La bonne affaire est pour les Verts
Le trio de tête peut dormir tranquille, Monégasques et Stéphanois ont uni leurs efforts pour rester bien sagement à leur place. L'enjeu était pourtant de taille à huit journées de la fin. Avec un match en retard mercredi contre Montpellier, l'ASM avait potentiellement un pied sur le podium provisoire. Mais les deux formations ne sont pas les deux meilleures défenses de Ligue 1 par hasard. Et comme les Verts se rendaient en Principauté amputés de Gradel et Hamouma, leur meilleur buteur et leur meilleur passeur, on pouvait craindre le pire sur le plan offensif. Monaco avait décidé de prendre le jeu à son compte mais ce sont les Foréziens qui se montraient les plus dangereux par l'intermédiaire de Lemoine (17e), Monnet-Paquet (26e), Erding (34e) et Diomandé (44e). Côté Monégasque, pas une seule frappe cadrée en première mi-temps. On voyait revenir le spectre des 0-0 sur Louis II.
Le chef d'oeuvre d'Erding
A la pause, Jardim motivait ses troupes. Devant Didier Deschamps, présent dans les tribunes, Kurzawa lançait les hostilités (48e) mais la plus grosse occasion était pour Berbatov. Seul à six mètres de Ruffier, le Bulgare trouvait le moyen de mettre son ballon au dessus du but (53e). Passé ce quart d'heure difficile, l'ASSE retrouvait des couleurs. Sur un bon ballon de Perrin, Tabanou contrôlait de la poitrine et enchaînait sur un centre millimétré. A la réception, Erding réalisait une tête décroisée de toute beauté (0-1, 62e). Ce but obligeait Monaco à se découvrir. Martial entrait en jeu. Il ne lui fallait que trois ballons pour la mettre au fond. La défense n'avait pas du le voir entrer puisqu'il reprenait un centre de volée (du tibia) et fusillait Ruffier (1-1, 68e). Les Verts reculaient mais tenaient bon ce point. Clerc avait même la balle de match sur une demi-volée qui fuyait le cadre (90e+2). Mission accomplie pour les hommes de Christophe Galtier qui peuvent se tourner à 100 % vers leur demi-finale de Coupe de France à Paris mercredi. Et avec un effectif plus conséquent.
Réactions
Leonardo Jardim (entraîneur de Monaco): "Je suis déçu, car notre objectif est toujours la victoire. Lors de la première mi-temps, l'équipe a manqué de dynamisme. La deuxième mi-temps a été meilleure. Mais il y avait un bon adversaire, qui sait jouer direct dans notre dos. Cela nous a posé des difficultés. Je suis satisfait de la réaction, mais mon équipe peut donner plus. Les joueurs qui revenaient de sélection ont fait un match en-dessous de leur capacité. (Sur l'entrée de Martial) Il fallait changer pour essayer de marquer. Il progresse. Il avait eu un problème musculaire contre Reims (avant la trêve internationale, ndlr). Puis, il a joué deux fois en sélection. On le ménage. A Louis-II, on a des difficultés avec des équipes qui défendent. C'est difficile de chercher des petits espaces pour faire les décalages".
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Étienne): "Il y a quelques regrets, oui. Je pense qu'on a eu les meilleures occasions. Je me doutais qu'il allait y avoir un changement d'organisation à Monaco après notre but. Malheureusement, on s'est fait reprendre trop tôt. Je n'ai pas voulu passer à trois tout de suite. Cela me paraissait tôt, trop tôt. Si c'était à refaire, je ne referais pas pareil. Avant le 4-4-2 mis en place par l'entraîneur adversaire (après l'ouverture du score stéphanois, ndlr), il aurait fallu avoir plus d'audace et de tranchant. Il aurait fallu faire plus de courses. Un résultat positif est aussi toujours bon avant un grand rendez-vous, qui sera excitant, passionnant. Un rendez-vous fou (contre le Paris SG en Coupe de France mercredi, ndlr). Il est important pour le club. On a assez de temps de récupération pour aller livrer un gros match. On n'est pas favori."
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