L'OM jouera encore un match à huis-clos partiel face à Lorient
La commission de discipline a été clémente pour l'OM. Les incidents de la rencontre de la 6e journée Marseille-Lyon, les débordements, les "jets de pétards et de bouteilles en verre sur la pelouse, l'allumage de feux de bengale dont un ayant touché un joueur", la poupée à l'effigie de Mathieu Valbuena pendue, "deux interruptions respectivement de 3 et 23 minutes de la rencontre", tout ça ne coûtera qu'un autre match à huis clos partiel au club phocéen. La raison de cette clémence? "Les efforts", selon la Ligue, du club visant à restaurer son autorité dans le stade Vélodrome et ses mesures de sécurité prises dans la foulée de cette rencontre houleuse.
Les deux virages - nord et sud - avaient été fermés à titre conservatoire contre Angers le 27 septembre (1-2), pour le compte de la 8e journée de Ligue 1. Seul le virage sud sera donc encore fermé samedi pour la réception de Lorient lors de la 10e journée de championnat. En outre, l'OM a également été sanctionné d'un match à huis clos total avec sursis et de 40.000 euros d'amende. Alors que la polémique portait notamment sur ces tribunes situées derrières les buts où se massent les fans les plus virulents, le club annonçait le 6 octobre aussi avoir conclu un accord pour que les associations de supporters lui rétrocèdent la billetterie des virages, qu'elles détenaient depuis 1990.
Suite le 29 octobre
"On ne peut pas exonérer le club au seul motif qu'il a effectivement fait des efforts assez importants, car néanmoins il reste des faits, importants eux aussi, a relativisé M. Deneux. 140 CRS qui doivent pénétrer sur le terrain, sans être certains qu'un match puisse aller à son terme, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable et qui devait faire l'objet d'une sanction, sachant de surcroît que le virage sud avait un sursis. C'est une sanction qui tombe aussi par révocation du sursis". Pendant la plus longue des deux interruptions et après le match, les deux présidents, Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas, avaient ajouté de l'huile sur le feu en rallumant leur guerre des déclarations, ce qui leur vaut d'ailleurs d'être convoqués le 29 octobre devant la commission de discipline.
Jeudi soir, Vincent Labrune est venu en personne défendre son club, comme il l'avait déjà fait quelques jours après les faits devant la même commission, qui avait mis le dossier à l'instruction et donc décidé d'une mesure conservatoire. Cet OM-OL avait renvoyé une image sulfureuse du football français à 9 mois de l'Euro-2016, et provoqué une avalanche de critiques, venues notamment du monde politique. Le ministre des Sports, Patrick Kanner, s'était ainsi déclaré "choqué et furieux". "A la Ligue de mesurer les bonnes réponses mais j'espère qu'elles seront fortes", avait-il lancé.
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