L'OM et Zlatan historiques, Lille pas payé
On n'arrête plus Marseille
Les Marseillais ont signé dimanche face à Evian (1-0) une sixième victoire en six journées, du jamais-vu depuis la saison 1960-1961 où Monaco avait terminé sur la plus haute marche du podium après une première ligne droite tout aussi foudroyante. Seuls l'Olympique lillois (huit victoires en 1936-37) et le Losc qui lui a succédé, en 1940-50 (sept victoires) ont fait mieux. Autant dire que l'OM sera observé de près dimanche prochain à Valenciennes.
Mais Elie Baup semble vouloir faire en sorte que son équipe ne soit pas grisée par cette série de bons résultats, préférant souligner les "obstacles" rencontrés face à Evian et les "difficultés" à venir. Car après son nul héroïque arraché difficilement sur la pelouse de Fenerbahçe en Ligue Europa jeudi dernier (2-2), Marseille a peiné et s'est contenté d'un but d'Amalfitano sur coup franc pour venir à bout d'Evian (1-0).
Trop facile pour Ibrahimovic
Les mots manquent pour qualifier le gouffre qui sépare l'attaquant Parisien des autres joueurs de Ligue 1. En trottinant, Zlatan Ibrahimovic continue de pourfendre les défenses adverses avec une facilité déconcertante. Le géant suédois a remporté la bataille corse à lui seul, samedi face à Bastia. Deux buts, une passe décisive, et une victoire nette et sans bavure 4-0 dans un stade Armand-Cesari pourtant chauffé à blanc.
Ibra figure en tête du classement des buteurs avec sept réalisations, soit trois de plus que ses concurrents les plus sérieux. Aucun attaquant n'avait inscrit autant de buts au soir de la sixième journée depuis plus de dix ans et Djibril Cissé avec Auxerre. Une performance d'autant plus incroyable que l'attaquant parisien a manqué la rencontre face à Ajaccio lors de la 2e journée de Ligue 1.
Ahamada, héros du TFC
Le but d'Ali Ahamada restera comme l'un des plus incongrus de la saison. Dans le temps additionnel du match contre Rennes samedi, le portier toulousain, déjà auteur d'un match de grande classe avec des parades décisives, était venu faire le surnombre dans la surface de réparation sur un coup franc. Inspiré, Ahamada a surgi pour placer une tête retournée salvatrice à la 95e minute et marcher sur les traces de Grégory Wimbée, dernier gardien buteur dans le jeu en novembre 1996 (Nancy-Lens).
"On était mené 2-1, et j'étais énervé pendant toute cette fin de rencontre, a-t-il commenté sur RTL. J'avais cette rage de vaincre de revenir par le biais de nos attaquants, peu importe qui. Sur cette dernière offensive, je monte, Ben Yedder prend le coup de pied arrêté en main, je me place au deuxième poteau suite au conseil de Serge Aurier et je met un contre-pied à Benoît Costil." Euphorique, il s'est ensuite précipité vers les supporters toulousains pour un bain de foule. Avant de regagner les vestiaires, Ahamada a eu droit à un tour d'honneur.
Lille pas récompensé
Abattu après son résultat catastrophique mercredi dernier face au Bate Borisov (défaite 3-1 à domicile), Lille a relevé la tête en se montrant séduisant contre Lyon. Jusqu'à la 80e minute, les trois points semblaient dans la poche. En l'absence de Marvin Martin, Rudi Garcia avait choisi de revenir au 4-3-3. Bien lui en a pris : les Dogues avaient retrouvé leurs vertus collectives, gommé la plupart de leurs défauts, dans le sillage d'un Dimitri Payet déchaîné. Mais c'était sans compter la classe de Lisandro Lopez, sorti de nulle part pour placer une frappe à 25m au ras du poteau de Landreau. Lille peut s'en mordre les doigts mais sort de ce match avec une confiance retrouvée.
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