familial, "pilier du club", selon lui : "Je n'ai pas l'impression que la cohésion ait été affaiblie, on a juste trouvé des alternatives."

La reprise des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 donnera une première indication sur les niveaux de préparation de chaque équipe : physiquement, tactiquement mais aussi en terme de cohésion de groupe.

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