L'OM, stopper la chute face à Ajaccio
Annoncé en conférence de presse jeudi, l'entraîneur José Anigo n'est pas apparu, cédant sa place à son adjoint Albert Emon. Anigo prend-il déjà du recul afin de préparer la saison prochaine ? "Pas du tout, a assuré Emon. Il m'a envoyé pour qu'on fasse connaissance, c'est peut-être bien pour nous et pour vous". La semaine dernière, interrogé sur le peu d'entrain d'une partie de ses joueurs, Anigo avait montré un certain énervement. Il n'est donc pas innocent qu'ait été envoyé en première ligne un Emon qui sort rarement de ses gonds.
Il faut dire qu'Emon, revenu fin janvier pour donner un coup de main en pleine crise, connaît bien le prochain adversaire des Marseillais, lui qui a permis à Ajaccio de se maintenir la saison dernière, avant de quitter le club corse où Ravanelli lui a succédé avec la réussite que l'on sait. "C'est une équipe qui a tourné autour d'une victoire pendant longtemps, confie-t-il. Il y avait une envie de bien faire, actuellement ils sont performants. Il faudra se méfier de cette confiance retrouvée, de cette envie de se faire plaisir". Pour le milieu de terrain Jacques-Alayxis Romao, les Corses, qui restent sur un nul à domicile face à Toulouse (2-2) après une victoire à Valenciennes (3-2), "n'ont plus rien à perdre. Ils vont venir pour faire quelque chose".
Accrocher la 5e place
Avec deux points pris sur 15 possibles en mars, l'OM occupe la 6e place à trois points d'une 5e place détenue par Lyon et qui pourrait permettre aux Marseillais de se qualifier pour l'Europa League et de sauver une saison calamiteuse. Si la 3e place constituait l'objectif de début de saison, "cette 5e place, si on peut l'avoir, on va essayer de l'accrocher", assure encore Emon, alors que pour enlever toute pression à ses joueurs, Anigo avait officiellement annoncé la semaine dernière que l'OM ne jouait plus rien. En cas de non-qualification européenne, l'OM "survivra", affirme encore Emon, qui rappelle que "l'OM vit depuis 104 ans avec des cycles de réussite et de non réussite". "Je ne suis pas satisfait de ce que j'ai apporté à l'équipe, concède l'ex-attaquant marseillais. La déception, c'est la qualité de jeu qui est moyenne. On n'est pas déséquilibré tactiquement. On prend des buts sur coups de pied arrêtés et on ne marque pas assez par rapport à la qualité de l'effectif".
Y a-t-il encore un moyen de relancer cette équipe où l'amalgame entre cadres et jeunes n'a jamais vraiment eu lieu et où Valbuena et Thauvin sont incertains ? "Il faut enlever le frein à main, jouer en sachant qu'il reste sept matches. Il faut prendre des risques à travers tout ce que cela comporte", affirme Emon. Dix défaites à domicile (trois en Ligue des champions, six en L1 et une en Coupe de France) cette saison, "ce n'est pas normal", souligne encore Romao. "Il y a peut-être un manque de confiance, on n'arrive pas à se trouver. On se met le doute tout seul sur des situations où on perd des balles", ajoute l'ex-Lorientais. Pour l'international togolais, "ça fait cinq matches qu'on n'a pas gagné. Le plus important sera de gagner, la manière on verra après".
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