Junior Sambia, testé positif au Covid-19, serait en phase de réveil après avoir été placé en coma artificiel
Junior Sambia ne se doutait pas qu'il pouvait s'agir du coronavirus. Pris d'une gastro-entérite sévère en fin de semaine dernière, le milieu de terrain de Montpellier avait décidé de soumettre son cas au médecin du club alors que son état ne s'améliorait pas après quelques jours. Sur avis du spécialiste, le joueur de 23 ans a été transporté à l'hôpital où un premier test au nouveau coronavirus s'est révélé négatif. Mais en raison de difficultés respiratoires, Sambia a été intubé et placé en coma artificiel jeudi, tandis qu'un nouveau test réalisé le même jour confirmait la présence dans l'organisme du joueur du Covid-19.
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Ses coéquipiers du MHSC n'ont pas été mis au courant par le club, qui a préféré ne pas communiquer pour "respect pour la famille et les proches". Ils ont donc appris la nouvelle mercredi et jeudi grâce à des sources extérieures au club, qui confirmaient l'état de santé inquiétant du joueur. Frédéric Guerra, agent de Sambia depuis plus de six ans, a déclaré à L'Équipe ce samedi qu'il était "surpris d'apprendre ça car [Sambia] est jeune, c'est un roc, un sportif de haut niveau. Ça peut toucher tout le monde".
Un protocole de réveil initié vendredi soir
Celui qui représente les intérêts de Sambia a également précisé qu'un protocole de réveil a été initié dans la soirée de vendredi, sans que soient apportées des précisions sur le succès de cette opération. Alors que la Ligue de football professionnelle (LFP) a proposé hier un protocole de retour à l'entraînement des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 le 11 mai prochain, le cas grave de Sambia, infecté par le coronavirus, pourrait avoir un impact sur le mental des joueurs.
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Frédéric Guerra, l'agent du milieu de Montpellier, déclare ainsi dans L'Équipe que "les joueurs, pour beaucoup d'entre eux, ont peur". Toujours dans le quotidien sportif, le gardien de Monaco et ex-coéquipier de Sambia à Montpellier, Benjamin Lecomte, explique que "s'il faut reprendre, et qu'on nous garantit la sécurité sanitaire, c'est OK, je l'ai dit depuis le début. Mais à partir du moment où il y a le moindre risque pour nous et ceux qui nous entourent, et là c'est le cas, c'est très compliqué." Face à cette situation, l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), le syndicat des joueurs, se dit très attentive, et précise que le protocole envisagé par la LFP devra être "clair et cautionné par les médecins" avant d'envisager une reprise définitive des championnats.
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