Hommage aux victimes des attentats : polémique concernant La Marseillaise à Furiani
L'hymne corse plutôt que français
Une semaine après les attentats qui ont frappé la capitale et fait 130 morts, le football français a décidé de rendre hommage aux victimes ce week-end. Ainsi, la Ligue de football professionnel a mis en place un protocole d'avant-match qui sera suivi dans l'ensemble des stades de L1. Comme l'ont déjà fait les Niçois, vendredi soir, qui, en ouverture de la 14e journée de L1, affrontaient l'Olympique Lyonnais. Mais voilà, les dispositions - prévoyant, outre une minute de silence, le chant de La Marseillaise - pourraient ne pas être respectées à la lettre dans les travées du stade de Furiani, à Bastia.
Vendredi, les dirigeants du SC Bastia ont en effet publié leur protocole d'avant-match où il n'est fait aucune mention de La Marseillaise. Le club corse a prévu de jouer l'hymne corse Dio Vi Salvi Regina. "Un chant sacré par lequel, depuis des siècles, la Corse rend hommage aux défunts, en accompagnant leurs familles dans le deuil et la douleur", précise le club corse. L'hymne corse devrait ensuite être suivi par une minute d'applaudissements. Interrogé sur le sujet, l'entraîneur Ghislain Printant joue la carte de la sérénité : " Les joueurs, le staff souhaitent qu'on puisse rendre hommage aux victimes. Je ne suis pas inquiet. On a toujours fait en sorte de respecter les choses et on le fera."
Tentative d'apaisement et dégradations
Afin d'éteindre la polémique, François Tatti, le président de la Communauté d’Agglomération de Bastia, a réagi ce samedi dans un communiqué de presse : "J’ai indiqué dès hier soir aux dirigeants du SCB que Furiani ne pouvait se désolidariser ainsi de cet hommage du football national". François Tatti les a donc "invités à jouer la Marseillaise car le drame qui a frappé notre pays commande que nous nous rassemblions par-delà toutes les autres considérations".
Il semble toutefois que la demande de la Ligue de jouer La Marseillaise en hommage aux victimes ne soit pas acceptée par tous, comme le prouve les tags qui ont été faits, dans la nuit de vendredi à samedi, sur les murs de la mairie de Bastia. On peut y lire : "Tristi ie francesi mai" (triste oui, français jamais) ou encore "dolu francese, dolu naziunalistu" (deuil français, deuil nationaliste).
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En cas de non-respect du protocole prévu par la Ligue, Bastia pourrait écoper d'une amende.
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