L'OM domine encore Saint-Etienne (2-1) et redevient leader
Sixième victoire consécutive, 18 buts marqués pour deux encaissés, Marseille est impressionnant. Saint-Etienne, venu au Vélodrome pour jouer la place de leader, l'a amèrement constaté. Avec 48h de moins pour récupérer et se préparer dans cette semaine infernale, les Stéphanois partaient avec un handicap face aux Marseillais. Ils s'en sont ajoutés d'autres, en faisant preuve d'une légèreté coupable en début de match.
A l'image de leur match désastreux aux Parc des Princes contre le PSG (5-0), ils ont offert les deux premiers buts à leurs adversaires. Sur le premier, Imbula remontait le ballon jusque dans la moitié de terrain des Verts, avant de se faire oublier aux 20m. C'est là qu'il était servi, au milieu de trois Stéphanois au marquage très large, et le Marseillais plaçait idéalement sa frappe du gauche dans le petit filet de Ruffier (7e). Sur le deuxième, Mollo perdait le ballon aux 35m, Clerc le récupérait sur le côté droit mais se le faisait chiper par Ayew, qui centrait aussitôt pour Payet, aux 18m, qui trouvait également le chemin du but (28e).
Brison relance les Verts et le suspense
Gêné par le pressing olympien, les joueurs de Christophe Galtier ne parvenaient pas à s'approcher du but adverse. Une frappe de Saint-Maximim captée sans problème par le portier international (36e), qui sortait de sa surface pour devancer de justesse Erding, touché à la cuisse sur cette action (41e), voilà tout pour 45 premières minutes. Avec une équipe remaniée par rapport à leur belle performance de jeudi contre Bordeaux (Tabanou, Clément, Lemoine, Gradel et van Wollfswinkel sur le banc), Saint-Etienne peinait à exister.
L'entrée en jeu de Lemoine après la pause (à la place d'Erding) ne modifiait pas la maîtrise du jeu, jusqu'à la 54e minute. Le jeune Saint-Maximin sur le côté gauche, réalisait alors un numéro de passements de jambes et centrait. Brison, au deuxième poteau, venait de son poste de latéral gauche pour placer une reprise parfaite du gauche dans un angle fermé. Les Verts se relançaient ainsi que le suspense. Trois minutes après, Marcelo Bielsa sortait Thauvin, peut-être coupable de n'avoir pas suivi Brison sur le but, pour Alessandrini, afin d'apporter un supplément de vitesse à son équipe. Mais l'OM était clairement moins à son aise qu'en première période. L'entrée en jeu de Lemoine avait nettement rééquilibré l'équipe stéphanoise. Cela n'empêchait pas Ruffier de sortir un arrêté décisif, sur une frappe de Gignac dans la surface (84e).
Séduisant et convaincant en première période, l'OM a été plus poussif en deuxième. Mais Marcelo Bielsa peut se satisfaire de cette place de leader que son équipe occupe encore à l'issue de cette 8e journée, et de cette dynamique de 6 victoires de rang.
Réactions
Marcelo Bielsa (entraîneur de Marseille): "Durant les quinze premières minutes de la 2e période, on a eu un déséquilibre au niveau de la condition physique, qu'on a corrigé avec l'entrée de Lemina et d'Alessandrini: ils ont oxygéné le jeu de l'équipe. Imbula avait fait une très bonne première période et Thauvin avait été déséquilibrant dans le un contre un. J'ai préféré sacrifier ces joueurs pour donner plus de présence physique dans le match. La dernière demi-heure de la 2e période, on a repris la domination du jeu, avec moins de situations de buts et moins de beauté dans le jeu mais avec efficacité, en défendant bien et en contrôlant le ballon. On a dominé 75 minutes. Soulagé? La différence au tableau d'affichage n'était que d'un but, et alors la sensation qu'on peut ne pas gagner augmente. A l'exception de quelques occasions en seconde période, l'équipe n'a pas trop souffert. J'ai vu de l'efficacité et de la maturité durant les 30 dernières minutes. (A propos des cinq points d'avance sur le PSG) Sur un championnat de 38 journées en ayant joué seulement 8 journées, on doit penser seulement à bien jouer et pas à analyser le classement. Je ne me donne pas d'objectif et je préfère me concentrer sur le prochain match."
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne): "Le regret c'est d'avoir joué une seule période, la deuxième. On savait que 75% des buts marseillais étaient marqués sur les 20 premières minutes de chaque période, ce deuxième but est la conséquence de deux fautes directes où on est pressé et on n'arrive pas à protéger ce ballon. On le sait, Marseille presse partout sur le terrain. On est lourdement sanctionné sur le deuxième but, on arrive à rester dans le match tant bien que mal, ensuite on montre un autre visage avec plus de tout, sauf des occasions. Aucun regret dans ma composition. Erding est blessé alors que c'est l'attaquant de pointe le plus frais. Il faut se forcer à mettre du sang frais, ça leur donne l'expérience, Saint-Maximim devient intéressant, Diomandé aussi. Sur le choix du 11 de départ je n'ai eu qu'une hésitation mais mon choix était très clair par rapport aux rendez-vous qui nous attendent, dès jeudi. C'est normal que Marseille soit frais, et j'ose espérer que les responsables de la Ligue comprennent qu'il faut de l'équité sportive. Si Marseille avait joué un peu plus tard dans la semaine il n'y aurait peut-être pas eu la même fraîcheur ou le même onze de départ, mais la Ligue en a décidé ainsi. Mais ce n'est pas la Ligue qui nous a battus, c'est l'OM. L'OM est très impressionnant sur un plan athlétique, l'équipe est constamment dans le harcèlement après elle est bien positionnée sur le terrain avec des cheminements très précis et quand ces joueurs là sont affutés et disciplinés... Ce sera un postulent et un concurrent pour le titre de champion de France."
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